Ce qu'il se passe au Sri-Lanka
- Population : 70 % de bouddhistes, 13 % d'hindous, 10 % de musulmans, 7 % de chrétiens (tamouls et cinghalais). La minorité tamoule est au nord du pays.
- La déforestation réduit l'habitat des éléphants
- Le Sri Lanka est un maillon important pour la Chine dans son projet de "nouvelle route de la soie". Elle y construit deux ports.
- En 2019, le jour de Pâques, des attaques terroristes djihadiste contre des églises catholiques et des hôtels font 269 morts.
- Le 16 novembre 2019, élection d'un membre du clan de la famille Rajapaksa, Gotabaya, à la présidentielle (52 %). De retour à la tête du pays, cette puissante famille ultranationaliste cinghalaise bouddhiste de propriétaires terriens a établi un système clanique avec le soutien du patronat. Sa base électorale est la majorité cinghalaise.
- Le 8 juin 2020, répression policière dans le centre de Colombo lors d'une manifestation organisée par le Frontline Socialist Party (FSP) devant l'ambassade étatsunienne pour protester contre l'assassinat de George Floyd.
- Le 5 août, élections générales. Vikramabahu Karunaratne, dit " Bahu », secrétaire général du NSSP (l'une des deux organisations sri-lankaises associées à la Quatrième Internationale), est candidat du Parti national uni (UNP) dans la circonscription de Kalutara. L'UNP est un parti bourgeois de droite traditionnellement au pouvoir au Sri Lanka
Cette répression doit être considérée dans le contexte plus large du comportement de plus en plus autoritaire du gouvernement sri-lankais. Le gouvernement actuel tente de restreindre les droits des travailleurs et les libertés démocratiques. Il a promis aux membres de la classe capitaliste qui le soutiennent, qu'il serait capable de maintenir " la loi et l'ordre », tout en privatisant les biens publics et en détruisant les services sociaux dans les domaines de l'Education et des soins de santé.
La répression, comme celle du 8 juin, fait partie de ces " lois » et de cet " ordre » capitaliste. Elle vise à briser la protestation populaire. Nous pouvons nous attendre à une répression accrue alors que la crise sociale et économique mondiale résultant de l'épidémie de Covid-19 s'aggrave. Il est donc d'autant plus important que les forces de gauche et progressistes continuent à se mobiliser, à construire la résistance sociale et à renforcer la solidarité internationale.
La IVe Internationale se tient aux côtés des mouvements démocratiques et progressistes au Sri Lanka. Nous exprimons notre solidarité avec les militants ciblés par la répression policière et demandons l'abandon de toutes les accusations.
18 juin 2020