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Interdiction du burkini à Lecci, un gage à l’extrême-droite

par A Manca
Plage de Saint-Cyprien, Lecci, Corse. © Zen 38 – Travail personnel, CC BY-SA 3.0

L’arrêté pris par le maire de la commune de Lecci en ce qui concerne le port du burkini, donne de fait, un gage aux courants anti-musulmans et racistes d’extrême droite.

Pour que les choses soient claires et sans la moindre ambiguïté, nous considérons que la domination sexiste perpétrée par un courant religieux doit être combattue avec la plus grande fermeté. Et ce, non pas au nom d’un modèle, mais en tant qu’élément discriminatoire qui relègue les femmes concernées à un sous statut imposé par des visions patriarcales aussi archaïques qu’attentatoires aux libertés fondamentales.

Le voile, le burkini ne sont que les expressions d’une volonté de domination masculine, abusivement présentées pour cela comme conformes à des préceptes religieux.

Mais ce n’est sûrement pas en stigmatisant les femmes soumises à ce carcan idéologique qu’on leur permettra d’exercer leur libre arbitre.

Cet arrêté municipal doit être impérativement abrogé car il contribue à cliver encore un peu plus une société déjà particulièrement rongée par le racisme et la xénophobie.

Notre solidarité pleine et entière avec les femmes corses ou non corses qui luttent et espèrent en une égalité réelle entre les sexes, ne saurait admettre que la coercition vienne encore une fois entraver la marche vers toutes les formes d'émancipation.

Nous appelons toutes les forces réellement soucieuses du « vivre ensemble » dans le cadre d’une citoyenneté inclusive, à dénoncer une mesure qui ne participe en rien à la défense des libertés.

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