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Des nationalistes français à l’Universita di Corsica

par Serge Vandepoorte

Le « Duce » d’A Mossa Palatina est très contrarié. Lui qui escomptait diffuser une métastase de sa milice au sein de la communauté estudiantine de l'Università, a été pris de vitesse par une concurrence tricolore connue sous le sigle UNI.

Cette dernière merde se présente comme un « syndicat » (sic…) de droite. Rectifions immédiatement les choses. L’UNI par sa nature et ses diverses actions/communications, est sûrement plus proche des néos-fascistes des Zemmour-Lepen que des LR.  

L’irruption puante de ce chancre d’extrême droite sur le campus de l’Università témoigne hélas d’un phénomène propre à notre société amplement gangrenée par cette facho-sphère qui se sent pousser des ailes depuis les importants scores électoraux des fascistes du RN lors des dernières législatives.

Ce serait faire trop de publicité en nommant toutes les engeances qui prolifèrent désormais dans le champ de l’extrême droite. De tailles et d’influences variées, elles sont néanmoins aux prises à une émulation permanente afin de s’emparer du leadership du fascisme local.

L’apparition de l’UNI s’inscrit et doit se comprendre dans ce noir contexte.

Les syndicats actuels qui viennent de communiquer à ce sujet, et donc en s’opposant publiquement à cette présence, dénoncent le côté provocateur d’une formation tricolore sur le campus. Nous aurions apprécié qu’ils optent pour un positionnement dénonçant le racisme et la xénophobie qui caractérisent particulièrement cette engeance. Car certes l’UNI donne dans le nationalisme franchouillard mais c’est aussi une organisation qui accueille en son sein quasiment toutes les sensibilités d’extrême droite de l’hexagone.

Pour mémoire et justesse des choses, les syndicats nationalistes étudiants, ont par le passé tout mis en œuvre afin d’empêcher la création d’un syndicat lui de gauche à l’Università. Et par bien des aspects avec des propos identiques à ceux proférés à l’encontre de l’UNI.

Chasser les bandes de chemises noires et autres nationalistes français du campus ne doit sûrement pas se faire au nom d’une forme corse de cette préférence nationale qui empuantit les champs politiques et syndicaux.

Si cela n’est pas très clair alors le « Duce » d’A Mossa Palatina pourra étendre ses tentacules en se revendiquant de la lutte du peuple Corse.

Les actuels syndicats nationalistes seraient alors pris à leurs propres pièges.

A contrario le seul slogan qui vaille demeure : I FASCISTI FORA !  

SUCIALISIMU O BARBARIA. OGHJE PIU CHE MAI