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GEN Z : Un espoir enthousiasmant, quoique fragile !

par Groupe Révolution Socialiste
हिमाल सुवेदी - Own work, CC BY-SA 4.0

Même les médias dominants, largement contaminés en France par la pression des plus fascisants d’entre eux (les CNEWS et autres BFMTV), ont dû y faire allusion. Le surgissement dans les deux dernières années, à l’échelle internationale, d’une génération de lutteurs et lutteuses contre les mauvaisesconditions de vie imposées par un capitalisme en crise, est un phénomène impressionnant et réconfortant.

En Asie (Sri Lanka, Bangladesh, Népal, Indonésie, Thaïlande, Philippines…), en Afrique(Madagascar, Kenya, Maroc…), en Amérique du Sud (Pérou), des jeunes de 15 à 25 ans environ,derrière le sigle de Génération Z, connectés par internet, se jettent dans l’action, contre la corruption des élites gouvernementales ou autres, contre le délabrement des services publics (école, université, eau, électricité...), pour la liberté d’expression et la démocratie en général.

Il est arrivé, dans plusieurs cas, que ces soulèvements, au départ pacifiques, réussissent à renverser des gouvernements en un temps record comme à Sri Lanka ou surtout au Népal. Cela explique la panique des classes dirigeantes et la répression qui frappe sauvagement (morts au Népal, morts àMadagascar, blessé·es et emprisonné·es un peu partout.

Ces mouvements tranchent avec les organisations militantes traditionnelles, mais des jonctions se font ou sont recherchées quelques fois. Ce caractère générationnel explique la place importante desréseaux sociaux, la réactivité, l’inventivité, l’absence de sectarisme hérité du passé des équipes militantes antérieures.

Cette vague de luttes montre bien que le système est incapable de résoudre les problèmes les plusélémentaires de la population mondiale, que les découragements qui peuvent éteindre la combativité desplus âgés, n’empêchent pas l’apparition de nouvelles forces qui feront leurs propres expériences, mais dontla victoire durable dépend de leurs capacités à s’unir aux masses plus larges en approfondissant leur politisation.

Dans d’autres contextes, de jeunes militant·es se montrent aussi très actif·ves (dans des payscomme la Serbie ou dans de nombreux pays à travers la solidarité contre le génocide en Palestine.

Après les vagues du « printemps arabe » du début des années 2010, réprimées par les directionsnationalistes militaires ou religieuses, le renouveau actuel doit être observé et soutenu par tous/tes les combattant·es de l’émancipation humaine.

Paru dans Révolution socialiste n°417 du 20 octobre 2025