Le quatrième jour de mobilisation et grève des sidérurgistes du Groupe National de l’Aciérie d’Ahwaz s’est poursuivi avec des slogans tels que « Nous sommes prêt·es à mourir, plutôt que d’être humilié·es » et « les menaces et la prison, ne nous ferons pas plier ».
Selon les rapports du Syndicat des salarié·es du Groupe National de l’Aciérie d’Ahwaz, leurs revendications comprennent :
• La levée de l’interdiction d’entrer dans l’entreprise pour les travailleurs/euses suspendu·es et la réintégration des travailleurs/euses précédemment licencié·es ;
• L’alignement des salaires sur ceux des autres entreprises sidérurgiques, dont l’aciérie d’Oxin ;
• La mise en œuvre complète et immédiate du plan de classification des emplois ;
• Un contrat de travail sans paragraphes laissés en blanc pour tous les travailleurs/euses de la filiale Shafaq ;
• Le licenciement du PDG corrompu, l’appropriation et l’autogestion de l’entreprise par les travailleurs/euses ;
Les obstacles et les défis auxquels sont confronté·es les grévistes du Groupe National de l’Aciérie d’Ahwaz sont innombrables : menaces, intimidations, présence de vigiles et de membres des services sécuritaires interdisant la présence dans l’entreprise d’environ quarante travailleurs/euses protestataires, suspension et licenciement de travailleurs/euses protestataires, direction d’entreprise incompétente et corrompue menant une politique anti-ouvrière, rôle destructeur de la Banque Nationale, etc. Mais l’unité des travailleurs/euses, leur détermination et leurs organisations indépendantes traceront le chemin pour obtenir la satisfaction de ces revendications.
Nous saluons les grévistes du Groupe National de l’Aciérie d’Ahwaz.
Le chemin des travailleurs/euses vers la victoire passe par leur unité, ainsi que l’existence d’organisations ouvrières indépendantes du patronat, de l’Etat et de toutes les institutions liées aux forces de sécurité et de renseignement, tels le Conseil islamique du travail et la « Maison des travailleurs ».
Syndicat des travailleurs/euses de la compagnie d’autobus de Téhéran et sa banlieue, publiée par Labour Solidarity et traduit par Écho d’Iran, bulletin d’information sur le mouvement ouvrier en Iran.