La section portugaise de la Quatrième Internationale, réunie en congrès les 11 et 12 décembre, a décidé de se transformer en association politique, dans le contexte de la participation active au Bloco de Esquerda qui a été la sienne depuis cinq ans. De ces cinq années le PSR a pu tirer un bilan positif quant à la prise en compte par le BE de nombreux objectifs programmatiques défendus antérieurement par le trotskysme. Il ne s'agit pas, d'autre part, d'un constat arrogant ou triomphaliste, dans la mesure où ces objectifs ont été assumés à un niveau plus élevé.
Si le PSR a fait, pendant des dizaines d'années, une propagande obstinée sur les thèmes du Programme de Transition et sur d'autres résultats de l'élaboration programmatique postérieure, il est vrai qu'il est rarement parvenu à sortir de ce stade élémentaire de l'action politique et n'a jamais réussi, à lui seul, à peser dans la vie politique comme le fait maintenant le BE. Des exemples en sont la récente campagne pour la dépénalisation de l'avortement et l'actuelle campagne pour l'abolition du secret bancaire, temporairement interrompue à cause de la crise gouvernementale et des élections anticipées.
Le congrès a donc pris la décision de se transformer de parti en association, en ajustant l'intervention de la section de l'Internationale au changement de conditions qui avait eu lieu, et dans l'intention de donner à cette intervention une base plus solide et plus réaliste. Les textes votés répondent aussi à diverses questions politiques et d'organisation d'une actualité brûlante, en rejetant par exemple les tentations ministérialistes et en réaffirmant la validité du centralisme démocratique comme principe d'orientation du fonctionnement interne de l'association.