Solidarité avec Franco Turigliatto

par

Cet appel a été signé par des milliers de personnes (l'ensemble des signatures peut être consulté sur http://www.sinistracritica.org), parmi elles :

— en Italie : Matteo Bartolini (conseiller du Prc, province Massa Carrara), Riccardo Bellofiore (économiste), Salvatore Cannavò (Direction Nationale du Prc), Cristina Corradi (auteure de Storia dei marxismi in Italia), Danilo Corradi (Association Sinistra critica), Daniele D'Ambra (Coord. Nat. Giovani Comunisti), Flavia D'Angeli (Exécutif National du Prc), Gianni de Giglio (Coord. Nat. Giovani Comunisti), Nicoletta Dosio (Secrétaire du Prc Bussoleno, Mouvement no Tav), Barbara Ferusso (Centre Social Gabrio, Turin), Umberto Gobbi (président Radio Onda D'urto), Cristina Gramolini (ArciLesbica), Le Groupe du Prc Province de Rimini, Joseph Halevi (économiste), Aurelio Macciò (Chef du groupe du Prc Province de Gênes), Piero Maestri (Cons. Prc Province de Milan), Luigi Malabarba (Association Sinistra critica), Tatiana Montella (Coord. Nat. Giovani Comunisti), Luciano Muhlbauer (cons. Prc région Lombardie), Luigia Pasi (Secrétaire nationale SDL), Corrado Patuzzi (Coord. Nat. Giovani Comunisti), Fabio Raimondi (Tavolo migranti), Maurizio Ricciardi (Tavolo migranti), Chiara Siani (Coord. Nat. Giovani Comunisti), Nando Simeone (vice-président conseil provincial de Rome, Prc), Gino Strada, Gianna Tangolo (Cons. Prc Province de Turin), Stefano Tassinari (écrivain), Gianni Vattimo (philosophe), Giovanna Vertova (Univ. Bergamo).

— et hors d'Italie : Gilbert Achcar (Univ. SOAS Londres), Christophe Aguiton (syndicaliste et altermondialiste), Tariq Alý (écrivain), Daniel Bensaïd (philosophe), Olivier Besancenot (candidat à la présidence en France), Alex Callinicos (Kings College Londres), Noam Chomsky (linguiste), Lindsey German (Coordinatrice de Stop the War Coalition), George Galloway (Député britannique, Respect), Heloísa Helena (présidente du P-Sol Brésil), Nele Hirsch (Députée Die Linke, Allemagne), Kiama Kaara (Nairobi, Kenya), Zbigniew M. Kowalewski (Parti polonais du Travail), Fredric Jameson (Duke University), Ulla Jelpke (Députée Die Linke, Allemagne), Ken Loach (cinéaste), Michael Löwy (sociologue), Francisco Louça (Député, Bloc de gauche, Portugal), Inge Höger Neuling (Députée Die Linke, Allemagne), John Rees (National Secretary Respect), Fernando Rosas (Député, Bloc de gauche, Portugal), Catherine Samary (Univ. Paris Dauphine), Michel Warschawski (écrivain), Howard Zinn (écrivain), Josef Zisyadis (Exécutif de la Gauche européenne), Slavoj Zizek (philosophe).

Le comité exécutif du PRC (Parti de la refondation communiste) a déclaré que le comportement du sénateur Franco Turigliatto était incompatible avec la position du parti, en raison de son abstention lors du vote portant sur la politique étrangère du gouvernement. Pour nous, il s'agit d'une décision profondément erronée.

En premier lieu, parce que cet acte parlementaire est en plein accord avec le programme historique du parti, aussi bien qu'avec les exigences du mouvement pour la paix au cours des dernières années. Qu'un gouvernement de centre-gauche cherche à imposer à ceux qui le soutiennent une expédition guerrière telle que celle d'Afghanistan, ou le doublement de la taille d'une base militaire comme celle de Vicenza, nous semble être un signe de myopie et la principale cause de la crise actuelle.

L'attitude de Turigliatto a été accompagnée d'un esprit de sérieux et de droiture qui ne doit pas être sous-estimé. Dans un contexte politique où l'occupation d'un siège au parlement est considérée comme la valeur suprême, démissionner du Sénat après quarante ans d'activité politique auprès des travailleurs, et après avoir participé à la construction du PRC depuis ses origines, nous semble être un acte sans précédent et moralement correct, même si nous pensons qu'il devrait retirer sa démission.

Nous avons besoin, au parlement, de la représentation des positions d'un mouvement pour la paix " sans si ni mais ». Nous en avons besoin tout particulièrement alors que va débuter l'offensive de printemps en Afghanistan, et contre toute subordination à la politique étrangère des USA. Nous avons besoin d'actes comme celui-ci, même s'ils sont complexes et difficiles, afin de réduire le fossé entre la politique institutionnelle et la société.

Nous exprimons toute notre solidarité avec Franco Turigliatto, et notre volonté de construire avec conviction un mouvement pour la paix " sans si ni mais ».