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Après le sommet surréaliste Mamdani et Trump, quelle stratégie?

par Ashley Smith
Zohran Mamdani et Donald Trump, 22 novembre 2025.

Ashley Smith analyse la rencontre surréaliste et amicale entre l’autoritaire Trump et le maire fraîchement élu de New York, Zohran Mamdani, qui se décrit lui-même comme un socialiste démocratique. Ashley Smith affirme que la seule voie à suivre est de construire une lutte sociale et de classe de dimension importante.

Il s’agissait de la rencontre la plus remarquée à la Maison Blanche depuis la confrontation entre Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Trump allait-il critiquer et insulter le maire élu de New York, Zohran Mamdani? Mamdani allait-il rendre la pareille et humilier Trump aussi efficacement qu’il l’avait fait avec Andrew Cuomo [ex-maire de New York et candidat indépendant battu] lors des débats pour la mairie?

Mais ce ne fut ni une bataille royale ni un combat à mort entre célébrités. Ce fut une rencontre surréaliste et conviviale, au cours de laquelle les deux hommes se sont rapproché autour de leur programme supposément commun visant à résoudre la crise croissante du pouvoir d’achat (dans tous les domaines) propre au cours actuel du capitalisme états-unien. La nature étonnamment affable de la rencontre a suscité un large éventail de réactions, allant de louanges pour la tactique de Mamdani consistant à désarmer Trump de manière préventive à la condamnation du maire élu comme un vendu.

En réalité, la décision de Mamdani d’éviter le conflit et la décision de Trump d’embrasser le programme de lutte contre la crise du logement sont toutes deux le fruit d’une faiblesse politique commune qui les a poussés à se rapprocher. Pire encore, à la suite de leur rencontre, Mamdani, bien qu’il ait réaffirmé sa dénonciation de Trump comme despote et fasciste, a persisté à dire qu’il travaillerait avec Trump pour rendre New York plus abordable. Mais cette situation conviviale ne sera que temporaire. Les couteaux finiront inévitablement par sortir. Pour nous préparer à la confrontation, nous devons redoubler d’efforts pour construire une lutte de classe et sociale d’ampleur afin de remporter les revendications et d’obtenir les promesses rhétoriques de la campagne de Mamdani et nous défendre contre le régime Trump.

Coincé dans son bureau

Tout d’abord, nous devons comprendre les raisons qui ont poussé Mamdani à adopter une approche non conflictuelle lors de la réunion. N’oublions pas qu’il est en position de faiblesse. Il a remporté un peu plus de 50% des voix, s’imposant de justesse face à deux candidats d’extrême droite, Cuomo (soutenu par Trump!) et Curtis Sliwa [du parti Reform], qui ont recueilli ensemble près de 49% des voix.

De plus, son mandat, bien qu’il semble disposer de pouvoirs, dépend du conseil municipal, du gouvernement de l’État contrôlé par Kathy Hochul [gouverneure démocrate] et l’establishment du Parti démocrate, ainsi que du gouvernement fédéral dirigé d’une main de fer par Trump contre tous ses ennemis, réels ou supposés. Et, au-delà de ces obstacles politiques, la capacité de Mamdani à obtenir des résultats depuis son poste dans l’État capitaliste dépend de la croissance et de la rentabilité des entreprises, en particulier du capital financier dont le siège international se trouve à New York, afin que les revenus fiscaux permettent de financer les réformes.

Malgré ses références à la lutte populaire, Mamdani est un réformiste. Il estime que l’exercice d’une fonction publique est le moyen de parvenir au changement social. Dans ces conditions, il dispose d’une marge de manœuvre réduite et a donc toutes les raisons de conclure des accords dans l’espoir de s’attirer les faveurs des véritables détenteurs du pouvoir dans l’État et l’économie capitaliste, afin qu’ils le laissent mettre en œuvre ses réformes. Cela explique pourquoi il a rencontré les dirigeants du Parti démocrate, sollicité leur soutien, tenté d’apaiser l’opposition des patrons de l’immobilier en les rencontrant, et même reconduit dans ses fonctions la redoutable milliardaire Jessica Tisch au poste de commissaire de police [en 2024, le magazine Forbesestimait la fortune familiale de Jessica Tisch à 10 milliards].

Tout cela explique également pourquoi Mamdani (à l’instar d’Alexandria Ocasio-Cortez/AOC) a choisi de s’opposer à la candidature de Chi Ossé [membre du Conseil municipal de New York], un autre membre de DSA (Democratic Socialists of America), aux primaires visant à détrôner le sioniste néolibéral et chef de la minorité à la Chambre des représentants [depuis janvier 2023], Hakeem Jeffries. Mamdani est allé plus loin, déclarant à NBC qu’il souhaitait que Jeffries reste le leader démocrate et devienne président de la Chambre si les démocrates reprenaient le contrôle de la Chambre. La logique du réformisme, surtout sans lutte de classe massive venue d’en bas, consiste à s’adapter à la classe capitaliste et à ses politiciens, au mieux en proposant des réformes libérales timides, au pire en se contentant de gérer le système existant (rappelez-vous François Mitterrand, le «Margaret Thatcher rouge»).

La diplomatie plutôt que la confrontation

Les faiblesses objectives de Mamdani et sa stratégie réformiste ont façonné son approche tactique de la rencontre avec Trump. Il a abandonné toute prétention de confrontation avec le chef d’un régime qui mène une guerre de classe intransigeante dans son propre pays.

Trump a supprimé les droits syndicaux de plus d’un million de fonctionnaires et mène une politique de terreur d’État contre les migrant·e·s et un impérialisme transactionnel et unilatéral à l’étranger, allant de la diplomatie meurtrière des canonnières en Amérique latine à l’imposition d’«accords de paix» impérialistes en Palestine et en Ukraine qui récompensent Israël et la Russie en tant qu’agresseurs coloniaux. Mamdani n’a rien mentionné de tout cela. Il n’a pas haussé le ton pour dénoncer Trump comme un despote, un fasciste et un criminel de guerre génocidaire.

Au lieu de cela, Mamdani s’est acharné, comme un disque rayé, à appeler Trump à se joindre à lui dans un partenariat pour la réduction des coûts [entre autres du logement et des transports]. Il était déterminé à charmer et, dans son esprit, à désarmer Trump dans l’espoir de le séduire pour maintenir le flux de dollars fédéraux dans les coffres de la ville de New York. Aujourd’hui, de nombreux conseillers de Mamdani affirment qu’il joue aux échecs en trois ou quatre dimensions et qu’il peut prendre Trump à contrepied. De tels arguments justifient la logique réformiste de l’accommodation, et non de la résistance, envers quelqu’un qu’ils qualifient ouvertement et sans hésitation de fasciste.

Cette stratégie ne permettra pas d’arrêter Trump. Il est déjà en guerre contre New York. L’ICE (United States Immigration and Customs Enforcement) arrête des gens dans la ville, ceux qui dépendent de l’Obamacare sont sur le point de perdre leurs subventions, les coupes dans Medicaid ravagent la classe laborieuse, les personnes transgenres sont assiégées par le gouvernement fédéral, et ainsi de suite. Et si, sous la pression de la base, Mamdani prend position sur l’une de ces questions d’exploitation de classe et d’oppression sociale, Trump s’abattra sur la ville et ses habitants avec la force d’un rouleau compresseur. Cela pourrait se produire de toute façon.

Le prix élevé de la conciliation

Ainsi, la stratégie de conciliation réformiste a un coût élevé pour les salarié·e·s et les opprimé·e·s. Nous pouvons déjà le constater. Lors de la réunion, Mamdani a souligné son engagement à maintenir la commissaire de police et sa «gestapo» de 35’000 agents qui font respecter les inégalités de classe brutales et racistes de New York. Il n’a pas bronché lorsque Trump a déclaré qu’ils partageaient le même programme de lutte contre la criminalité. Ce n’est là qu’une des nombreuses concessions coûteuses à venir, à moins que les travailleurs et travailleuses ainsi que les opprimé·e·s ne se battent pour les revendications de la campagne et la réalisation de ses promesses oratoires.

La tactique de Mamdani lors de la réunion n’est ni le moyen de faire aboutir ses revendications, ni celui de construire la résistance. Un leader politique comme Eugene Debs [1855-1926] aurait dénoncé Trump en face, tout en appelant à un rassemblement devant la Maison Blanche par les habitants occupés [par la Garde nationale] de Washington, sachant pertinemment qu’une telle lutte de classe de masse est le seul moyen d’arrêter ce régime et d’obtenir des réformes. En ne dénonçant pas Trump, Mamdani a envoyé un signal à la gauche selon lequel nous ne devrions pas rechercher la confrontation, mais la collaboration de classe – la «négociation» dans le jargon ancien de la bureaucratie syndicale – dans l’espoir qu’un autocrate milliardaire, l’establishment capitaliste du Parti démocrate, les patrons de l’immobilier et Wall Street collaboreront pour offrir des conditions abordables à la majorité de la classe laborieuse.

Ce n’est pas une stratégie réaliste. Elle risque de neutraliser la gauche et de semer des illusions encore plus profondes dans le processus électoral, au moment même où les démocrates centristes comme l’exécrable Gavin Newsom [gouverneur de la Californie] appellent la résistance à se rallier non pas derrière Mamdani et les quelques autres candidats du DSA, mais derrière des mères centristes de la sécurité nationale Abigail Spanberger et Mikie Sherrill, les deux élues démocrates, respectivement de Virginie et du New Jersey, élues avec un programme de centre-droit axé sur les prix abordables, la loi et l’ordre ainsi que la politique impérialiste.

La gauche devrait rejeter tout cela. Nous devrions pousser Mamdani à se lever et à se battre, et non à se concilier les pouvoirs en place. Et nous devrions soutenir cet effort par une organisation de classe indépendante et lutter pour les revendications de la campagne, défendre nos communautés contre l’ICE et renforcer la résistance populaire de masse contre Trump. Seule une telle lutte de masse peut permettre d’obtenir des réformes, et non pas en serrant la main d’un monstre à la Maison Blanche.

Un ami fasciste du socialisme?

La plus grande surprise pour certains a peut-être été le comportement de Trump lors de la réunion. Pourquoi diable a-t-il choyé Mamdani comme son pote du Queens et l’a-t-il félicité après l’avoir traité de communiste fou et lui avoir lancé diverses insultes islamophobes au cours des derniers mois? Les raisons superficielles sont évidentes: Trump aime les gagnants; il adore les compliments, que Mamdani lui a prodigués en appelant à plusieurs reprises le fanatique «Monsieur le Président»; et il aime être sous les feux de la rampe. Tout cela fait de bonnes émissions de télévision.

Mais il est important de comprendre les raisons plus profondes qui sous-tendent le comportement de Trump. Trump a tout à gagner et rien à perdre en embrassant Mamdani pour l’instant. Il n’a guère à s’inquiéter d’une administration Mamdani. Le maire élu s’est déjàa concilié les acteurs politiques et économiques puissants que Trump adore. Et Mamdani a conservé la commissaire de police de l’ex-maire Eric Adams, Jessica Tisch, qui est une amie proche de Trump et de sa fille Ivanka.

Trump veut clairement utiliser et manipuler Mamdani. Il utilisera Mamdani pour servir ses propres intérêts, et si Mamdani résiste, il en tirera parti. Et il sait que le Parti républicain et la majeure partie du Parti démocrate se rangeront de son côté. N’oubliez pas que tous les républicains de la Chambre des représentants et 86 démocrates, dont Hakeem Jeffries, se sont récemment unis pour voter en faveur d’un projet de loi maccarthyste condamnant «les horreurs du socialisme» [vote du 21 novembre 2025 assimilant au terme «socialisme», totalement décrié, des mesures telles que le Medicaid, le Medicare, etc.].

Crise et conflit au sein du palais

La raison la plus importante pour laquelle Trump accueille favorablement Mamdani est sa propre faiblesse et son besoin désespéré de corriger le cap pour sauver son régime en crise. Lui et son Parti républicain ont été écrasés lors des récentes élections, perdant face aux démocrates sur toute la ligne, la plupart d’entre eux étant des candidats de centre-droit, tous se présentant sur des thèmes liés au pouvoir d’achat, le plus souvent abordé dans une perspective de droite.

En outre, Trump est empêtré dans la crise sans fin autour d’Epstein, avec de nouvelles révélations à venir sur la pédophilie et la complicité dans le trafic sexuel. Cela va bien sûr également affecter de nombreux démocrates comme Bill Clinton et Lawrence Summers [qui a démissionné de tous ses postes universitaires et autres] qui ont fréquenté Epstein. Trump, pour sa part, a cessé sur cette question de contrôler le Parti républicain et sa propre base MAGA à cause de ce scandale. Les deux se sont opposés à lui, exigeant la publication des dossiers. En conséquence, Trump a chuté dans les sondages et cherche désespérément à réaffirmer son intérêt pour offrir des prix abordables à sa base, la raison principale pour laquelle elle a abandonné Biden et Harris pour lui au départ.

Trump sait que son régime est en crise. L’unité des factions, qu’il a maintenue, est en train de se désagréger. Les «tech bros» [partisans du techno-autoritarisme de la Silicon Valley] sont en désaccord avec les xénophobes. Les néolibéraux sont en désaccord avec les populistes nationaux. Les pro-impérialistes sont en désaccord avec les isolationnistes. Les nazis [par exemple Nick Fuentes] sont en désaccord avec l’extrême droite. Et les protectionnistes sont en désaccord avec les petites entreprises [qui voient la hausse des prix des biens intermédiaires importés] et les travailleurs de droite lésés par les droits de douane et l’inflation.

Dans ce qui est peut-être la rupture la plus apocalyptique depuis le divorce de Trump avec Elon Musk, Marjorie Taylor Greene [républicaine de Géorgie], qui était la principale rabatteuse de Trump à la Chambre des représentants, a rompu avec lui au sujet d’Epstein. Elle a formé une coalition avec le démocrate libéral Ro Khanna et les victimes d’Epstein pour obtenir la divulgation de tout le dossier. Trump l’a qualifiée de traîtresse et a menacé de soutenir un adversaire contre elle lors des prochaines primaires, poussant Greene à démissionner et à dénoncer l’ensemble de l’establishment de Washington en termes populistes d’extrême droite.

Trump à la croisée des chemins

Trump se trouve donc à la croisée des chemins. Soit il rallie ses partisans divisés avec un régime populiste autoritaire encore plus agressif, soit il s’effondrera dans une impuissance prématurée, une crise de succession brutale et le triomphe probable du Parti démocrate aux élections de mi-mandat [en novembre 2026], une victoire qui garantira sa destitution et une crise d’État encore plus grave. Comme Steve Bannon a mis en garde ses collègues barbares: «Je vous le dis, Dieu m’en est témoin, si nous perdons les élections de mi-mandat et si nous perdons 2028, certains dans cette salle iront en prison.» (Common Dreams, 7 novembre 2025)

Cela explique pourquoi Trump a utilisé Mamdani pour vanter l’amélioration du pouvoir d’achat. Il est désespéré de regagner le soutien populaire. Il utilisera opportunément ses relations avec Mamdani pour y parvenir. Trump s’adressant à Mamdani: «Beaucoup de mes électeurs ont voté pour Mamdani.» Mamdani: «Un sur dix.» C’est pourquoi Mamdani a commis une terrible erreur en demandant à Trump de se joindre à lui dans un partenariat pour «l’accessibilité financière»; cela a contribué à la réhabilitation politique de Trump auprès de cette partie de sa base.

Contrairement à Mamdani, cependant, Trump associera «l’accessibilité financière» à une intolérance [contre les migrant·e·s] et une répression virulents. Il jettera de la poudre aux yeux à sa base de droite, en attaquant les migrants, en menant une chasse aux sorcières contre les personnes transgenres et en fomentant des purges contre les «marxistes culturels» dans l’enseignement supérieur. Si cela ne fonctionne pas, il pourrait recourir au déploiement de troupes sur le territoire national pour faire respecter son autorité. Ce n’est pas un hasard s’il a menacé d’exécuter six démocrates pour avoir encouragé les soldats à désobéir à des ordres inconstitutionnels juste avant de rencontrer Mamdani (NBC News, 20 novembre 2025).

La capacité de Trump à mettre en œuvre tout cela est toutefois compromise par les incapables qui dirigent son régime: le néonazi Steven Miller [responsable de la politique migratoire], l’ivrogne Pete Hegseth [à la Défense] et le toujours confus Kash Patel [à la tête du FBI], parmi beaucoup d’autres. Le seul stratège froid et calculateur est Russ Vought [Bureau de la gestion et du budget de la présidence]. Mais cela ne suffit pas pour mettre en œuvre les mesures autoritaires dont ils pourraient avoir besoin. Et il n’est pas certain que Trump bénéficie de la loyauté des hauts gradés de l’armée, sans parler de la bureaucratie d’État, pour mettre en œuvre tout cela. Il est en outre confronté à une résistance massive dans tout le pays. Mais il pourrait néanmoins tenter de mener à bien ce virage autoritaire. S’il ne le fait pas, il est cuit.

Stratégie socialiste: pour l’indépendance, la lutte et la construction du parti

Quelle est la tâche de la gauche dans cette situation? Elle est la même que par le passé. Nous devons participer à la mise en place d’une lutte de classe et une lutte sociale indépendantes. Ce sera le moteur qui permettra de gagner la réforme sous Mamdani. Et ce sera la meilleure ligne de défense de nos droits, de nos communautés, de nos emplois, de nos salaires et de nos avantages sociaux contre la guerre de classe sectaire que Trump mène contre nous tous et toutes. Notre modèle est la résistance massive contre l’ICE que les travailleurs/euses ont organisée à travers le pays, de Los Angeles à Chicago et maintenant à Charlotte [Caroline du Nord]. Les grèves étudiantes, les grèves possibles des enseignant·es et l’autodéfense communautaire de masse [contre les mesures de l’ICE] sont la voie à suivre.

L’un des dangers auxquels s’affrontent la résistance et la gauche est de se rallier à une stratégie électorale réformiste comme celle de Mamdani. Un danger encore plus grand est de sombrer, en 2026 et 2028, à nouveau dans le Parti démocrate, aujourd’hui le parti capitaliste le plus cohérent aux États-Unis. Cela démobilisera notre résistance contre Trump, troquant la lutte contre l’illusion que les démocrates (accompagnés de quelques socialistes dans leurs rangs) arrêteront Trump – ce qu’ils n’ont pas fait – ou corrigeront les inégalités systémiques du système capitaliste – ce qu’ils ne feront pas et ne peuvent pas faire.

En réalité, celui qui s’emparera du pouvoir gouvernemental en 2026 et 2028 héritera d’un État dysfonctionnel et d’une économie capitaliste au mieux en récession, au pire en profonde récession après l’éclatement de la gigantesque bulle de l’IA. Nous sommes donc entrés dans une toute nouvelle ère de crise, de polarisation encore plus extrême (Nick Fuentes est un avant-goût de la véritable droite fasciste qui attend de naître), et derrière tout cela, d’instabilité géopolitique accrue et de conflits interimpérialistes. Dans ces circonstances terribles, nous devons construire la résistance, nos organisations de lutte indépendantes de classe et sociales, et un parti ouvrier pour lutter pour des réformes sur la voie de la révolution politique et sociale.

Article publié dans Tempest le 24 novembre 2025; traduction rédaction A l’Encontre.

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المؤلف - Auteur·es

Ashley Smith

Ashley Smith est un journaliste militant socialiste qui vit à Burlington, dans le Vermont (États-Unis). Il a écrit dans de nombreuses publications, dont Truthout, International Socialist Review, Socialist Worker, ZNet, Jacobin, New Politics, Spectre et bien d’autres publications en ligne et imprimées (et Inprecor a repris ses articles à plusieurs reprises). Il travaille actuellement sur un livre pour Haymarket Books intitulé Socialism and Anti-Imperialism