Dans 87 villes polonaises, 100 000 femmes (et quelques hommes) ont protesté contre l'aggravation de la loi limitant le droit à l'avortement, le 3 octobre 2016.
Le 6 octobre, la Diète (chambre basse du Parlement) a voté par 328 voix le rejet du projet de loi (contre 58 et 18 abstentions) présenté par l'association " Ordo luris ». Le parti gouvernemental Loi et Justice (PiS) a fini par s'opposer à ce projet au nom de la préservation du " compromis sur l'avortement » et son dirigeant, Jaroslaw Kaczynski, a dit qu'une telle loi " aurait des conséquences contraires à celles attendues par les défenseurs de la vie ».
C'est la première victoire des femmes en Pologne depuis l'adoption en 1993 d'une loi qui n'autorise l'avortement jusqu'à 12 semaines de grossesse que dans trois cas : si la grossesse met en danger la vie ou la santé de la femme, si les examens prénataux indiquent une grande probabilité d'une maladie incurable mettant en danger la vie du futur enfant, ou si la grossesse est le résultat d'un acte illégal.
Selon la Fédération polonaise pour les femmes et le planning familial, il y a en Pologne autour de 100 000 avortements clandestins par an et seulement un millier d'avortements légaux. ■
Synthèse et articles Inprecor