Alors que la question de la légitimité du pouvoir et de ses institutions n’est toujours pas résolue, les « députés » de l’APN ont adopté le 16 juin la nouvelle loi relative aux ressources minières.
À ce sujet, une discussion citoyenne a été organisée il y a quelques jours avec la participation du Dr Asma Mechakra, de l’avocat engagé et défenseur des detenu·es politiques et d’opinion Said Zahi, de l’universitaire et Professeur en biologie, militant politique et dirigeant du PST suspendu Kamel Aïssat, et le militant écologiste, détenu politique libéré récemment, Mohad Gasmi. La vidéo de cette discussion est jointe ci-dessous.
Au lieu de rétablir les libertés démocratiques, arrêter la répression et mobiliser le peuple pour défendre la souveraineté de notre pays, notamment sur nos ressources et nos richesses nationales, encore une fois le régime adopte une fuite en avant libérale à travers ses alliances avec des puissances étrangères et leurs multinationales prédatrices. Son discours populiste pour la consommation interne ne trompe plus personne. En ces moments de barbarie d’un système capitaliste en crise, devenu de plus en plus fascisant, de l’irruption d’un nouveau cycle de guerres inter impérialistes et de menaces sur les peuples et les travailleurs au niveau mondial, le régime algérien adopte à travers cette nouvelle loi minière une nouvelle capitulation devant les pressions des puissances étrangères exigeant les privatisations pour imposer leur mainmise sur nos ressources minières.
Cette nouvelle loi relative aux ressources minières constitue un tournant gravissime dans ce secteur stratégique vital et consacre la remise en cause des nationalisations décidées dans ce secteur au lendemain de l’indépendance en 1966.
Dans ce débat organisé la semaine passée, les trois participants ont démontré son caractère libéral prédateur consistant à brader nos richesses naturelles au profit des multinationales et du secteur privé. La nouvelle loi remet en cause le caractère stratégique du secteur des mines et ouvre la part de l’investissement étranger et privé à hauteur de 80% réduisant la part de l’État algérien, qui était majoritaire à 51% au minimum, et affaiblissant par la même notre souveraineté nationale dans ce secteur stratégique.
Comme il y a 20 ans, cette nouvelle loi nous rappelle celle de Bouteflika et Chakib Khelil en 2005 qui visait le bradage du secteur des hydrocarbures, retirée en 2006 après sa dénonciation par les mobilisations politiques et syndicales de l’époque.
La lutte et la mobilisation ont payé il y a 20 ans. Elles nous ont montré la voie de la résistance pour défendre notre souveraineté sur nos ressources et sur nos richesses nationales !
Défendons notre souveraineté nationale contre les politiques libérales prédatrices !
Dénonçons cette nouvelle loi minière qui consacre le bradage de nos richesses naturelles !
La lutte continue !
Suivez cette discussion sur la vidéo ci-jointe et merci de la partager au maximum !
Le 21 juin 2025