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Martinique : Se réapproprier et étendre le champ de la sécu !

par Groupe Révolution Socialiste
© Archives France-Antilles Martinique

Semblant ne pas être à première vue, dans les préoccupations immédiates des Martiniquais·es, la Sécu reste dans notre quotidien immédiat. En prendre conscience est extrêmement important !

Lorsque nous parlons de santé, c’est de la Sécu qu’il est question ! Lorsque nous parlons de retraite et des attaques dont elle a fait, et fait l’objet, c’est de la Sécu que nous parlons ! Lorsque nous parlons du troisième âge et des difficultés financières et matérielles des EHPADS publics, c’est de la sécu qu’il s’agit !Lorsque nous parlons du premier âge, et du manque de moyens des crèches publiques, c’est de la Sécu dont nous commentons les revers ! Lorsque nous parlons de handicap et du peu de considération objective (voir le budget qui lui est consacré) dont il fait l’objet, c’est de la sécu que nous nous plaignons ! Lorsque nous parlons d’hôpital public, c’est toujours la Sécu que nous évoquons ! Sans même énumérer aujourd’hui, tout ce qui est mis de plus en plus à notre charge, avec les déremboursements divers et autres augmentations de notre participation pour nos dépenses quotidiennes de santé.

Instituée en octobre 1945 en France, et en 1947 en Martinique pour garantir des droits sociaux pour toutes et tous, la Sécu signifiait « la garantie donnée à chacun, qu’en TOUTES CIRCONSTANCES, ildisposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes de garantir les travailleur/es et leur famille contre les risques de toute nature, susceptibles de réduire ou supprimer leur capacité de gain… ».

Ce projet, même encore inabouti, avait néanmoins permis au plus grand nombre de sortir des grandes difficultés suivant la deuxième Guerre mondiale jusqu’aux années 1970, moment à partir duquel les politiques planifiées d’austérité n’ont visé qu’une couverture sociale minimum ; la classe dominante n’ayant jamais digéré l’instauration de la Sécu.

Avec ces quatre-vingts ans de la Sécu, reprenons le flambeau des aîné·es, réapproprions-nous la Sécu, dont l’argent est majoritairement celui des salarié·es, élargissons-la, pour satisfaire les besoins sanitaires et sociaux de la population.

Publié le 13 octobre 2025 dans Révolution socialiste n°416