Avec la résistance des travailleurs de l'aéronautique face à l'offensive du gouvernement national, c'est une bataille essentielle qui est en jeu pour l'ensemble de la population. Milei s'attaque simultanément aux salaires du secteur, au droit de grève et au caractère étatique d'Aerolíneas Argentinas et nous ne pouvons pas lui permettre de réussir.
Ce qui a commencé comme une revendication salariale des syndicats de l'aéronautique est devenu, face à l'intransigeance des autorités de la compagnie nationale qui ont fait des propositions ridicules d'augmentation des salaires, une confrontation à plusieurs niveaux contre les politiques du gouvernement.
En réponse à la résistance des syndicats, le gouvernement est allé de l'avant en définissant par décret (appuyé par la validité du DNU 70 remis en question) l'« essentialité » du système aéronautique, une stratégie antisyndicale qui a déjà été appliquée dans l'éducation, pour tenter de limiter inconstitutionnellement le droit de grève des syndicats. Il s'agit ni plus ni moins d'un nouveau piège discursif, car ils ne se soucient pas de la qualité du service mais de l'affaiblissement de l'organisation des travailleurs.
Aujourd’hui (13 septembre), les syndicats mènent une nouvelle grève de 24 heures, que les médias hégémoniques au service du gouvernement et du grand patronat ne se lassent pas de qualifier de « sauvage », soutenant la déclaration d'« essentialité » et redoublant les exigences de privatisation d'Aerolíneas (bien que l'entreprise ait été exclue des « privatisables » approuvés dans la Loi fondamentale).
Dans ce contexte, la compagnie a déjà licencié trois pilotes pour la grève de la semaine dernière et promet d'autres sanctions et licenciements (tout en essayant d'évincer le chef de l'association des pilotes du conseil d'administration d'Aerolíneas), dans le but de briser la résistance du syndicat.
Dans le contexte de la lutte politique acharnée contre Milei, qui s'exprime dans les rues, au Parlement et dans chaque conflit du travail, il est essentiel que la lutte des travailleurs de l'aéronautique ne soit pas vaincue. C'est pourquoi nous devons les entourer de la plus grande solidarité, en diffusant leurs revendications et en démasquant les manœuvres et les mensonges du gouvernement et des médias.
Réintégration immédiate des licenciés et fin des politiques antisyndicales !
Pour une augmentation des salaires en fonction de l'inflation !
Non à la privatisation d'Aerolíneas Argentinas !
