
Certes, la libéralisation économique sous Tebboune avance avec un autre rythme différent que sous Bouteflika. La vitrine de l'Algérie nouvelle, est truffée de «mannequins» populistes qui ne jurent que par le nationalisme et autre défense des intérêts nationaux.
Mais derrière la vitrine, c'est bien la religion du libéralisme économique qui est de rigueur.
La chaîne TV El Hayat vient d'être rappelée à l'ordre par l'Agence de régulation de l'audiovisuel – ARAV – pour une erreur technique relative au montant du capital d'une banque turque qui vient de s'installer en Algérie (Voir la publication en arabe de mon ami Mohamed Iouanoughene).
Le plus important, au-delà de cette «anecdote», c'est la privatisation non pas de l’Arav, qui est un instrument du pouvoir plus connu pour ses injonctions relevant de la censure des médias, mais du secteur bancaire en Algérie.
Après le scandale historique de Khalifa Bank il y a plus de 20 ans, la cour d’Oran vient tout récemment de prononcer de lourdes peines contre des détournements de 3000 milliards et autres blanchiments, commis il y a près de 10 ans, impliquant nombre de banques privées et d’une agence de la BEA. Les banques étrangères, y compris turques, relèvent de la logique de soutenir leurs business comme on l’a bien vu avec BNP Paribas ou la Société Générale.
La question inquiétante pour la souveraineté financière du pays, oh combien névralgique, c'est le cours libéral qui consiste à ouvrir à concurrence de 30 % le capital du CPA l'année passée, de la BDL cette année et, probablement, le reste des banques publiques suivra.
La campagne néolibérale, fondamentalement idéologique, contre «la bureaucratie» des banques et la nécessité de les réformer, vise leur privatisation. C'est ce cours, très grave pour l’avenir et la souveraineté de notre pays, qui constituera à terme une privatisation de l’État au profit de l’oligarchie et des intérêts des multinationales et des puissances étrangères, qu’il nous faut combattre.
Pour celà, le combat pour les libertés démocratiques, pour qu'on puisse défendre les intérêts économiques des opprimés et de notre pays est absolument urgent et prioritaire !
Le 13 février 2025