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Féminisme(s) Recompositions et mutations

par Didier Epsztajn

Hors série, L'Harmattan 2006, 229 pages, 21 euros

Sans détailler la totalité de ce numéro hors série 2006 des Cahiers du Genre, je voudrais attirer l'attention des lecteurs et des lectrices sur la qualité de cette livraison.

Entre autres, Wini Breines interroge les raisons pour lesquelles un mouvement femmes interracial ne s'est pas développé aux États-Unis et pourquoi des oppositions importantes ont divisé des groupes de féministes noires et des groupes de féministes socialistes blanches à Boston.

Diane Lamoureux examine les rapports des jeunes féministes à leurs aînées pour faire ressortir des caractéristiques de la troisième vague féministe.

Françoise Gaspard replace les débats " le foulard de la dispute » dans les contextes national et international pour comprendre leurs intensité et tenter d'expliquer la fracture qu'ils ont provoquée au sein des féministes.

Sandrine Dauphin compare les politiques étatiques d'égalité en France et au Canada en faisant ressortir l'impasse délibérée, la non prise en compte des rapports sociaux de sexe dans l'élaboration des politiques dites d'égalité.

Je voudrais souligner la qualité de réflexion et la pertinence des argumentations de deux articles signés par des personnes plus connues des lectrices et lecteurs d'Inprecor.

Josette Trat étudie le statut de la responsable féministe dans les organisations mixtes et le recul de la place du féminisme dans les politiques et les actions de groupes radicaux. " Mauvaise tête et femme divisée » comment ne pas reconnaître certaines militantes dans ce court article qui souligne la nécessité de se bagarrer en permanence pour que le féminisme ne soit pas simplement un supplément d'âme pour les organisations mixtes, y compris la LCR.

Suzy Rotman et Maya Surduts, à partir des débats sur le voile, de la critique de la mouvance queer et de l'exemple du Collectif national pour les droits des femmes soulignent la nécessité pour les féministes de tenir bon face à l'atomisation et aux replis individualistes dans la période de régression sociale que nous vivons. Elles insistent sur le caractère systémique de l'oppression des femmes, de la globalité des luttes à mener, tout en réaffirmant les liens entre féminisme, luttes de classe et combats antiracistes. ■

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