Aux élections municipales et régionales du 19 novembre 2013, <b>Enhedslisten</b> (Alliance rouge verte) a remporté un succès historique, passant de 2,3 % des suffrages en 2009 à 6,9 %.
Synthèse Inprecor
Ce résultat garantit de plus à Enhedslisten un siège dans l'Organisation nationale des municipalités, dont le rôle est de négocier avec le gouvernement les règles des budgets municipaux. Jusque-là cette organisation tolérait un budget d'austérité après l'autre. Maintenant, même si le Parti social-démocrate (SD) et le Parti socialiste populaire (SF) vont probablement garder la majorité des voix, Enhedslisten aura la capacité de s'opposer au consensus austéritaire.
À Copenhague, avec 19,5 % des suffrages, Enhedslisten arrive en seconde position derrière SD (27,8 %). Elle y disposera d'un maire-adjoint en charge du département de la construction et des affaires techniques. Dans la deuxième et la troisième plus grande ville du Danemark, à Aarhus (9,4 %) et à Aalborg (8,8 %), Enhedslisten est devenu le troisième parti en importance après le Parti social-démocrate et le Parti libéral.
Les partis de la gauche gouvernementale reculent. Le SF a perdu la moitié de ses électeurs au niveau local, passant de 14,5 % en 2009 à 5,6 %. Le SD se maintient mieux, mais avec 29,5 % il perd 1,1 % des suffrages par rapport à 2009, soit autant que gagnent les Radicaux de gauche (RV), seul parti gouvernemental à progresser, mais c'est un petit parti (4,8 % des suffrages).
À droite, le Parti libéral (V), principal parti de l'opposition, progresse de 1,8 %, arrivant à 26,6 % des votes, le Parti conservateur (KF) avec 8,6 % des voix perd 2,8 %. Le Parti du peuple danois (DF) d'extrême droite raciste avance de 2 % en obtenant 10,1 % des suffrages et un premier maire à Hvidovre, dans la banlieue de Copenhague.
Selon la responsable du travail international de l'Enhedslisten, Anne Rehder, ce résultat, " nous donne l'occasion de renforcer notre position comme un des principaux partis du mouvement ouvrier au Danemark. (…) Il est clair que les électeurs ont récompensé l'Alliance rouge verte pour avoir lutté contre les coupes dans les budgets sociaux et, en même temps, pour avoir travaillé avec pragmatisme afin d'obtenir toutes les améliorations possibles en faveur du peuple et de l'environnement ». ■