Faisant suite à leurs mobilisations éparses contre les conditions de vie et le faible niveau des salaires, ainsi qu’aux atteintes du gouvernement à leurs droits et avantages acquis, les travailleurs/euses permanent·es du secteur pétrolier ont annoncé, lors d’un de leurs rassemblements il y a environ deux mois, qu’ils organiseraient des rassemblements tous les lundis pour faire aboutir leurs revendications.
Cela fait plus d’un an que des retraité·es de la sécurité sociale, des enseignant·es, des employé·es des télécommunications, etc. ont décrété que des journées de mobilisation auront lieu certains jours de la semaine, et que des rassemblements simultanés seraient organisés dans différentes villes d’Iran.
Cette façon de lutter et de protester a joué un rôle dans le développement de l’unité entre retraité·es, ainsi que dans le renforcement du mouvement des retraité·es, qui est devenu habituel.
Aujourd’hui, les travailleurs/euses titulaires du secteur pétrolier ont pris comme modèle cette tradition progressiste et moderne, pour coordonner et organiser leurs mobilisations. Il ne fait aucun doute que l’utilisation de cette méthode renforcera leurs luttes.
Elle aura également un impact important sur le renforcement de la mobilisation et de l’unité des travailleurs/euses de tous les secteurs, face à leurs employeurs et au système étatique qui les soutient.
Le secteur pétrolier constitue la source principale des finances de l’État. Ce dernier est simultanément le patron de cette industrie, et est donc directement confronté aux salarié·es qui y travaillent.
Le pouvoir a un besoin vital que le secteur de la production pétrolière soit en activité afin de couvrir les coûts exorbitants de son propre système, ainsi que de la gouvernance en général.
Pour ces raisons, les salarié·es titulaires et de la sous-traitance du secteur pétrolier occupent une place particulière dans l’ensemble du mouvement ouvrier d’Iran.
Le développement de leurs mobilisations exercera une pression fondamentale et décisive sur le gouvernement et le contraindra à réagir.
Le résultat de chaque victoire et de chaque succès des travailleurs/euses du pétrole constituera un tremplin pour les victoires et les succès des salarié·es de tous les autres secteurs.
Il est du devoir de toutes et tous les travailleurs/euses, enseignant·es, retraité·s, chômeurs/euses, ainsi que de toute personne voulant une amélioration des conditions de travail et de vie, de soutenir les luttes des salarié·es du secteur pétrolier.
Signataires :
1- Syndicat des retraité·es ;
2- Syndicat des travailleurs/euses de l’électricité et de la métallurgie de Kermanshah ;
3- Syndicat des peintres d’Alborz ;
4- Conseil des retraité·es d’Iran ;
5- Comité pour la création d’organisations ouvrières ;
6- Appel des femmes d’Iran ;
7- Voix indépendante des salarié·es du groupe sidérurgique « National Steel Group ».
Publié par Telegra.ph, traduit par Écho d’Iran, bulletin d’information sur le mouvement ouvrier en Iran.