Tavares vient d'être limogé par le Conseil d’Administration, c’est-à dire par les propriétaires de Stellantis. À effet immédiat, c’est-à-dire sans préavis, mais avec de très grasses indemnités. Le quotidien italien le Corriere della Sera, avance la somme de 100 millions d’euros, comme total de que ce que toucherait Tavarès.
Ce psychopathe, selon ses propres dires, de la rentabilité a mené toujours plus de méga restructurations, avec en conséquence suppressions d’emplois, salaires et conditions de travail dégradées.
Dans le grand casino qu’est devenu le capitalisme, on ne gagne pas à tous les coups. Tavares avait dû reconnaître qu’en 2024 les profits de Stellantis, se comptant toujours en milliards de dollars seraient moins élevés que prévus et que l’année précédente.
Tavares était un mercenaire choisi par les propriétaires du conglomérat, résultat de la fusion entre Fiat et PSA, sous le contrôle depuis plus d’un siècle, de la famille Agnelli pour l’une, et celui de la famille Peugeot pour l’autre. Avec la fusion, les deux familles se sont partagées le capital pour être les actionnaires de référence du nouveau groupe. Dans le monde capitaliste, ce sont les propriétaires, c’est-à-dire les actionnaires, qui décident, et eux seuls. La propriété privée des moyens de production n’est pas une vieille lune mais la réalité de l’industrie automobile mondialisée. Et le grand rival Volkswagen est lui aussi la propriété d’une famille d’héritiers, la famille Porsche.
Ces grandes familles se transmettent de génération en génération le privilège de s’enrichir des dividendes extorqués du travail des salariés. Pour ce faire, elles ont besoin des gouvernements des états, garants de la pérennité de leur domination. Pour faire bonne mesure, l’héritier Agnelli, John Elkann, a immédiatement après le limogeage de Tavarès échangé avec Giorgia Meloni la responsable d’extrême droite du gouvernement italien.
Tout se tient. Leur monde est bien à renverser. Et les plans de Tavares de fermeture d’usines nécessitent aujourd’hui comme hier les mêmes résistances.
Le 3 décembre 2024, publié par le blog NPA-A auto-critique.