
Mercredi 10 septembre, des centaines de manifestantes et manifestants ont compris l’intérêt de saisir une occasion fournie par l’initiative citoyenne «bloquons tout», rejointe par les syndicats Solidaires et CGT, par des associations, des mouvements politiques, Insoumis·e·s, PCF, écologistes, NPA-A, une partie des Socialistes.
La ligne générale est le refus de la politique macroniste de pompage de l’argent des poches des classes pauvres et modestes, pour renflouer celles déjà débordantes d’une poignée insolente de profiteurs qui lorgnent de plus en plus dans la direction des néofascistes genre Le Pen, Bardella, et autres thuriféraires.
Jeudi 18, l’ensemble des syndicats de France lance un appel à la grève générale. Le contexte est clair. La colère est encore plus grande qu’à l’époque des Gilets jaunes, et l’expérience de l’insuffisance criante des grèves à répétition (évitant la confrontation sociale et politique avec le pouvoir) a été faite à une large échelle. Des forces non négligeables travaillent à inventer des tactiques plus efficaces.
En Martinique, les raisons d’entrer dans la lutte ne sont pas un mystère :
1. Nous subissons la même politique avec les mêmes effets.
2. Tous les problèmes sont aggravés chez nous : vie plus chère, salaires plus bas, pensions de misère, chômage, réduction des droits sociaux, répression, dégradation des services publics, crise environnementale.
3. Nos problèmes spécifiques, souvent mêlés aux autres, doivent être mis en avant. Oui, le droit de vivre, travailler, décider au pays est un impératif qui va de pair avec la reconnaissance du peuple martiniquais, avec le rejet du colonialisme de peuplement, avec l’exigence d’un pouvoir fiscal, partie prenante d’un pouvoir économique aux mains des masses populaires. Il est temps de discuter de ces orientations et d’enclencher les luttes qu’elles impliquent.
Le 18 septembre nous serons dans la rue, dans les luttes, dans le rendez-vous syndical de 8h à la maison des syndicats.
Publié par Révolution socialiste n°412 le 15 septembre 2025