Déclaration de la IV<sup>e</sup> Internationale
Le 19 avril 2012
Le gouvernement argentin vient d'exproprier 51 % des actions de la compagnie pétrolière argentine YPF (Yacimientos Petroliferos Fiscales), totalement privatisée au cours des années 1990, possédés par la multinationale espagnole Repsol. Comme la compagnie aérienne Aerolinas Argentinas, YPF a été dépouillée de ses actifs par les capitalistes privés. Il s'agit donc d'une mesure nécessaire pour éviter une chute brutale de la production et des réserves du pétrole et du gaz, nécessitant une coûteuse importations d'énergie.
Malgré tout, il s'agit d'une mesure limitée et insuffisante car elle ne concerne pas l'ensemble de l'industrie pétrolière et qu'il s'agit d'une expropriation compensée par le payement des actions.
Les autorités en place en Espagne et les médias voudraient nous faire croire qu'il s'agit d'un affrontement entre les États et entre les peuples.
Pour la IVe Internationale, quelles que soient les résultats définitifs de cette mesure, il s'agit d'une décision politique souveraine et progressiste d'un État souverain contre une multinationale que seuls les travailleurs et le peuple argentin doivent juger pour en tirer leurs propres conclusions.
La IVe Internationale condamne les pressions des capitalistes, de l'État espagnol et de l'Union européenne (UE) et appelle à défendre l'autodétermination des peuples et leurs gouvernements. Nous comprenons que cette mesure, malgré ses limites et insuffisances, comme un pas en avant sur la voie de la récupération d'une ressource nationale, stratégique pour n'importe quel pays. En même temps, nous appelons à promouvoir l'intégration énergétique des pays d'Amérique latine, afin qu'ils puissent affirmer leur indépendance des entreprises et des autorités transnationales. ■