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Appel des camarades japonais à la solidarité financière

14 mars 2011. Maison dérivant au large. © Katrina R. Menchaca
Par la Ligue communiste révolutionnaire du Japon (JRCL) et le Conseil national des travailleurs internationalistes (NCIW)

Le 11 mars 2011, à 14h30 (JST), la vaste zone du Japon oriental comprenant les régions du Nord-Est et de Kanto a été frappée par un tremblement de terre extrêmement violent, d'une magnitude 9. Ce séisme a donné naissance à un très puissant tsunami qui a dévasté de nombreuses agglomérations le long de la côte pacifique allant de la préfecture d'Aomori, au nord, jusqu'à la préfecture de Chiba, au sud. A la date du 17 mars, le nombre de morts et de personnes disparues approche déjà les 20 000, un chiffre qui ne cesse d'augmenter.

Tous les six réacteurs (du n° 1 au n° 6) de la centrale de Fukushima N° 1 — symbole du Japon comme " grande nation et puissance nucléaire » — appartenant à l'entreprise Tokyo Electric Power Co. (Tepco), ont été endommagés et fragilisés. Tous les réacteurs sont devenus plus ou moins hors de contrôle et des situations terribles se sont succédée, tels qu'explosions de gaz, incendies de bâtiments d'habitation, fonte du noyau de réacteurs, fuites de radiation et épanchements. Le risque d'assister à une catastrophe de type Tchernobyl semble devenir de plus en plus possible. Les résidents ont déjà reçu l'ordre d'évacuation dans un périmètre de 30 km autour de la centrale.

 

Image retirée.

 

® Inprecor/JR

 

Il y a maintenant 500 000 personnes évacuées qui ont perdu leurs maisons et/ou des proches aimés. Ils ont perdu logements et moyens d'existence, triplement victimes du tremblement de terre, du tsunami et de la catastrophe nucléaire. Carburant, nourriture, vêtements et médecine sont en quantité insuffisante et les réfugiés se retrouvent dans des centres d'évacuation sous une température très basse.

Dans ce Japon capitaliste riche et développé, il y avait des chômeurs et travailleurs précaires en nombre croissant. Les inégalités sociales se creusaient entre riches et pauvres. Les communautés rurales d'agriculteurs et et de pêcheurs se désintégraient. Les politiques néolibérales du capital détruisaient les protections sociales. Ce sont aujourd'hui les secteurs sociaux victimes de ces évolutions qui sont les plus frappés par le tremblement de terre et le tsunami.

Les dommages produits par le tremblement de terre, le tsunami et la catastrophe nucléaire vont accentuer la crise structurelle du capitalisme japonais. Le régime capitaliste dominant et ses forces sociales vont en conséquence poursuivre leurs attaques sociales, économiques et politiques contre la population souffrante et l'ensemble des masses laborieuses.

Dans la zone de Miyagi et Fukushima, frappée par le tremblement de terre et le tsunami, nos camarades et leurs camarades syndicalistes ont déjà commencé à agir en aide aux populations souffrantes, pour défendre leurs vies et leurs droits sociaux. La priorité la plus pressante et de procurer nourriture, carburant et abris pour les victimes et d'assurer un emplois à celles qui ont perdu leurs lieux de travail. Nos camarades et leurs collègues s'engagent pour initier et étendre des initiatives populaires et autonomes au sein des masses laborieuses et les résidents locaux, toujours par leur auto-activité.

Nous appelons tous nos camarades et amis internationaux à apporter leur solidarité financière aux activités de nos camarades de Miyagi et Fukushima et de leurs camarades syndicalistes.

De plus, nous en appelons à nos camarades et amis dans le monde à se mobiliser contre le nucléaire.

La terrible catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima N°1 démontre une nouvelle fois que l'énergie nucléaire provoque des dommages irréparables à l'environnement. Elle ruine l'agriculture et la pêche, et accélère en conséquence la crise de la production alimentaire. Elle met en danger fatal la survie de l'humanité sur la terre. Le caractère grossièrement mensonger de la propagande capitaliste sur " la génération de centrales nucléaires comme une source efficace et propre d'énergie » est définitivement prouvé. Le gouvernement japonais et la compagnie Tepco cachent la vérité et aggravent plus encore la crise nucléaire.

Intensifiez s'il vous plaît les campagnes globales pour s'opposer à l'énergie nucléaire et pour abolir les centrales nucléaires. Vos succès en ce domaine apporteront certainement un encouragement aux Japonais en souffrance et aux personnes évacuées, ainsi qu'à la résistance des travailleurs et des masses populaires ici.

Avec nos remerciements pour vos encouragements et pour la solidarité que vous avez manifestez à notre égard. ■

 

 

Le 17 mars 2011

 

 

 

Versements

Les dons internationaux peuvent être collectés via Europe solidaire sans frontières (ESSF) :

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