Petits mensonges entre amis

par Hendrik Davi

Après mon exclusion de LFI, j’aspire à aller de l’avant et ne plus regarder dans le rétroviseur. Mais il est nécessaire de revenir une dernière fois sur cette séquence. Au terme d’une campagne difficile, il me semble, en effet, utile d’être au clair sur un certain nombre de choses qui ont été dites me concernant, avant, pendant et après cette campagne.

J’ai toujours eu à cœur en politique de dire la vérité, car seule la vérité est vraiment « révolutionnaire ». Pendant la campagne, je n’ai pas souhaité répondre aux rumeurs et fausses vérités me visant, car je n’avais qu’un seul adversaire : le Rassemblement National. J’ai finalement devancé le candidat LFI soutenu par Jean Luc Mélenchon au premier tour et au second tour nous l’avons emporté contre le RN avec près de 66% des voix ! Mais il est temps de revenir sur quelques contre-vérités.

De vraies divergences : la démocratie, les stratégies de rassemblement et la stratégie populiste de Jean Luc Mélenchon

A plusieurs reprises j’ai rappelé de façon tout à fait transparente les vrais désaccords que j’ai pu avoir avec la direction actuelle de LFI et notamment la ligne politique imposée par Jean Luc Mélenchon.

Très tôt, j’ai expliqué avec d’autres, notamment Charlotte Girard que nous devions transformer LFI pour passer d’une force électoraliste en soutien à la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2017, à un parti politique de masse fonctionnant démocratiquement. Dans le texte cosigné avec Charlotte Girard en 2019, nous écrivions déjà :

« Mais, en parallèle, aucune véritable instance de décision collective ayant une base démocratique n’a été mise en place. Ceci ne signifie pas que les membres de la France Insoumise ne soient pas consultés, ne puissent pas donner leur avis (consultations en ligne sur les programmes ou sur les campagnes, conventions) ou ne puissent pas s’impliquer dans le travail national au travers notamment les équipes thématiques. Mais les décisions stratégiques fondamentales sont finalement prises par un petit groupe de personnes, dont on ne connaît même pas précisément la démarcation – prérogatives, champ d’action, identité, statut ­ sans qu’ils aient pour autant reçu de véritable délégation de la part du mouvement pour le faire »

J’ai décrit précisément en 2022 comment LFI fonctionne comme une entreprise privée où tout est décidé par le chef et fondateur qui nomme et licencie les dirigeants intermédiaires, qui eux même ont le droit de nommer d’autres responsables. D’autres comme Clémentine Autain, François Ruffin, Raquel Garrido ou Alexis Corbière, ont pointé publiquement à un moment ou à un autre cette carence démocratique dans la première force de gauche du pays.

Concernant la stratégie, j’ai aussi fait état des désaccords sur les liens entre partis politiques et mouvements sociaux. LFI mouvement définit comme gazeux semblait, dès sa création, vouloir se substituer aux acteurs traditionnels des mouvements sociaux, les syndicats et les associations. Je me suis inscrit en faux, les syndicats sont loin d’être morts. Le rôle prépondérant de l’intersyndicale et des syndiqués à la base dans le mouvement des retraites de 2023 démontre  à mon avis que j’avais raison sur ce sujet.

Depuis la création de la NUPES, nous avons aussi défendu avec les autres « dissidents », la pérennisation de la NUPES. J’ai mis en œuvre concrètement cette ligne en ayant une campagne unitaire en 2022 et en maintenant localement des assemblées de circonscriptions tous les deux mois avec toutes les composantes de la NUPES. J’ai réussi comme d’autres à toujours associer à mon travail parlementaire les autres composantes de la NUPES. Pendant ce temps, Jean Luc Mélenchon (et d’autres comme Fabien Roussel) n’ont cessé d’attiser les tensions au sein de la NUPES.

Ce désaccord, rejoint finalement un désaccord de fond sur la stratégie populiste telle que Jean-Luc Mélenchon la met en œuvre. Son idée est de cliver et de faire exister un leader capitalisant sur les colères. Je suis partisan de la lente construction d’un bloc populaire et de forces politiques et syndicales ancrées dans les territoires qui permettent de construire le rapport de force avec le bloc bourgeois. Je ne pense pas que la révolution procède d’un grand soir insurrectionnel ou électoral. Les processus révolutionnaires sont le fruit de rapports de force constants au sein des entreprises, dans la société civile, dans chaque commune, département ou au sein de l’Assemblée. Je décris tout cela dans mon livre.

Donc les désaccords existent, mais je partage la volonté profondément transformatrice de LFI et j’ai toujours défendu le programme de l’avenir en commun. Dans une organisation normalement constituée, ces points de divergence sur la Nupes, le rapport aux syndicats ou le ton politique devraient être tranchés démocratiquement par les militants. A LFI, les désaccords se tranchent par l’exclusion ou le départ volontaire.

Maintenant, revenons sur une série de sous-entendus et de mensonges utilisés pour justifier l’injustifiable.

Nous tournerions le dos à la radicalité : c’est faux !

C’est le principal élément du récit qui est mis en œuvre par la direction de LFI pour nous disqualifier. Ce n’est pas nouveau. De nombreuses purges staliniennes se sont faites pour soi-disant préserver la pureté du mouvement. Les purgés étant souvent taxés de traitres ou de félons, comme ici. Revenons sur les trajectoires personnelles. En ce qui me concerne, après avoir participé au mouvement de décembre 1995, j’ai adhéré aux verts. Je les ai quittés car: (i) ils avaient participé au gouvernement Jospin qui enchaînaient les privatisations, (ii) ils ont cautionné la guerre contre le terrorisme, (iii) Ils ont renoncé à la candidature de Lipietz qui avait été démocratiquement désigné. Pendant ce temps Jean Luc Mélenchon était ministre de ce gouvernement et n’a jamais opéré un bilan critique ni des années « Mitterrand », ni de la gauche plurielle. J’ai ensuite adhéré à la LCR puis au NPA que j’ai quitté en 2012 pour faire la campagne de Jean Luc Mélenchon. En 2007, j’ai fait campagne comme Clémentine Autain ou Eric Coquerel pour une candidature unitaire de la gauche du NON. Jean-Luc Mélenchon était encore au PS… J’ai publié un livre en octobre dernier dans lequel j’explique pourquoi et comment sortir du capitalisme, du productivisme et du patriarcat. Enfin, je suis membre de la Gauche Eco-socialiste qui se définit comme « une gauche de rupture radicale pour nous défaire du capitalisme » et qui pense que :

« Pour changer le monde et changer la vie, une révolution est nécessaire 

Cette révolution sera sociale pour permettre aux femmes et aux hommes de se réapproprier leur vie. Elle sera écologique pour garder une planète vivable. Elle sera féministe pour mettre fin au patriarcat. Elle se donnera pour but d’éradiquer les oppressions structurelles qui se manifestent dans le racisme et les discriminations envers les personnes LGBTQI. Face aux agressions et aux dominations impérialistes, cette révolution sera internationaliste. »

Je ne suis pas tout à fait le portrait-robot du « traitre » social-démocrate, prêt à rejoindre le parti socialiste !

Les députés non investis construisaient un autre groupe politique : Faux !

Il y avait un débat au sein du groupe parlementaire sur la politique unitaire. C’est vrai. Nous étions un certain nombre à nous poser des questions sur notre avenir à LFI. Et c’est normal. Depuis septembre 2022, la direction de LFI n’a qu’une seule obsession en tête, permettre à Jean Luc Mélenchon d’être candidat en 2027. Cette obsession est légitime, mais elle ne permet pas à certains moments de construire l’unité. Qu’aurions-nous fait si LFI avait décidé de lancer la campagne de Jean Luc Mélenchon pour 2027 dès juin 2024 ?  Je ne sais pas.

Mais à partir du moment où LFI fait le choix du Nouveau Front Populaire (NFP), il n’y a plus aucune divergence sur l’unité, au moins tant que le NFP vit. J’ai même écrit le 12 juin à Manuel Bompard le message suivant pour faire taire les rumeurs : « Salut Manu, je vois les échanges sur le groupe et je veux lever avec toi un doute possible dans la confusion ambiante. Les députés sortants GES Marianne, Michel et moi, nous, serons sur l’association de financement de LFI si nous sommes investis. C’est aussi le cas pour tous les candidats qui sont aussi adhérents à GES » et plus loin « Enfin, sur le fond politique, maintenant que le front populaire est lancé, note bien que les divergences stratégiques sur la question du rassemblement entre nous de facto n’existent plus ». C’est quand même assez explicite. Pourquoi aurions-nous quitté LFI, alors que LFI, contrainte par la situation, mettait en place la politique que nous avions défendu ?

J’ai par ailleurs signé la charte d’investiture de LFI. Je croyais d’ailleurs que cette signature valait investiture… Mais on m’a expliqué ensuite que ce n’était pas le cas. Maintenant que sommes exclus, évidemment que nous allons construire une nouvelle force politique. C’est ce qu’on appelle une prophétie auto-réalisatrice.

Une candidature illégitime : Faux !

Rappelons d’abord les faits. Après la dissolution, le dimanche soir, François Ruffin a le premier signifié qu’il fallait « arrêter les conneries ». Alors que Raphaël Glucksmann et Jean Luc Mélenchon réactivaient les divisions à gauche, il a proposé un horizon : le rassemblement et une démarche, le Front Populaire. Rapidement toute la gauche sociale (CGT, FSU) et certains partis politiques ont donné leurs accords (PS, EELV, PCF, NPA). Le dimanche soir LFI, la principale force de gauche, semblait rester en dehors de la dynamique.

Mais dès lundi matin Manuel Bompard et les dirigeants de LFI ont été à la hauteur du moment politique et le rassemblement a pu se construire. Partout les militants ont afflué pendant une semaine, la dynamique était lancée : un programme d’abord, une méthode pour les investitures avec une règle, les députés sortants étaient réinvestis et une clé de répartition. Tout semblait parfait, mais le comité électoral de LFI, sous la pression de Jean Luc Mélenchon a failli faire dérailler le train le vendredi soir. Il n’a pas respecté la règle de la ré-investiture des sortants et 5 députés LFI : Raquel Garrido, Alexis Corbière, Danielle Simonet, Frédéric Mathieu et moi-même n’ont pas été investis par LFI. J’ai appris la nouvelle en examinant la liste des investitures sur le site internet de LFI. Aucun coup de fil, aucune explication ne m’a a été donnée.

Au passage, rappelons que le comité électoral est nommé par Paul Vannier et Nathalie Oziol, eux même choisis par Manuel Bompard pour faire ce travail. Le candidat soi-disant de la société civile pour me remplacer, Allan Poppelard est comme par hasard un proche de Paul Vannier et Manuel Bompard.

Après consultation des militants de la circonscription et réflexion j’ai lancé ma candidature. Très rapidement, j’ai eu un procès en illégitimité.

Je rappelle d’abord que j’avais une légitimité politique à incarner sur cette circonscription le Front Populaire. J’étais le candidat sortant de la NUPES et contrairement à d’autres députés LFI, j’ai toujours fait vivre la NUPES pendant ma campagne de 2022, puis lors des assemblées de circonscription tous les deux mois. Je suis un acteur de la gauche marseillaise, depuis presque 15 ans, ce qui explique le large soutien d’acteurs associatifs (un centre-ville pour tous, citoyens du 4/5, membres de la LDH ou d’associations écologistes) et de militants politiques insoumis (2 ex animateurs de GA), communistes (3 sections du PCF), écologistes (1 maire adjoint, le maire du secteur du 4/5, une conseillère métropolitaine et un sénateur), du NPA et de socialistes (la section locale du PS).

Par ailleurs, lors de mes deux années de mandat, j’ai toujours œuvré à l’unité de la NUPES. Toutes les propositions de loi que j’ai déposée ont été cosignées non seulement par mes collègues de LFI mais aussi par l’ensemble de l’arc des forces de la NUPES. J’ai travaillé étroitement avec des députés PS sur la sortie du croisiérisme (Mickaël Bouloux) ou sur l’université (Fatiha Keloua-Hachi), avec des députés écologistes sur le changement climatique (Marie Pochon), ou sur le fret ferroviaire avec un député communiste (Hubert Wulfranc).

Ensuite les négociateurs du NFP s’étaient mis d’accord sur la reconduction de tous les sortants et LFI avait promis aux différents partis (PS, des écologistes et au PCF) de ne pas profiter de l’accord pour ne pas investir les députés LFI qui avaient une ligne unitaire.

En tant que sortant, j’étais donc légitime pour incarner le Nouveau Front Populaire. Lors du dépôt de ma candidature, j’avais par ailleurs le soutien du PS, des écologistes, du PCF, de Générations, d’Ensemble et du NPA-Marseille. J’ai ensuite reçu le soutien d’une centaine de personnalités politiques locales, d’associatifs et de syndicalistes.

Je n’étais déjà plus à LFI : c’est évidemment faux

Ce bruit a aussi couru sur les réseaux sociaux ou sur les boucles Telegram. Selon la rumeur, je n’aurais pas été exclu car j’étais déjà parti ! C’est évidemment faux. J’étais membre du groupe parlemenaire LFI. Aucun membre de ce groupe n’a été exclu sauf Adrien Quatennens temporairement pour 6 mois. J’étais le député LFI référent pour le Vaucluse, et je participais à ce titre aux boucles départementales du 84. J’ai fait la campagne des européennes de Manon Aubry. J’ai participé à la plupart des cortèges LFI derrière la banderole LFI que cela soit pour les manifestations syndicales ou pour Gaza. J’ai participé à la plupart des réunions du groupe LFI (plus assidus que d’autres députés LFI marseillais que je ne citerai pas) et j’ai participé (moi ou un représentant de la GES) à toutes les réunions du Conseil Politique. J’ai toujours répondu positivement aux sollicitations des GA LFI, y compris pour rendre compte des désaccords au sein du groupe parlementaire.

90% des militants marseillais de LFI contre mon investiture : Faux !

Il n’y a pas d’adhérents à LFI, les consultations démocratiques sont donc compliquées. Il y a eu une remontée des GA locaux organisés sur la plateforme entre le 11 juin à 17h40 (date de réception du mail) et le mercredi 12 juin 20h. Les militants ont eu 24h pour faire ces remontées. De nombreux militants ont fait des remontées positives me concernant. Nous n’avons eu accès à aucune synthèse de la part du comité électorale concernant ces remontées. Il n’y a pas eu de convocations à une quelconque AG de circonscription avant l’investiture.

Par contre le processus avait été plus « démocratique » en 2017 et 2022, puisque des assemblées de circonscription avaient été organisées bien en amont pour désigner les candidats. J’avais donc une légitimité au sein de LFI qu’Allan Popelard n’avait pas, car j’ai été élu par les militants locaux en 2017 et en 2022, contrairement à lui. Enfin, j’ai créé le premier GA LFI de la circonscription en 2016 et la page Facebook Marseille Insoumise !

Je n’avais pas le droit d’utiliser le logo NFP : Faux !

Dans le Monde au lendemain des investitures, Olivier Faure a été très explicite :

La non-investiture des cinq candidats La France insoumise fragilise-t-elle le NFP ?

« Cette décision la dessert en créant un doute sur l’idée que le NFP puisse camoufler des règlements de comptes au sein d’une formation politique. Mais personne ne peut remettre en cause le NFP qui ne nous appartient déjà plus. Le NFP n’est la propriété de personne ou, plus exactement, il est celle de tous ceux qui se rassemblent. »

Néanmoins, allez-vous faire campagne avec les exclus s’ils se présentent ?

« Ils ont mon soutien, mon affection et mon amitié car ils ont été de tous les combats avec nous. Je partage ce qu’a dit [le député LFI sortant de la Somme] François Ruffin : « Les purgés doivent être soutenus, mais l’accord doit tenir. »

Marine Tondelier a aussi expliqué

« Il a toujours été extrêmement clair pour nous que tous les sortants NUPES auraient l’investiture Front populaire sauf cas de VSS, ou autre type d’affaire. (…) Les Ecologistes en tireront toutes les conséquences nécessaires. Je convoque demain matin mes instances sur le sujet. Je serai loyale à tout ce que l’on décide ensemble Mais pas à ce qui m’est imposé sans aucune concertation »

En tant que député NUPES sortant et comme les députés non investis par LFI ont le soutien des trois autres forces, j’avais toute légitimité à utiliser le logo Nouveau Front Populaire. D’ailleurs, les recours devant la justice faits par LFI ont tous été perdu, à la fois au tribunal civil, puis au tribunal administratif. Dans son avis, le tribunal conclut sur le fond que : « La France Insoumise et M. Allan Popelard, qui prévalent d’une atteinte à la sincérité du scrutin, ne rapportent aucunement la preuve d’une atteinte à un droit privatif. De même, le litige ne relève pas du fonctionnement interne du parti, comme le soutiennent les demandeurs. »

Je suis un mauvais député qui ne travaille pas

C’est ce qu’a dit publiquement Sébastien Delogu pour délégitimer ma candidature. Pour connaître la présence globale à l’Assemblée, il suffit de regarder la participation à tous les votes publics. J’étais parmi les 20 plus présents de mon groupe. Sinon, le site https://www.nosdeputes.fr/ permet de comparer l’activité des députés. C’est assez instructif et c’est public. J’ai eu 75 semaines de présence, comme Manuel Bompard, mais beaucoup plus que Sébastien Delogu (60 semaines de présence) ou Louis Boyard (70 semaines d’activités). Je suis intervenu 279 fois en commission contre 95 fois pour Manuel Bompard et 39 fois Sébastien Delogu. Je suis moins intervenu en Hémicycle que Manuel Bompard (262 contre 339). Mais j’ai déposé 5 propositions de loi et j’ai écrit 5 rapports (contre 1 pour Manuel Bompard et 0 pour Sébastien Delogu). Sur les questions écrites, là encore il n’y a pas photo, 38 contre 24 et 18. Sincèrement, chacun mène son mandat comme il le veut et comme il le peut. Certains sont plus actifs dans les médias, d’autres dans leur circonscription ou à Paris. Ce n’est pas important. Mais dire que je n’ai pas fait mon travail à Paris pour justifier une purge, il fallait avoir des éléments solides… Quant au travail en circonscription, je n’aurai jamais battu le candidat LFI, soutenu par une vidéo de Jean Luc Mélenchon expliquant que mon bulletin était un faux et visionnée plus de 2,4 millions de fois, si je n’avais pas travaillé un peu dans la circonscription…

Je ne défends pas l’avenir en commun : c’est encore faux !

J’ai explicité certains de mes désaccords avec la ligne promue par Jean-Luc Mélenchon dans l’interview avec Mediapart. Mais je n’ai aucun désaccord avec le programme de LFI. Je participe à l’espace programmatique depuis 2016 à la demande de Charlotte Girard. J’ai co-dirigé en 2017 et en 2022 la rédaction du livret sur l’université et la recherche. Et c’est moi qui ai lancé et animé le groupe thématique sur l’ESR. Je suis aussi un peu les activités de la Boétie, notamment concernant la Planification écologique, même si je n’ai pas eu le temps de vraiment y contribuer. A l’assemblée, j’ai toujours défendu les positions du groupe et toujours voté comme le groupe à plus de 99%.

Je suis pour l’envoi de troupes françaises en Ukraine : encore faux !

Contrairement au député du POI, Jérôme Legavre, qui n’a pas respecté la position du groupe sur l’Ukraine, sur ce thème, j’ai toujours défendu la ligne du groupe : soutien financier et militaire à l’Ukraine face à l’agression russe, mais refus des envois de troupes françaises et refus que nos armes servent à frapper la Russie.

Je ne soutiens pas la Palestine : toujours faux !

Des rumeurs ont même été jusqu’à remettre en doute mon engagement pour la cause palestinienne. J’ai expliqué ma position sur le 7 octobre à de nombreuses reprises. Dès le 10 octobre, j’ai rappelé que les mots étaient importants, les palestiniens subissent la colonisation et une situation d’Apartheid, mais les attaques du 7 octobre étaient des attaques terroristes. C’est aujourd’hui la position du Nouveau Front Populaire, c’est aussi ce qu’a dit Jean Luc Mélenchon lors de son interview sur France Inter et Rima Hassan lors de la campagne. Je n’ai par ailleurs pas cessé de me battre contre la répression du gouvernement israélien. J’ai qualifié à plusieurs reprises ce qui se passe à Gaza de politique génocidaire et j’ai d’ailleurs vu contrairement à l’immense majorité du groupe LFI le film d’Aymeric Caron. Militant de la cause palestinienne depuis longtemps, j’ai notamment été actif au sein du mouvement BDS à Avignon, notamment lors de la guerre de Gaza entre 2008 et 2009.

Les députés non investis par LFI ont choisi le PCF pour le financement des partis politiques : vrai !

C’est une des rares choses vraies qui circulent.

La loi prévoit un financement public accordé aux différents partis politiques, en fonction de deux critères cumulatifs :

  • les résultats au premier tour des élections législatives, pour ceux qui ont présenté des candidats ayant obtenu au moins 1% des voix dans au moins 50 circonscriptions et sous réserve qu’ils aient déposé leurs comptes auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP)
  • le nombre de parlementaires.

Raquel, Alexis, Danielle et moi, nous avons tous signé la charte LFI en 2024, comme en 2017 et 2022 pour que les voix qui se portent sur notre candidature contribuent au financement de LFI. D’ailleurs en 2022, j’avais demandé à LFI que ce financement soit reversé comme entre 2017 et 2022, au parti politique dont je suis membre (Ensemble entre 2017 et 2022, puis GES à partir de 2022). LFI a refusé ce reversement, alors qu’elle l’avait fait entre 2017 et 2022.

Mais une fois exclu de LFI, il n’est plus possible que les voix qui se portent sur nous contribuent à financer un parti au fonctionnement de plus en plus autoritaire et qui nous a exclu et qui refuse tout accord de reversement. Nous avons donc choisi le PCF avec qui nous aurons un accord de reversement.

Maintenant que j’ai rétabli quelques faits, tournons la page et construisons le Nouveau Front Populaire.