Revue et site sous la responsabilité du Bureau exécutif de la IVe Internationale.

Dans la rue pour le Chili le 11 septembre

par IVe Internationale

Le 11 septembre 1974, une année se sera écoulée depuis le jour où l’armée bourgeoise chilienne prit le pouvoir par un putsch sanglant, massacrant des milliers de travailleurs, de paysans, d’étudiants et de militants des organisations ouvrières. Depuis lors, elle n’a cessé de sévir contre les masses laborieuses de son pays à l’aide de procédés des plus barbares : assassinats « légaux » et extra-légaux ; arrestations arbitraires suivies de tortures ; simulacres de « procès » piétinant cyniquement les droits élémentaires de la défense ; suppression de toutes les libertés démocratiques ; licenciements massifs dans les entreprises et les organismes étatiques ; abaissement brutal et sans précédent du niveau de vie des masses.

Les crimes commis par la junte contre le peuple chilien ont provoqué à juste titre l’indignation des travailleurs du monde entier. Pinochet et Cie sont des bourreaux haïs au même titre que les Hitler, les Mussolini, les Salazar, les Franco, les Batista, les Diem et les Thieu. Ces assassins de leur propre peuple finissent tôt ou tard par mordre la poussière, sort qui attend tous ceux qui cherchent à maintenir au pouvoir les classes possédantes en étouffant dans le sang toute revendication et tout mouvement de protestation des masses laborieuses.

Mais la réprobation et l’indignation face aux crimes de la junte militaire chilienne sont peu efficaces aussi longtemps qu’elles restent passives et purement verbales. Elles sont d’autant peu efficaces que le Grand Capital international, qui avait contribué à la préparation et à l’issue victorieuse du putsch du 11 septembre 1973, multiplie les actes de soutien et d’encouragement aux bourreaux de Santiago, avec la complicité de la plupart des gouvernements de par le monde.

C’est pourquoi les mouvements de solidarité avec les masses populaires chiliennes, qui se sont organisés dans de nombreux pays et qui ont mobilisé des centaines de milliers de personnes dans des meetings, des manifestations et des grèves ou actions de boycott, jouent un rôle éminemment important. En maintenant vive la conscience de plus larges masses des crimes commis contre les travailleurs chiliens, ils entravent les manœuvres capitalistes et gouvernementales d’appui à la junte et constituent un encouragement réel à l’organisation de la résistance des travailleurs chiliens contre la dictature qui les opprime.

En organisant, au même moment, dans le monde entier, le 11 septembre 1974 prochain, des manifestations de protestation contre les putschistes sanglants de Santiago et d’appui aux masses populaires chiliennes, le mouvement ouvrier international augmenterait considérablement l’efficacité de son action contre la junte et encouragerait hautement la résistance du prolétariat chilien.

C’est pourquoi la IVe Internationale appelle toutes les organisations ouvrières, politiques et syndicales, à organiser le 11 septembre 1974, sur la base unitaire la plus large et sans exclusive aucune, de puissantes manifestations de rue contre la dictature militaire chilienne. Elle appelle les organisations syndicales et les travailleurs à joindre à ces manifestations des actions en vue d’interdire toute expédition de matériel militaire ou paramilitaire à la junte chilienne, des actions en vue d’obliger les gouvernements de leurs pays respectifs, avant tout ceux dont les membres se réclament du mouvement ouvrier, à arrêter tout crédit et toute aide financière aux assassins du peuple chilien.

Tous dans la rue, le 11 septembre 1974, pour clamer :

  • À bas la dictature militaire chilienne !
  • Arrachons aux bourreaux et aux geôles tous les prisonniers politiques chiliens !
  • Vive la lutte des masses laborieuses chiliennes pour jeter bas leurs oppresseurs et exploiteurs !
  • Pas une arme, pas un bateau, pas un sou aux assassins du peuple chilien !
  • Vive la révolution socialiste chilienne !

2 juillet 1974

Le Secrétariat Unifié de la IVe Internationale.

Inprecor a besoin de vous !

Notre revue est en déficit. Pour boucler équilibrer notre budget, nous avons besoin de 200 abonnements supplémentaires.

Soutien
79 €

France, Europe, Afrique
55 €

Autres destinations
71 €

- de 25 ans et chômeurs
6 mois / 20 €