Tavares et Stellantis font partout la chasse aux coûts, en Europe comme aux Etats-Unis. Mais la situation est plus tendue aux Etats-Unis. Le syndicat des ouvriers de l'automobile qui avait mené l'année dernière une grande grève largement victorieuse n'entend pas laisser agir Tavarès impunément.
Au mépris de ses engagements, Stellantis a annoncé la suppression de 3500 emplois dans son usine de Warren dans l'Etat du Michigan. D'où les menaces de grève prononcées par l'UAW
Un communiqué de l’UAW publié son site internet
L'UAW lance un cri d’alarme sur la mauvaise gestion de Stellantis, où les ventes et les bénéfices sont en baisse, tandis que le salaire du PDG monte en flèche.
Neuf mois après la signature du nouveau contrat avec l’UAW, Stellantis n’a pas respecté les parties clés de cet accord et au contraire s’est concentré sur les mauvaises choses, nuisant aux consommateurs, aux concessionnaires, aux employés et aux travailleurs de l’automobile.
Le problème n’est pas dû au marché de l’automobile. GM et Ford se portent bien, tandis que les bénéfices et les ventes de Stellantis ont chuté. Pendant ce temps, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, s’est accordé une augmentation de 56 %, ce qui en fait le PDG OEM traditionnel le mieux payé au monde.
« Si un ouvrier de l’automobile avait fait un aussi mauvais travail que celui du PDG de Stellantis, Carlos Tavares, il aurait été viré », explique le président de l’UAW, Shawn Fain. « La vérité est que Stellantis ne veut pas investir en Amérique. » « Stellantis mène une politique pour faire baisser les prix tout en réduisant le personnel afin que des cadres comme Carlos Tavares puissent toucher un salaire encore plus élevé. Les États-Unis ont investi dans Stellantis. Les travailleurs ont investi dans Stellantis. Et les consommateurs ont investi dans Stellantis. »
« Il est temps de mettre fin à la cupidité patronale chez Stellantis. Il est temps pour Stellantis d’investir dans nous. Il est temps de changer, et cela commence par l’homme au sommet. »
Le 7 septembre 2024
