Le gouvernement polonais avait annoncé le blocage des salaires en 2009, prétextant la crise économique. Kompania weglowa étant une société anonyme appartenant entièrement à l'État, la lutte salariale dans cette entreprise a pris une valeur symbolique.
Début février, les mineurs du syndicat " Août 80 » ont occupé le siège social de l'entreprise, exigeant les négociations. Le 12 mars, une grève d'avertissement de deux heures a été massivement suivie, les autres syndicats rejoignant la mobilisation lancée par " Août 80 ». Puis, au cours d'un référendum sur l'organisation de la grève, 92 % des salariés se sont prononcés pour commencer le grève le 7 avril. C'est devant cette pression déterminée que le gouvernement néolibéral polonais a fait reculer la direction de l'entreprise. C'est un exemple pour tous les salariés en Pologne. " Maintenant, c'est à nous de construire la mobilisation et les mineurs savent maintenant qu'il est possible de faire céder la direction », expliquait Janusz Aniol, dirigeant du syndicat " Août 80 » et du PPP dans une autre compagnie minière, Katowicki Holding Weglowy, présent également à Strasbourg.
" Nous ne payerons pas leur crise, c'est aux capitalistes de payer ! Les mineurs de Pologne ont montré la voie, à vous d'élargir la brèche », concluait B. Zietek lors du meeting du NPA à Strasbourg.