1. Chaque citoyen capable de travailler a droit à un emploi.
2. Tout citoyen privé d'emploi a droit à une indemnité de chômage lui permettant de vivre dignement jusqu'à ce qu'il trouve un emploi.
3. Le salaire minimum mensuel et les retraites ne sauraient être inférieurs à 1200 livres égyptiennes (138 euros), conformément au jugement de la Cour administrative, fondé sur des études nationales. Salaires et retraites sont indexés sur les prix. Intégration immédiate des augmentations annuelles non versées aux retraites.
4. Le salaire maximum ne saurait dépasser à son tour 24 000 livres égyptiennes par mois, (soit 20 fois le salaire minimum, soit 2772 euros)
5. Le total des primes variables ne doit pas dépasser 20 % du salaire fixe garanti par la loi.
6. Mise sous contrôle de la Cour des comptes du paiement des primes salariales individualisées sur "caisses spéciales", selon les mêmes critères cités ci-dessus.
7. Droit au logement : le gouvernement doit garantir à chaque citoyen un logement à un loyer proportionnel au salaire, en fonction de critères sociaux. Les logements doivent être financés par l'État et les coopératives et non par les entreprises à but lucratif.
8. Le droit aux services publics à prix coûtant (eau potable, tout-à-l'égout, électricité), sans l'intervention des entreprises à but lucratif, privées ou publiques.
9. Le droit pour tous les citoyens aux soins de qualité et efficaces, garanti par les mesures suivantes : doublement immédiat du budget de la santé (de moins de 5 % à 10 % des dépenses publiques) ; extension immédiate et à tous les citoyens de l'assurance-maladie universelle ; arrêt des privatisations et regroupement de tous les organismes de santé publics sous un même organisme public ; partage du financement de l'assurance-maladie entre les cotisations des citoyens (pour 1/4) et les cotisations des employeurs (pour 3/4). En cas de nécessité, les cotisations peuvent être relevées par une procédure démocratique. Par contre, est exclu le principe de toute franchise, proportionnelle ou fixe, limitant l'accès aux soins des citoyens. L'État doit payer les cotisations des Égyptiens dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté extrême. Ces assurés sont ainsi exonérés de cotisations tout en bénéficiant des mêmes droits aux soins universels pour toutes les pathologies.
1O. Droit de tout Égyptien à l'éducation de qualité et efficace garanti par les mesures suivantes : doublement immédiat du budget de l'enseignement (de moins de 10 % à 20 % des dépenses publiques) ; augmentation des constructions d'établissements scolaires ; gratuité totale de l'enseignement à tous les cycles, incluant l'arrêt de la conversion de tous les établissements publics à scolarité gratuite en scolarité payante. Reconnaissance dans les programmes scolaires de la résistance et du patriotisme, des actes héroïques de la lutte nationale, rejet de la culture de la soi-disant "paix" avec les ennemis de la Nation.
L'ensemble des forces politiques, syndicales et associatives sont appelées à adopter ces revendications légitimes du peuple égyptien, à les défendre et à œuvrer à leur réalisation. ■
Le Caire, 22 février 2011
* Ce programme a été signé par l'Union des retraités, l'Union des enseignants, le Centre égyptien des droits sociaux et économiques et le Centre Hicham Moubarak des Droits de l'Homme.