Vingt ans après la chute du mur de Berlin et dix-neuf ans après l'intégration de la République Démocratique allemande (RDA) dans la République Fédérale (RFA) le 3 octobre 1990, des différences nombreuses persistent entre l'Est et l'Ouest du pays. Cependant on peut aussi observer des évolutions. L'écart du poids du parti Die Linke — toujours assez grand, mais qui diminue — en est un des indicateurs.
Aux élections pour le Bundestag du 27 septembre 2009, Die Linke a obtenu 8,3 % des suffrages exprimés à l'Ouest (contre 4,9 % pour l'alliance du Linkspartei-PDS et du WASG en 2005) et 28,5 % à l'Est (25,3 % pour le PDS en 2005). Le parti a maintenant environ 76 500 adhérents, dont 39 500 à l'Est, 27 500 à l'Ouest et 9 500 à Berlin (ville Ouest-Est, de 3,4 millions d'habitants).
Il est représenté dans les parlements des cinq Länder de l'Est où il est le deuxième parti en Saxe, Thuringe, Brandebourg, Saxe-Anhalt et le troisième en Mecklenbourg-Poméranie Occidentale (aux élections pour le Bundestag, il était même le premier parti en Saxe-Anhalt et Brandebourg). Depuis les dernières élections régionales, il a des élus dans six des dix Länder de l'Ouest.
Il a autour de 6 000 élus à niveau municipal : 4 800 à l'Est, 1 100 à l'Ouest et 100 à Berlin.
Aux élections de septembre 2005 le Linkspartei-PDS a reçu plus de 25 % des voix dans 27 circonscriptions de l'Est. En septembre 2009 c'était le cas dans 41 des 51 circonscriptions des « nouveaux Länder » ; dans 17 circonscriptions de l'Est et dans 3 des 12 de Berlin Die Linke a dépassé les 30 %. Tandis qu'en 2005 l'alliance du WASG et du Linkspartei-PDS avait reçu moins de 5 % dans 153 circonscriptions de l'Ouest, cette année ce n'était le cas que dans 8 circonscriptions occidentales. Toujours à l'Ouest, Die Linke a pu dépasser les 20 % dans deux circonscriptions (de la Sarre) et les 10 % dans 39 des 299 circonscriptions.
(Principale source: Neues Deutschland, 2 octobre 2009)