Comme lors des trois nuits d'émeutes de Décembre 59, des détonations sourdes ont ponctué la nuit du 9 au 10 octobre 2024. Cette fois, ce n'est pas seulement Fort-de-France qui s'embrase.
Comme en 59, trois lettres sont sur toutes les lèvres : C. R. S.
Les provocations sont de même nature, mais la compréhension de leur caractère colonial est devenue une évidence largement partagée.
Chacun connaît le contexte. Nul n'ignore que la vie chère n'est que le symptôme d'un système à bout de souffle que le pouvoir colonial ne peut ni ne veut comprendre.
L'ensemble des forces progressistes est devant une responsabilité importante.
Ou bien d'échauffourées en échauffourées, de gaz lacrymogènes en flashballs, on avance vers des confrontations majeures où le tribut le plus lourd sera payé par le peuple, ou bien le mouvement ouvrier et populaire prend les choses en main avec plus de force et une unité plus large.
La coordination de ses forces, l'actualisation des programmes, la mise en œuvre de tactiques de lutte efficaces, permettront d'imposer des mesures d'urgence, et de prendre le chemin de la transformation sociale.
L'urgence d'une rencontre de toutes les forces prolétariennes, populaires, démocratiques, pour agir ensemble, pour arrêter le bras répressif du pouvoir et expulser pour la deuxième fois de notre l'histoire les CRS honnis.
Imposer une vraie négociation appuyée sur une mobilisation allant jusqu'à la grève générale comme moment privilégié de validation avec les masses elles-mêmes, du programme populaire qui nous sortira de l'ornière.
GRS et R.ESP.E continueront de prendre toute leur place dans ce sursaut collectif conscient et déterminé.
Le 10 octobre 2024