Face aux menaces de Volkswagen de fermer trois usines et de supprimer des milliers d’emplois, les grèves d’avertissement annoncés ont commencé lundi 2 décembre. Plusieurs milliers de salariés de Volkswagen ont participé aux débrayages et manifestations qui ont eu lieu dans sept sites industriels répartis dans toute l’Allemagne.
La colère est là. «Vous voulez la guerre, nous sommes prêts», affichait une banderole dans la manifestation à Hanovre «VW c'est nous», proclamait une autre pancarte. «Cela fait trois mois que leur emploi est menacé et ils attendaient de pouvoir enfin montrer ce qu'ils en pensent», a déclaré à l'AFP un porte-parole local d'IG Metall de l’usine de Zwickau dans l’Est de l’Allemagne. La photo en tête de cette info a été publiée par le journal anglais The Guardian, un quotidien libéral qui rend ainsi compte de cette colère.
C'est la première étape d'un mouvement social qui pourrait prendre une ampleur pas vue depuis des années en Allemagne . Les négociations entre la direction de Volkswagen sont aujourd’hui dans l’impasse. Les positions du syndicat, qui allaient jusqu’à accepter un gel temporaire des salaires et des suppressions d’emplois fondées sur l’âge des salariés, ont été repoussés par la direction de l’entreprise. Les grèves d’avertissement annoncés pour tout le mois de décembre vont donc se poursuivre.
Les attaques sont partout les mêmes, partout en Europe, dans l’automobile. Les patrons confrontés à la baisse des ventes de voitures et à l’interdiction annoncée des voitures thermiques veulent maintenir les profits extravagants de ces dernières années en s’en prenant à l’emploi, aux conditions de travail et aux salaires. Il n’y aura pas de riposte efficace sans mouvement. d’ensemble à la hauteur des enjeux. Cela commence par la nécessite de populariser ensemble tous les mouvements de résistance en s’appuyant sur celles et ceux qui sont le plus avancés.
Le temps de l’augmentation de la production de voitures est fini, en France, en Allemagne et dans toute l’ Europe. L’emploi de toutes et tous passe par la réduction du temps de travail et des productions utiles au service de tous. Pour espérer l’imposer, il faut construire le rapport de forces qui permette vraiment gagner en s’en prenant aux profits.