Plus de deux mois et demi après l’assaut meurtrier sur Gaza par d’Israël, le soutien porté par Biden et son secrétaire d’État (équivalent d’un ministre des Affaires étrangères), Blinken à la politique de Netanyahou commence à choquer sa propre base de soutien électorale, moins d’un an avant les élections présidentielles.
L’accusation de génocide contre Israël portée par Afrique du sud pèse, et les jeunes et les américain·es d’origine arabe sont particulièrement écœuré par la caution de Biden à Netanyahiu. La campagne d’intimidation contre tout·e opposant·e à la guerre à Gaza, par des d’antisémitisme a conduit à la démission des présidents de grandes universités comme Harvard et Princeton, parce qu’ils ont été considérés comme antisémites pour n’avoir pas fait assez pour supprimer les manifestations pro-Palestine dans les universités !
Même si la pression pour faire taire toute opposition à l’assaut meurtrier israélien continue, les voix se lèvent pour un cessez-le-feu. Une manifestation pro-Palestine à Washington, organisée par une coalition des groupes pro-Palestine, le groupe Voix juive pour la paix (JVP), et la coalition ANSAR a rassemblé 400.000 personnes le 13 janvier.
De plus en plus de syndicats ont voté des déclarations en faveur d’un cessez-le-feu immédiat. C’est le cas du syndicat des travailleurs/ses de l’automobile, avec ses 400.000 membres actifs et ses 580.000 retraité·es. L’UAW établira aussi un groupe de travail sur la Palestine. Cette prise de position réprésente une volte-face historique de l’UAW.
D’autres syndicats, dont le syndicat de la poste, le syndicat de secteur électrique (UE), le syndicat des infirmières de Californie et le syndicat des enseignants de Chicago (CTU) – qui a également préparé des tracts de formation sur les origines du conflit – ont voté des déclarations pour un cessez-le-feu immédiat. Des conseils municipaux, notamment ceux d’Oakland et San Francisco (Californie), ont aussi voté des déclarations pour un cessez-le-feu.
Au fur et mesure que les images d’une Gaza détruite continuent à passer sur les écrans, que les chiffres des civils tué·es montent et que la possibilité d’une guerre régionale augmente, l’image d’Israël comme phare démocratique au Moyen-Orient est démasquée. On peut s’attendre à une opposition croissante à la politique pro-Israël étatsunienne.