L’arrestation puis la mise en détention de Rodrigue Petitot sont le nouvel avatar d'une politique de répression antipopulaire qui atteint un niveau insupportable.
Certes, donner des injonctions de fermeture des mairies aux élu-e-s de la population n'est pas très conventionnel. Certes, leur crier de façon assez lapidaire « NOU KÉ ATAKÉ ZOT », c'est prêter le flanc aux polémiques qui jouent sur les ambiguïtés.
Mais, à qui fera-t-on croire que Préfet et Procureure de la République, qui scrutent à la loupe toute déclaration du RPPRAC ignoreraient que les attaques en question concernent le terrain électoral dans lequel cette organisation a déclaré publiquement vouloir se lancer ?
À qui fera-t-on croire que l'appel à la répression exprimé par un grand nombre d'élu-e-s (territoriaux ou municipaux), est autre chose qu'une couverture pour la propre impuissance dans laquelle les plonge le système colonial ?
Le prétexte à la répression contre Petitot ne trompe que les naïfs. Le harcèlement judiciaire actuel n'est que la mise en exécution du plan sinistre de Retaillau, dont tout le monde sait que les jours comme ministre, sont comptés jusqu'au renversement du gouvernement illégitime, rétrograde, et liberticide du sieur Barnier.
Le GRS réclame la libération immédiate de Petitot et de tous les contestataires victimes de la criminalisation du mouvement social. Une honte pour la prétendue « patrie des droits de l'Homme »!
Le mouvement ouvrier et démocratique se doit de s'opposer fermement à la répression qui, en dernière instance, s'attaquera à tout ce qui bouge, si on laisse faire ! La mobilisation contre la vie chère, pour une vie digne, pour l'emploi, la santé, l'École, et pour notre liberté, est un seul et même combat.
Fort-de-France le 30 novembre 2024