► Politiquement à cause de la mascarade démocratique en cours depuis 50 ans
► Economiquement à cause des politiques dictées par la Banque mondiale et l'Union européenne et qui servent que les intérêts d'une minorité
► Socialement à cause des conséquences des dites politiques : chômage des jeunes, oppression, pauvreté, ignorance, faim, maladies, immigration clandestine, consommation de drogues et prostitution. . .
Des groupes de jeunes marocains appellent à faire du dimanche 20 février, une journée de protestation pour revendiquer un changement politique qui aboutira à une véritable démocratie et à résoudre les problèmes de la majorité écrasante des Marocains, victimes de politiques appliquées jusqu'à maintenant.
Face à cette annonce, les médias et les politiciens du régime, qui se présentent comme progressistes ou d'opposition, se surpassent pour insulter et coller l'étiquette de " traites » à ces jeunes. Le régime par voix interposées tente de torpiller l'initiative du 20 février et de criminaliser l'ensemble de ceux qui refusent le consensus national concernant " l'exception marocaine ». Cette position défend l'autoritarisme politique et l'oppression socio-économique. Elle est portée aujourd'hui par ceux qui profitent du statu quo et sont complices du régime.
Les jeunes marocains ont le droit, intouchable, d'exprimer leurs opinions politiques, de protester, de se rassembler et d'organiser des marches, quelles que soient leurs revendications. Les jeunes veulent un Maroc de liberté, de justice et de dignité. L'appel de ces jeunes est le signe d'une vitalité sociale prometteuse et tout vrai démocrate ne peut que soutenir cet appel de toutes ses forces, et sans hésitation.
L'initiative des jeunes de descendre dans la rue pour exiger la démocratie rompt avec les traditionnelles requêtes portées par les partis de l'opposition classiques qui demandent des miettes au pouvoir. Les jeunes empruntent ainsi le vrai chemin du changement : la lutte populaire sur le terrain.
Quelles que soient les revendications actuelles du mouvement 20 février, ce combat mènera, inéluctablement, à la conclusion que la démocratie au Maroc passe par l'élection d'une Assemblée constituante qui aura pour mission de mettre en place une constitution nouvelle qui définira la manière dont le peuple se gouvernera. Ce texte fixera la nature du régime économique et social que désire le peuple.
Pour ces raisons, tout démocrate ne peut que soutenir cette initiative courageuse, en participant aux mobilisations préparatoires et en prenant part aux marches du dimanche 20 Février.
En avant jeunes du Maroc ! la lutte paie !
Le 15 février 2011