Seize étudiant·es en Turquie ont été arrêté·es pour avoir protesté contre le ministre de l’Éducation, qui œuvre à l’extension du travail des enfants surexploités.
Ces jeunes étudiant·es ont manifesté pacifiquement contre des politiques gouvernementales qui contraignent des millions d’enfants vivant dans la pauvreté à travailler plus de dix heures par jour, en moyenne six jours par semaine, pour des salaires dérisoires, sous les appellations de « stage » et « apprentissage ». En Turquie, des dizaines de milliers d’enfants sont livrés à la merci des employeurs et poussé·es vers des emplois dangereux, où ils travaillent dans des conditions mettant leur vie en péril.
La protestation a eu lieu à l’hôtel Pullman d’Istanbul, qui accueillait un événement organisé par le ministre de l’Éducation afin de légitimer cette politique mortifère. La direction de l’hôtel et des représentants de l’entreprise ont déposé une plainte pénale contre les étudiants, rendant possible leur arrestation. Alors que les responsables des conditions de travail ayant causé la mort de 86 enfants pour la seule année en cours ne sont pas poursuivi·es, l’emprisonnement des jeunes qui s’y opposent constitue une grave injustice et une violation manifeste des droits fondamentaux.
Nous appelons la direction de l’hôtel Pullman, qui fait partie du groupe ALL Accor, à retirer immédiatement ces plaintes injustes visant une protestation pacifique et à lancer un appel public pour la libération de nos seize camarades étudiants.
Nous exhortons l’opinion publique internationale, les partis politiques, les organisations de défense des droits humains et les syndicats à exprimer leur solidarité avec ces jeunes en Turquie qui s’opposent au travail des enfants et défendent le droit à l’éducation et le droit à la vie.
Le 17 décembre 2025, déclaration du Parti ouvrier de Turquie TIP