Nous dénonçons l’arrestation et les poursuites judiciaires engagées contre 15 étudiants et exigeons leur acquittement de toutes les charges retenues contre eux.
Dans la nuit du 13 au 14 octobre, à 2 heures du matin, sur ordre du doyen de l’Université technique nationale d’Athènes, des forces spéciales de police lourdement armées ont envahi, sans provocation et de manière provocante, le site historique de l’École polytechnique et ont arrêté 15 étudiants. Le site était occupé, conformément à la décision prise démocratiquement par l’assemblée générale de l’association des étudiants de l’école d’architecture, contre l’introduction de commissions disciplinaires, les expulsions d’étudiants, les universités privées et la loi sur le travail qui autorise des journées de travail de 13 heures, pour le retrait de laquelle une grève générale avait été déclarée pour le lendemain. Après avoir été détenus toute la nuit à la direction générale de la police de l’Attique, les étudiants ont été traduits en justice, avec des accusations inacceptables et ridicules.
Peu après, des forces spéciales armées ont encerclé et arrêté violemment et illégalement 23 syndicalistes et amis des étudiants, qui s’étaient rassemblés sur le trottoir en face de la Direction générale de la police pour déterminer ce qui se passait et exiger leur libération.
Quelques jours auparavant, la police avait attaqué sans provocation et avec brutalité la manifestation du 7 octobre en direction de l’ambassade d’Israël, blessant des dizaines de manifestants et arrêtant 18 personnes, qui ont ensuite été inculpées de multiples délits graves.
Après l’échec du gouvernement à déployer la « police universitaire » dans les facultés, la nouvelle loi 5224/2025 sur la discipline des étudiants, adoptée cet été, constitue une nouvelle tentative de réprimer le mouvement étudiant. Selon cette loi, toute forme de protestation à l’intérieur des universités peut entraîner des sanctions disciplinaires extrêmes, pouvant aller jusqu’à l’expulsion. Ils veulent transformer les administrations des facultés en juges, ils veulent semer la peur dans la communauté universitaire, ils veulent faire de la protestation un crime ! Cette loi autoritaire ne doit pas être mise en œuvre.
La persécution des étudiants est une tentative évidente de réprimer la liberté syndicale. Il s’agit d’un nouvel acte d’autoritarisme effréné de la part d’un gouvernement en crise profonde en raison de la dissimulation du crime de Tempi, où deux trains sont entrés en collision, tuant 57 personnes, de la compression étouffante des revenus des travailleurs et des scandales économiques.
Nous ne reconnaissons pas au gouvernement ND, ni à aucun autre gouvernement, ni au doyen de l’NTUA, ni à aucun autre doyen, le droit de restreindre les libertés démocratiques. Nous défendons l’asile universitaire pour les luttes de l’ensemble du peuple.
Nous exigeons l’acquittement complet de tous les accusés et la cessation de toute persécution à leur encontre.