
SolidaritéS est atterrée par l’attaque contre la manifestation en soutien à la Palestine samedi 6 septembre soir. Un automobiliste a délibérément foncé sur les manifestant·es pacifiques assis·es sur le carrefour de Chaudron lors d’une minute de silence pour les victimes du génocide en cours à Gaza. Par chance, personne n’a été gravement blessé.
Les vidéos sont accablantes. Le caractère délibéré de l’attaque est indubitable. On voit l’automobiliste franchir une ligne blanche, rouler à contre-sens sur toute la fin de l’avenue de Beaulieu, puis accélérer en direction des manifestant·es. Plus loin, quelques minutes plus tard, la police le relâche et aucune preuve n’atteste de mesures prises contre lui.
SolidaritéS dénonce la désinvolture de la police face à cet automobiliste. L’inégalité de traitement est flagrante : la police tire sur Nzoy, seul et non armé, poursuit Camila et Marvin qui n’avaient pas d’intention criminelle. Elle harcèle les jeunes mobilisés suite au meurtre de Marvin. À l’inverse, elle interpelle calmement un automobiliste qui a traversé une foule de manifestant·es et commis un délit de fuite.
La mise en danger des manifestant·es ne doit pas rester impunie, manifester est un droit. La violence ne nous empêchera jamais de nous mobiliser, encore moins pour dénoncer la colonisation du peuple palestinien et de sa terre et de nous mobiliser pour ses droits. La mobilisation contre le génocide du peuple palestinien et pour sa libération reste un devoir. La grande et belle manifestation d’hier témoigne de l’horreur de la population face au génocide et son dégoût de la complicité de la Suisse.
Nos élu·es interrogeront la Municipalité et le Conseil d’État dès mardi prochain sur la passivité du dispositif policer face à cette menace.
SolidaritéS demande :
- La récolte rapide de tous les témoignages et preuves possibles, notamment tous les enregistrements de la police et leur mise à disposition de la justice
- que le Ministère public mène une enquête conséquente sur le conducteur et sur les agissements de la police.
Le 7 septembre 2025