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Un nouveau moment politique

par Anahí Durand Guevara
Mobilisation des partisans de Pedro Castillo en Lima. (César Bueno / @photo.gec)

Le dimanche 6 juin, les Péruviens se sont rendus aux urnes pour élire un président, à choisir entre Keiko Fujimori et Pedro Castillo (1). Le jour des élections est arrivé dans une atmosphère polarisée. D'un côté, le fujimorisme (2) et la droite péruvienne - avec le soutien des groupes qui ont le pouvoir - se présentaient comme l'alternative pour sauver le pays de la " menace communiste ». De l'autre côté, Castillo concentrait le soutien des secteurs populaires qui, lassés de la classe politique, réclament des changements fondamentaux.

Synthèse sur le Pérou (Inprecor)

On savait que les résultats seraient serrés ; ils l'avaient déjà été en 2016, lorsque Kuczynski (3) avait battu Fujimori de 42 000 voix. Mais contrairement à cette époque où deux projets de droite s'affrontaient, là c'est la survie même du régime qui était en jeu, et les élites n'étaient pas prêtes à accepter facilement une victoire de Pedro Castillo.

Le 15 juin, après le dépouillement de 100 % des bulletins de vote, l'Office national des processus électoraux (ONPE) a annoncé que Pedro Castillo avait remporté l'élection avec 50,12 % des voix contre 49,87 % pour Keiko Fujimori, soit une différence de plus de 44 000 voix. Pedro Castillo aurait pu être proclamé président à l'heure qu'il est, mais la contestation de milliers de voix par le fujimorisme et les manœuvres du jury national des élections ont retardé la proclamation. Le fujimorisme et ses alliés tentent d'empêcher l'inévitable : la fin du cycle politique néolibéral et l'ouverture d'un nouveau cycle favorable aux majorités.

Le Pérou néolibéral et le cycle qui se termine (ou devrait se terminer)

Au début de l'année 1990, le Pérou se trouvait dans une situation de crise généralisée, laminé par l'hyperinflation, la violence subversive et la crise politique. Le cycle de démocratisation ouvert dans les années 1960, marqué par le modèle de substitution aux importations et l'expansion des droits sociaux et politiques entérinés par la Constitution de 1979, se désagrégeait à un rythme vertigineux. Le 5 avril 1992, le coup de force de Fujimori, avec l'appui des forces armées et des groupes de pouvoir économique, a mis fin à ce cycle par des moyens autoritaires. Comme au Chili en 1973, le néolibéralisme a été imposé sans aucune forme de démocratie, avec un grand pouvoir discrétionnaire pour annuler les droits et consacrer la primauté du marché. Afin de garantir la permanence des changements, le modèle a été constitutionnalisé : une nouvelle Constitution politique a été approuvée en 1993.

Le cycle néolibéral s'est imposé, profitant du recul des syndicats, des organisations populaires et des partis de gauche frappés par le conflit armé et la crise économique. Ce régime a été consolidé, il garantissait une gouvernance technocratique sur le plan politique, avançait sur le plan économique en libéralisant des secteurs stratégiques et, sur le plan social, imposait de nouvelles normes exaltant l'individualisme. Particularité péruvienne : sous la direction de Fujimori et Montesinos (4), une mafia corrompue a été mise en place pour contrôler les pouvoirs de l'État, garantissant la continuité et l'impunité.

En 2000, devant l'ampleur des scandales de corruption, Alberto Fujimori a été démis de ses fonctions. Mais loin d'être affaibli par la crise politique, le néolibéralisme a pris un nouveau souffle, encouragé par les prix élevés des matières premières sur le marché mondial. Les gouvernements élus démocratiquement n'ont pas changé le régime ni démantelé les réseaux corrompus du fujimorisme ; au contraire, ils ont renforcé le modèle d'exportation primaire, administrant l'État avec la même logique entrepreneuriale qui leur apportait des bénéfices.

Parallèlement, les contestations du néolibéralisme s'exprimaient tant dans les conflits socio-environnementaux de communautés paysannes et de territoires indigènes confrontés à l'avancée du grand capital que sur le terrain électoral, où des choix critiques gagnèrent du terrain - comme Humala en 2011 (5), même s'il a vite trahi sa plateforme de changement, ou Verónika Mendoza en 2016 (6).

L'hégémonie du régime néolibéral s'est encore plus détériorée en 2018 avec les plaintes pour corruption liées à l'affaire Odebrecht (7). L'implication de l'ensemble de la classe politique dans des pots-de-vin, des marchés publics détournés et d'autres délits a entraîné la chute des anciens présidents et des autorités locales et judiciaires, suscitant l'indignation des citoyens. La démission de Kuczynski, la réorganisation du Conseil national de la justice et la dissolution consécutive du Congrès ont configuré une crise de grande ampleur où presque tous les pouvoirs de l'État se sont effondrés.

Mais le néolibéralisme a survécu, soutenu par deux piliers fondamentaux : l'institution présidentielle et l'acceptation sociale. C'est la pandémie qui a donné le coup de grâce à ces deux niveaux. Pour commencer, la destitution du président Vizcarra en novembre 2020 (8) par un Congrès dominé par les intérêts privés a généré une réponse populaire massive dans les rues, qui a empêché la consolidation d'un coup d'État, tout en faisant de Sagasti un président transitoire précaire.

Ensuite, la tragédie sanitaire de la pandémie (avec son corrélat dans la sphère économique) a révélé une société dévastée. Le désengagement de l'État, les profits acumulés par les cliniques, le monopole de l'oxygène, la faillite des petites entreprises et les millions de travailleurs informels qui ne pouvaient pas survivre avec les confinements, ont accru la faim et la pauvreté, liquéfiant l'hégémonie sociale que le modèle maintenait. Le régime néolibéral imposé en 1992 s'est effondré sur toutes les lignes. Les résultats des élections présidentielles de 2021 ont confirmé cet épuisement.

Ce qui peut commencer : un gouvernement pour les majorités

Pedro Castillo a gagné principalement grâce aux votes des Péruviens qui attendent un changement. C'était aussi un vote identitaire, moins idéologique et plus vindicatif, s'identifiant à l'enseignant qui gagne deux salaires minimums, qui est repoussé lorsqu'il proteste et est considéré comme inepte ou dangereux. Il a gagné face aux groupes de pouvoir économique, face aux médias et aussi face à l'intelligentsia déliquescente dirigée par Mario Vargas Llosa, l'ancien ennemi de Fujimori.

Bien que Castillo ait élargi son cadre d'alliances en signant un accord avec Verónika Mendoza, en convoquant des professionnels reconnus et en articulant un secteur libéral " anti-fujimoriste », rien n'a rassuré les élites, qui ont persisté dans une croisade anticommuniste avec des fake news, des insultes racistes et des affabulations sur la catastrophe que signifierait son gouvernement. Pire encore, une fois le décompte des voix de l'ONPE terminé, le fujimorisme et ses alliés ont déployé une stratégie de coup d'État qui ignore les résultats et cherche à empêcher l'investiture de Castillo.

Si le désespoir de la droite face à la fin imminente du cycle est évident, la question est maintenant de savoir à quoi ressemblera ce nouveau moment politique. On pourrait dire qu'un autre temps est déjà en train d'émerger, marqué par la trajectoire de Castillo, par son milieu et son entourage. Contrairement à Humala, Castillo a une origine populaire, une expérience syndicale et une sensibilité de gauche, mais il est aussi un petit agriculteur et un entrepreneur, ce qui influence le pragmatisme, les capacités de négociation et le sens de l'opportunité avec lesquels il a développé et gagné la campagne électorale.

Ce profil plébéien et pragmatique se manifeste également dans les milieux qui l'accompagnent et pourrait préfigurer un nouveau cabinet. D'un côté, il y a le cercle de gauche : Per· Libre (9), un parti régional de gauche qui l'a porté à la présidence et qui, avec le Nuevo Per· (10) et d'autres forces, devront agir en coordination pour favoriser la mise en œuvre des changements promis, notamment en économie et concernant le processus constituant. Mais il y a aussi des groupements - et surtout des personnes - de diverses tendances politiques qui ont approché le professeur de manière opportuniste, en profitant de réseaux de parenté ou territoriaux. Ils aspirent, avec les secteurs de la droite politico-affairiste, à neutraliser la réalisation de changements substantiels et à profiter d'une administration présidentielle semblable aux précédentes.

La question tourne autour des actions que Castillo pourrait entreprendre pour commencer à ouvrir un nouveau cycle, sous la pression comme en ce moment d'une droite golpiste, de l'absence de majorité parlementaire et de la tentation centriste. Tout d'abord, il devra s'assurer qu'il reste au gouvernement, en convainquant ceux qui n'ont pas voté pour lui tout comme ceux qui l'ont fait. Cela implique le renforcement d'un premier cercle socio-politique de la gauche et des progressistes, ouvert au centre, ce qui aidera aussi à changer la corrélation des forces adverses au Congrès.

De même, il peut se renforcer en mettant en œuvre des changements concrets pour améliorer les conditions de vie de la population, en donnant la priorité à la santé et à la réactivation économique avec la création d'emplois. Pour cela, il est essentiel d'augmenter les ressources fiscales avec des mesures telles que la nationalisation du gaz ou l'impôt sur les bénéfices miniers, qui en même temps seraient pertinentes en termes de récupération de la souveraineté et du projet national.

Il sera également fondamental d'initier le processus constituant, en impliquant les citoyens dans une initiative de collecte de signatures pour consulter par référendum s'ils sont d'accord ou non avec une nouvelle Constitution issue d'une Assemblée constituante. Le processus constituant favoriserait un grand débat national ainsi que la discussion et l'approbation de cette nouvelle Constitution, expression, espérons-le, d'une représentation plurinationale et paritaire. En outre, elle permettrait l'affirmation d'un nouveau cycle, avec un État qui garantit les droits, la redistribution et la justice sociale.

Épilogue : un intermède de monstres

Gramsci disait que " la crise consiste précisément dans le fait que l'ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître », et que dans cet interrègne, des monstres émergent. Précisément, aujourd'hui, au Pérou, de dangereuses " monstruosités » défilent. L'ascension d'une extrême droite réactionnaire, raciste et violente, semblable à celle de Bolsonaro au Brésil ou à celle de Vox en Espagne, est ainsi remarquable.

Si, pour le second tour, les (néo)libéraux et les ultra-droitiers se sont joints dans leur soutien au fujimorisme, ils prennent à nouveau leurs distances. Keiko Fujimori est usée, ses liens avec Vladimiro Montesinos - qui est réapparu en donnant des instructions par téléphone depuis sa prison pour modifier le résultat des élections - compliquent encore sa situation. En face du désarroi des (néo)libéraux qui avaient lié leur sort au fujimorisme, le secteur le plus fort est l'extrême droite dirigée par Rafael López Aliaga (11), qui se développe dans les classes supérieures et les secteurs populaires urbains de Lima en se nourrissant du conservatisme et de la hargne antigauchiste exacerbée pendant la campagne.

D'autre part, il y a la population stressée et un environnement asphyxiant, attisé par le fujimorisme et ses alliés. Parallèlement aux mobilisations massives des partisans de Castillo et du fujimorisme qui ont eu lieu pendant trois semaines consécutives, il y a eu des actions violentes de harcèlement contre les autorités électorales, des lettres appelant à un coup d'État par d'anciens militaires, des attaques contre des ronderos et des enseignants et enfin l'agression physique contre le chef de l'ONPE.

Dans tout cela, les médias ont joué un rôle désastreux : c'est le cas du groupe El Comercio, qui a complètement subordonné sa ligne éditoriale au fujimorisme, ou de la chaîne de télévision Willax, avec sa machinerie de fake news, de trucages et de diffamations. Les réseaux sociaux ont également fonctionné comme un bastion de la désinformation, propices aux matrices d'opinion imposées par les groupes de pouvoir afin de délégitimer le triomphe de Castillo.

Ouvrir la voie à un processus de transformation est une tâche difficile. Le succès dépendra en grande partie de la volonté et de l'articulation des acteurs politiques au gouvernement, en gérant les alliances et les contrepoids avec d'autres secteurs démocratiques, mais surtout en visant à consolider une base politique et sociale pour soutenir et défendre ces changements.

Dans une société comme celle du Pérou, avec des partis politiques faibles, un tissu social fragmenté et des mafias enracinées dans l'appareil public, les actions de l'État seront fondamentales pour démanteler les structures néolibérales (par exemple, dans la gestion des ressources naturelles, la réforme fiscale ou le système de retraite par les fonds de pensions). Mais l'action de l'État sera insuffisante si elle se fait sur le dos des personnes qui ont voté pour le changement. Il sera donc essentiel d'impliquer les citoyens et leurs différentes organisations - qu'il s'agisse de communautés paysannes, de peuples autochtones, d'organisations de quartier, d'associations professionnelles ou autres - afin qu'ils s'engagent à défendre leurs droits.

Ce nouveau moment est celui des controverses, il est ouvert à toutes les éventualités. Ce que nous espérons est possible, même si cela peut aussi ne pas se réaliser. Mais comme dirait Alberto Flores Galindo, " il y a de la place pour l'espérance » (12).

Lima, le 29 juin 2021

Anahí Durand Guevara, sociologue et enseignante à la Universidad Nacional Mayor de San Marcos (Lima), a participé à l'élaboration du Plan de gouvernement de l'alliance électorale soutenant Verónika Mendoza, Juntos por el Per·. Elle fait partie de la rédaction de Jacobin América Latina.
Cet article a paru d'abord dans Jacobin América Latina (https://jacobinlat.com/2021/06/29/un-nuevo-tiempo-politico-en-peru/).
Traduit de l'espagnol par JM.

*

1. José Pedro Castillo Terrones est issu d'une famille paysanne pauvre, dans sa jeunesse rondero (du nom des groupes d'autodéfense de paysans luttant contre le vol de bétail au nord du pays), instituteur à Pu±a depuis 1995, syndicaliste et un des meneurs de la grève des enseignants qui a duré près de trois mois en 2017. Candidat du parti de la gauche radicale Per· Libre, dont il n'est pas membre, il devrait être investi président de la République du Pérou le 28 juillet 2021.

2. Du nom d'Alberto Fujimori, président du Pérou de 1990 à 2000, ayant fui au Japon face à la contestation de sa réélection en 2000, puis au Chili, cité en 2004 par Transparency International comme l'un des dix anciens chefs d'État les plus corrompus, extradé du Chili en 2007 à la demande de la justice péruvienne, condamné par le tribunal de Lima en 2009 à 25 ans de prison pour crimes contre l'humanité et à 7 ans et demi pour détournement de fonds publics, il a été gracié par le président Pedro Pablo Kuczynski le 24 décembre 2017. Le 3 octobre 2018, sa grâce a été annulée par le juge Hugo Nu±ez et il a finalement été réincarcéré le 24 janvier 2019. D'autres procès l'attendent, dont un pour sa politique de stérilisation forcée des femmes indigènes dans les années 1990. Keiko Fujimori, candidate battue lors de la présidentielle de 2021, est sa fille.

3. Pedro Pablo Kuczynski, président du Pérou (2016-2018). Accusé de corruption et menacé de destitution, il démissionne de la présidence le 23 mars 2018, à la veille du vote du Congrès. Arrêté en 2019 dans le cadre du scandale Odebrecht (voir note 7) il est en résidence surveillée.

4. Vladimiro Montesinos, militaire et avocat, a dirigé les services de renseignement sous la présidence de Fujimori, condamné deux fois pour crimes contre l'humanité (à chaque fois à 25 ans de prison) et pour trafic d'armes à 10 ans de prison.

5. Ollanta Moisés Humala Tasso, militaire, fondateur du Parti nationaliste péruvien, élu contre Keiko Fujimori président du Pérou (2011-2016) avec le soutien de la gauche à la tête de l'alliance Gana Per·, il a poursuivi les politiques néolibérales et a été emprisonné, accusé de corruption, en 2017, puis libéré un an plus tard à la suite d'une demande d'habeas corpus. Candidat en 2021 il obtint 1,6 % des suffrages.

6. Verónika Mendoza, psychologue franco-péruvienne, d'abord dirigeante des jeunesses du Parti nationaliste péruvien, députée de Gana Per· qu'elle quitte en 2012 pour protester contre la répression des grévistes. Militante de Movimiento Sembrar (gauche radicale), elle est candidate à la présidentielle en 2016 pour le Frente Amplio (alliance de gauche) et elle arrive en troisième position avec 18,74 % des suffrages. En 2017 elle participe à la fondation du parti Nuevo Per·, qu'elle préside. En 2021, candidate à la présidence au nom de Juntos por el Per· (féministe, anti-impérialiste), elle a obtenu 7,9 % des suffrages et a soutenu Pedro Castillo au second tour.

7. Organização Odebrecht, fondée en 1944, est une entreprise brésilienne présente dans le monde entier, qui opère dans la construction, la pétrochimie, la défense et technologie, le transport et la logistique, le carburant et d'autres secteurs. En novembre 2014 elle est au centre d'une gigantesque affaire de corruption et de blanchiment d'argent, accusée d'avoir versé au moins 3 milliards de dollars à des dirigeants politiques de trois continents. Son PDG, Marcelo Odebrecht a été condamné en 2016 et purge dix ans de prison (peine réduite pour avoir reconnu sa culpabilité et fourni des preuves contre d'autres accusés).

8. Martín Alberto Vizcarra Cornejo a été vice-président de la République sous la présidence de Kuczynski, auquel il succède après sa démission. Sans majorité au Congrès, il est accusé à plusieurs reprises par le président du Congrès, Manuel Merino (droite) de corruption et finalement destitué (par 105 voix pour, 198 contre et 4 abstentions) le 9 novembre 2020. L'annonce de sa destitution mène dans les jours qui suivent à des manifestations de grande ampleur - les plus grandes au Pérou depuis deux décennies - dans la capitale et les principales villes du pays. Manuel Merino lui succède le lendemain, mais doit démissionner le 15 novembre 2020, laissant la place à Francisco Sagasti (centriste) en tant que président de transition.

9. Per· Libre est un parti politique de gauche, fondé en 2007, se définissant comme socialiste et marxiste-léniniste et se réclamant de José Carlos Mariategui. Il fait partie du Forum de Sao Paulo et a obtenu 13,41 % de suffrages aux législatives de 2021 (37 députés).

10. Nuevo Per·, parti de gauche radicale fondé en 2017 par 500 militant∙es et présidé par Verónika Mendoza. Aux législatives de 2021 il a constitué la coalition Juntos por el Per· avec le Parti humaniste, le Parti communiste, le Parti communiste du Pérou-Patria Roja et le Mouvement pour le socialisme. Cette coalition a obtenu 6,63 % des suffrages (5 députés).

11. Rafael López Aliaga, homme d'affaires, membre de l'Opus Dei, candidat à la présidentielle de 2021 au nom du parti d'extrême droite Rénovation populaire. Il a obtenu 11,75 % des suffrages.

12. Alberto Flores Galindo (1949-1990), historien et journaliste de gauche péruvien, qui a écrit notamment La agonía de Mariátegui. La polémica con la Komintern (1980) et Buscando un Inca: Identidad y utopía en los Andes (1986).

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