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La Gauche face à la crise et à l'offensive idéologique

par
Manuel Alegre, écrivain et poète, opposant à la dictature de Salazar, candidat indépendant à la présidentielle de 2011, avec le soutien du Bloc de gauche. © Manuel Alegre via Wikimedia Commons
La stratégie du plan européen de stabilité, imposé par Angela Merkel, la Commission européenne et les autres gouvernements de l'Union, a été accueillie avec enthousiasme et soumission par le gouvernement portugais. Le premier ministre socialiste, José Sócrates, aspire à être reconnu comme le meilleur élève de l'Union européenne et il compte pour cela sur le soutien de toute la droite.

C'est en mettant en œuvre le Pacte de stabilité — qui introduit des sanctions plus sévères en cas de sa non-réalisation, autorise le contrôle des budgets nationaux par l'Union et conditionne les aides par des mesures draconiennes de dévalorisation des salaires et d'augmentation des impôts — que le Parti socialiste et la droite portugaise veulent faire leur preuve et se faire distinguer. Dans ce but, comme dans les années 1930, le gouvernement a commencé la réduction du salaire nominal, qui doit baisser de 5 % d'ici 2013 et les augmentations des impôts (1) auront immédiatement l'effet d'une dévaluation des revenus réels de 2,5 %.

Le but du plan européen de stabilité est clair : il s'agit d'encourager la spéculation, la financiarisation illimitée et le pillage des économies européennes. Les 750 milliards d'euros du fonds de stabilisation de l'euro et les règles draconiennes imposées aux économies nationales doivent servir pour sauver le système financier, car de près de 7 000 milliards d'euros de la dette publique de l'ensemble des pays de l'UE, 2 500 figurent dans les actifs des banques. Il s'agit donc d'une gigantesque opération de sauvetage du système financier, sans doute le plus important de toute l'histoire du capitalisme.

Mais même ce transfert des valeurs ne garantit nullement le sauvetage. En effet, ce choix politique ne fait qu'aggraver les problèmes structurels des économies de la zone euro car la réduction des salaires ne produit pas automatiquement de gains de compétitivité. La stabilité de l'euro continue a être menacée : si les économies ne croissent pas, tous les ajustements fiscaux vont réduire la demande et ne seront que des mesures récessives ; si à court ou moyen terme on assiste à une nouvelle récession, le risque d'exclure certains pays de la zone euro deviendra plus grand…

Crise sociale

L'application au Portugal du plan européen du pacte européen de stabilité et de croissance vise deux objectifs : réduire rapidement (avant 2013) et de manière draconienne le déficit budgétaire (de 9,3 % du PIB à 2 %). Les options choisies sont univoques : destruction des politiques sociales publiques et démantèlement de læÉtat-providence, cette fois-ci jusque dans ses racines idéologiques. C'est le rôle du gouvernement Sócrates, qui peut toujours compter sur l'orgueilleux soutien du Parti social-démocrate (PSD, un parti bourgeois qui ne doit son nom qu'au climat de rejet de la bourgeoisie après la révolution des œillets de 1974, obligeant le grand capital à se couvrir d'une feuille de vigne " sociale »). Si en effet les deux partis amusent la galerie avec leurs petits litiges politicards, ils se retrouvent lorsque les choix de société sont en jeu. L'ensemble des prestations sociales sont attaquées et doivent être pillées, depuis la taxe sur les consommations jusqu'aux allocations de chômage. Le gouvernement a réduit les allocations de chômage, les a limité dans le temps et a modifié les règles de leur attribution, les rendant encore plus inaccessibles. Il a inventé un plafond des prestations sociales versées pour les limiter indépendamment de la réalité sociale. Les prestations cessent ainsi d'être un droit pour n┤être accordées que dans les situations d'extrême gravité. Alors que le chômage continue de croître, le gouvernement augmente les impôts en promettant de ne pas en rester là.

Le taux de chômage s'approche des 10 %. De plus, même ceux qui ont un emploi sont paupérisés, le revenu du travail ne suffit pas pour garantir les besoins essentiels de beaucoup de familles. Déjà près de 18 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et, dans les régions du nord du pays le seuil des 25 % a été atteint, alors que la pauvreté augmente chaque année. Plus d'un million de salariés ont des emplois précaires et chez les plus jeunes ils concernent plus d'un tiers des salariés. Les entreprises de travail intérimaire prolifèrent, bénéficiant avec Sócrates d'un représentant au gouvernement. L'État en effet emploie lui-même près de 150 000 travailleurs illégalement, alors que sa fonction devrait être de garantir l'emploi. Ces chiffres esquissent le portrait d'une crise qui déchire le tissu social.

Attaque idéologique contre l'État social

Tout cela a été accompagné d'une féroce agression idéologique en vue de préparer l'opinion. Au fur et à mesure que le discours de la crise s'installait dans toute la société, que l'opinion publique intégrait de plus en plus la nécessité de la réduction des dépenses et de se sacrifier face au désastre financière, le discours des libéraux devenait de plus en plus ambitieux : si les pauvres sont pauvres, c'est qu'ils ne travaillent pas et n'ont pas d'ambitions, les pauvres ne savent pas gérer leur argent et donc ils ne peuvent avoir le droit aux prestations sociales… Le sentiment de crainte de la paupérisation qui existe actuellement et qui se traduit par la difficulté à réagir face aux attaques contre les droits des travailleuses et des travailleurs peut encore s'accroître avec la pression directe exercée sur les conditions de vie. Car la vie de beaucoup va empirer.

Au cours de la décennie passée de nombreuses usines ont fermé au Portugal, surtout dans la région du nord et la région intérieure, où des familles et même des populations entières ont été dévastées par le chômage à chaque fois qu'une grande entreprise fermait dans la région. Face à cela, nous n'avons pas beaucoup vu la présence des syndicats — lors de la plupart des fermetures d'usine il n'y a pas eu de résistance ni d'opposition et souvent, sans l'intervention du Bloc de gauche, elles auraient eu lieu sans que l'opinion publique en soit même informée. Les syndicats et le Parti communiste, concentrés sur leur nombril, continuent à mobiliser leurs ressources internes et l'indignation populaire au travers de grèves et manifestations routinières qui n'ont d'autre effet que de marquer l'ordre du jour de leurs comités centraux avec bien peu d'autres conséquences.

Le gouvernement s'est appuyé sur l'idée des sacrifices soi-disant nécessaires pour conduire sa politique fiscale. Ses discours proclament que la fiscalité permet de répartir équitablement les sacrifices. Il s'agit d'un triple mensonge. En premier lieu, les revenus du travail vont être pénalisés doublement, à travers l'augmentation des taux de l'impôt sur le revenu et à travers l'augmentation de la TVA. Ensuite, l'augmentation du taux de l'impôt sur les sociétés est érodée par la relation entre les taxes légales et les taxes réelles (2), en particulier dans le secteur bancaire. Finalement, une juste répartition des sacrifices impliquerait la concentration des recettes fiscales sur les revenus les plus élevés et de laisser en dehors ceux qui ont déjà supporté d'autres mesures d'austérité, ce qui n'est nullement le cas.

Le PSD, principal parti de l'opposition de droite, dont le nouveau leader Passos Coelho assume son ultralibéralisme, s'est donné pour priorité la modification de la Constitution afin d'y supprimer les articles consacrés à l'Éducation et à la Santé qui les caractérisent comme des biens publics. Passos Coelho sait très bien que ce n'est pas la Constitution qui a gêné les successives attaques des gouvernements libéraux au cours des vingt dernières années. Sa stratégie est purement idéologique. Il aspire à être le Premier ministre qui détruira jusqu'aux racines formelles l'État social et tout ce qui subsiste de la solidarité sociale dans un pays au bord de la rupture. Ainsi, l'attaque néolibérale la plus sauvage de l'histoire du Portugal et un débat idéologique de plus en plus éloigné de ce qui intéresse les ouvriers se complètent en vue d'infliger une profonde défaite aux travailleurs et de provoquer un recul des luttes sociales, du mouvement syndical et de la gauche politique. En même temps, le discours des syndicats, toujours sous la houlette du Parti communiste portugais et de plus en plus décalé des préoccupations de la majorité des travailleurs, laisse le champ libre pour que la droite et les libéraux imposent le débat sur la fin de l'État social et le retour à l'assistance présentée comme l'unique forme possible de la solidarité !

La réponse de la gauche

La gauche ne peut rien espérer des institutions de l'Union européenne et ne peut lui faire aucune confiance pour affronter la crise : ces institutions sont les promotrices de la crise et du transfert de la valeur du travail vers le capital. Comme le Bloc de gauche le défend depuis sa création, sans une refondation de l'Europe avec un Pacte pour l'emploi qui substituerait ses règles et ses institutions à celles du Pacte de stabilité et de croissance et du Traité de Lisbonne, il n'y aura pas de politique européenne pour faire face à la crise mais toujours des politiques européennes qui l'aggraveront ainsi que la récession.

Le rôle du Bloc de gauche est de combattre ces institutions et ces politiques qui sous prétexte de réponse à la crise imposent de nouvelles mesures d'austérité. Cette lutte s'étend aujourd'hui au combat contre le projet d'un directoire européen imposant des limites de déficits budgétaires nationaux et habilitant le Conseil européen des ministres des finances à ratifier les budgets. Nous considérons en effet qu'il faut différencier les champs où il faut une solidarité et des politiques communes européennes de ceux où il faut plus de liberté nationale pour protéger l'emploi et les solutions viables pour les économies.

Mais nous n'avons pas d'illusions sur les rapports de forces : aucun des gouvernements existant en Europe ne défend une perspective de renforcement du rôle du travail dans la reconstruction de l'économie et les convergences entre le libéralisme et la social-démocratie sont structurelles (même si, parfois, certains partis se différencient). Il est donc fondamental que la gauche mette l'accent sur d'autres dimensions de la lutte contre la mondialisation financière, en particulier sur les moyens d'action qui permettent des choix économiques favorables à l'emploi.

Le contrat du travail, le salaire, la réduction de la précarité et la défense de la sécurité sociale sont les points centraux de l'action pour une stratégie alternative viable. La généralisation des contrats du travail, la détermination de salaires indépendamment de la conjoncture financière et de la spéculation et l'institutionnalisation de la protection sociale ont non seulement un effet de redistribution de la richesse qu'aucune autre politique n'avait jamais atteinte, mais elles ont également un effet automatique de stabilisation de l'économie grâce à leur répercussion sur la demande. Si le cadre théorique de l'économie capitaliste peut encore intégrer de telles réponses, ce n'est plus le cas du capitalisme financier qui a produit la crise actuelle (ce qui fait d'elle une sorte de " mesure transitoire » de nos jours).

La défense des politiques fiscales autonomes constitue un autre pilier fondamental d'une réponse de la gauche. L'augmentation des recettes fiscales est l'unique réponse possible à la boule de neige de la dette et donc aux marchés financiers. Et c'est une question essentielle de la démocratie économique qui va à l'encontre d'une des formes les plus violentes de l'accumulation, celle de l'évasion fiscale ou des avantages fiscaux. Le Bloc de gauche défend donc, à l'échelle européenne, le contrôle du système financier contre la spéculation, à commencer par des mesures autoritaires telles la fin des offshores et l'imposition des transactions financières : une taxe de 0,1 % sur les transactions financières (déjà connue en tant que Taxe Tobin) représenterait une recette de 920 milliards d'euros, soit plus que l'ensemble du plan européen de stabilité.

Pour s'opposer à la destruction des services sociaux, la gauche doit soutenir les investissements publics qualifiés, avec des priorités claires. Le Bloc a proposé que la priorité soit donnée à la réhabilitation urbaine, qui aura des effets sur la réduction de l'endettement, la création des emplois et la réduction du coût des logements. En même temps nous avons refusé et nous nous battons contre toute réduction des investissements créateurs de l'emploi prévus et nous soulignons que l'offensive idéologique contre les investissements publics constitue un des principaux fronts où la droite est passée à l'attaque.

Le combat idéologique est maintenant une question fondamentale de la transformation sociale. Il faut reconnaître que notre champ de bataille est plus en retrait qu'il y a cinq ou dix ans. Nous savons que la crise et l'idéologie du sacrifice ont infligé à la gauche de nombreuses défaites dans des combats fondamentaux et ont eu comme effet, au Portugal, de rendre les luttes ouvrières moins visibles ou moins ambitieuses dans leurs objectifs encore apparents. De ce fait, le combat pour l'opinion publique, afin d'empêcher l'isolement des luttes ouvrières, constitue un des axes de notre lutte. Nous devons l'emporter sur la stratégie de la crainte de la propagande du PS et du PSD, qui vise à l'acceptation de tous les " sacrifices » au nom des risques internationaux. Si cette idéologie du sacrifice l'emporte, le mouvement ouvrier subira une défaite. Pour cette raison le Bloc a renforcé son agitation et sa propagande sur les primes millionnaires, les bonus, l'accumulation de la bourgeoisie montante et des boys, car c'est la meilleure façon de combattre l'idéologie du sacrifice. Nous dénonçons nominalement ces cas, indiquons les transferts effectués en vue de la spéculation et la cupidité.

La lutte généralisée nécessite l'accumulation des forces. Les difficultés des récentes grèves sont à cet égard bien connues. Le Bloc de gauche choisira en son temps les formes de confrontation avec le gouvernement. Elles peuvent consister, sur le terrain institutionnel, dans le vote d'une motion de censure, dans l'exigence d'un vote d'une motion de confiance ainsi que dans la présentation des propositions alternatives en vue de confronter les partis — le PS et son alliance avec le PSD et même avec le CDS-PP (3) — avec leurs promesses électorales et la crise sociale que le gouvernement socialiste a provoquée. Le Bloc de gauche œuvre aussi en vue de renforcer la participation de ses militants au sein des syndicats et des formes de lutte alternatives qui apparaissent (les organisations des précaires, qui en sont à leurs premiers pas), afin d'être plus proche des nouveaux travailleurs et des nouveaux chômeurs, avec un langage plus proche de leur réalité.

La campagne présidentielle

La prochaine campagne présidentielle approche (4). Elle opposera Manuel Alegre (5) à l'actuel Président de la République, Aníbal Cavaco Silva (PSD). Bien que la stratégie révolutionnaire sera absente de ce débat et que les deux orientations en présence se situent dans le cadre du capitalisme, elles sont diamétralement opposées et les enjeux sont très importants.

Le président sortant, Cavaco Silva, a toujours soutenu la politique de privatisation des services publics et les coupes dans les prestations sociales du gouvernement du PS. Il a été un fervent défenseur du Premier ministre Sócrates lors de l'élaboration du nouveau Code du travail, qui a remis en cause les droits sociaux au-delà de tout ce que quiconque ait osé proposer au Portugal depuis le 25 avril 1974. Et s'il n'a pas soutenu Sócrates, ce fut uniquement lorsque ce dernier a fait quelques pas progressistes : il s'est ainsi opposé à la révision de la loi sur le divorce et à l'approbation du mariage entre homosexuels… En abrégé, c'est un néolibéral féroce, héritier de Thatcher et de Reagan et un conservateur catholique de la vieille garde.

Face à lui, Manuel Alegre, a une longue histoire d'opposition aux pires politiques antisociales du gouvernement. Plusieurs fois il a été parmi les principaux adversaires de Sócrates, de la droite et des politiques qui ont le plus dévasté l'État social. Au cours des ces cinq dernières années il a été au Parlement aux côtés du Bloc de gauche lors des moments des plus vives tensions.

C'est pour cette raison que, pour le Bloc de gauche, il n'y avait pas d'autre choix : il fallait être d'un côté de la barricade d'opposition à Cavaco et nous n'avons pas hésité à soutenir la candidature de Manuel Alegre.

Ces élections seront un moment d'intense discussion idéologique sur la crise, la récession et les réponses de la gauche. Dans ce débat-là Manuel Alegre n'est pas le candidat du PS, il a commencé comme un candidat opposé au PS, opposé à l'orientation de sa direction, un candidat indépendant auquel le Bloc de gauche fut le premier parti à apporter son soutien. Sócrates et ses hommes de paille ont commencé par rejeter cette candidature, car non seulement elle avait été annoncée sans le consentement du PS mais surtout parce qu'à leurs yeux elle était opposée au gouvernement et à tout ce que ce dernier a représenté au cours des cinq dernières années. Le soutien, tardif et embarrassé, que le PS a finalement apporté à Alegre n'a d'autre but que celui d'éviter le scénario de la présidentielle de 2006, lorsque Manuel Alegre avait obtenu plus d'un million de voix, dépassant le candidat gouvernemental socialiste, Mario Soares, qui fut le grand perdant de ces élections. ■

Lisbonne, août 2010

* Bruno Maia, médecin, est membre du bureau national du Bloc de gauche (Bloco de Esquerda), du Conseil de l'association politique socialiste révolutionnaire (section portugaise de la IVe Internationale, une des trois organisations fondatrices du Bloc de gauche) et du Comité international de la IVe Internationale. Fondateur de l'association " Médicos pela Escolha » (MPE, Médecins pour le choix) qui lutte pour les droits sexuels et reproductifs (éducation sexuelle, avortement, procréation assistée médicalement, identité sexuelle et orientation sexuelle). Il présente ici l'orientation actuelle du Bloc de gauche.

notes
1. Les revenus des ménages sont assujettis à une surtaxe extraordinaire de 1 % à 1,5 ë (selon leur niveau), le taux normal de la TVA augmente à 21 % et, pour pouvoir parler de l'effort " justement réparti », une surtaxe de 2,5 % touchera les bénéfices des entreprises qui dépassent les 2 millions d'euros annuels.

2. Sont ainsi, par exemple, déductibles pour la détermination du résultat fiscal des sociétés : les amortissements et leur dépréciation, les provisions, les loyers, les salaires, les intérêts, la rémunération des dirigeants (en totalité), les royalties, les dividendes, etc.

3. Parti du centre démocratique et social - Parti populaire, fondé en juillet 1974, est un parti de droite conservatrice et nationaliste.

4. L'élection présidentielle aura lieu au début de l'année 2011.

5. Manuel Alegre, écrivain et poète, opposant à la dictature de Salazar, exilé durant dix ans (1964-1974) en Algérie (où il a animé la Radio Alger, très écoutée au Portugal par les opposants à la dictature), membre du PS et ancien député (1976-2009), a été candidat indépendant à la présidentielle en 2006 (en opposition au candidat officiel de son parti, Mário Soares, qu'il a devancé avec 20,72 % des suffrages exprimés, contre 14,34 %). A nouveau candidat indépendant pour 2011, d'abord avec le seul soutien de son Mouvement d'intervention et de citoyenneté et du Bloc de gauche, il a obtenu en mai 2010 le soutien officiel du PS, annoncé par le Premier ministre José S¾crates.

traducteur
J.M.

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