Les 8 et 9 juin, cinq référendums seront soumis au vote des citoyen·nes pour limiter l’insécurité et la précarité de l’emploi, à contre-courant de la tendance à une libéralisation toujours plus grande portée par tous les gouvernements qui se sont succédés depuis plus de vingt ans.
Les sujets de chacune des questions posées sont à la fois différents et importants : réintégration des personnes qui ont été licenciées sans motif valable, augmentation des indemnités dans les entreprises de moins de 15 salarié·es, obligation de justifier les contrats à durée déterminée, responsabilité du donneur d’ordre dans la sous-traitance, accès plus rapide à la citoyenneté pour les travailleurs immigrés. Ces questions font ressortir l’importance politique de ces référendums, c’est-à-dire la nécessité de renforcer l’unité de la classe ouvrière dans son ensemble, en remettant au premier plan les droits de celles et ceux qui vivent de leur travail, c’est-à-dire la grande majorité de la population, et en faisant descendre de leur piédestal cette minorité de riches qui occupe aujourd’hui le devant de la scène et prétend diriger la société à son profit exclusif.
Pendant des décennies, ils ont essayé de nous convaincre que laisser les mains libres aux entreprises profiterait à tous, mais les faits ont prouvé le contraire, les chefs d’entreprise ne pensent qu’à leurs profits et les conditions d’existence de ceux et celles qui travaillent n’ont cessé de se dégrader.
Aujourd’hui donc, l’Europe des patrons, qui impose l’austérité depuis des années, prévoit un réarmement fou de 800 milliards qui sera payé par les classes laborieuses avec de nouvelles coupes dans la santé, l’éducation, la protection sociale et les bas salaires.
C’est pourquoi le fait de parvenir à atteindre le seuil de participation requis, et de remporter le référendum, c’est une affaire qui concerne chacun.e d’entre nous, même les personnes qui sont aujourd’hui à la retraite ou qui bénéficient d’une relative sécurité d’emploi.
Ce qu’il faut, c’est changer radicalement de système, mettre l’économie au service des individus et non l’inverse, et cela passe par une économie planifiée démocratiquement, où l’on décide quoi, comment et combien produire en fonction des besoins actuels et de ceux des générations futures, et non pas en fonction du profit de quelques-uns.
Il est nécessaire que toutes les personnes qui vivent de leur travail s’organisent et se mobilisent pour défendre les intérêts de leur classe, sachant que toute avancée, même partielle, est un pas en avant qui donne plus de force à l’ensemble de la classe ouvrière pour défendre ses conditions de travail et de vie.
Les 8 et 9 juin, votez oui aux 5 référendums.
Source - Sinistra anticapitalista, 16 mai 2025. Traduit pour ESSF par Pierre Vandevoorde.
