Le week-end des 15 et 16 juin, le VIIe Congrès des Anticapitalistes s'est tenu à Badalona après des mois de débats entre les militants de l'organisation dans le but d'affronter la nouvelle phase politique actuelle et de faire face aux défis stratégiques et organisationnels qui se présentent.
En ce sens, samedi matin, le débat politique s'est concentré sur la caractérisation de la situation actuelle tant au niveau international qu'au niveau catalan. Comme le proposent les thèses politiques du Congrès, « nous ne pouvons pas perdre de vue qu’une grande partie de notre réalité est directement affectée par des crises écologiques, économiques, géopolitiques et sociales qui dépassent nos frontières. Si ces crises ne sont pas indépendantes, cela signifie que les réponses ne peuvent pas non plus être données séparément. »
Au cours de la matinée, la situation de fragilité politique a également été soulignée, qui liée au climat général de désaffection, de conformisme et au manque de liens organiques au sein la classe ouvrière qui facilite la croissance d'une logique autoritaire et des positions politiques de l’extrême droite : « Compte tenu de l'absence d'un mouvement organisé, elle imprègne de plus en plus de secteurs de la classe ouvrière et se connecte à ce climat individualiste et non solidaire qui s'était déjà établi au niveau européen, mais qui ne s'était pas encore consolidé en Catalogne ».
En ce qui concerne la lutte contre l'extrême droite, le Congrès des Anticapitalistes a également voulu exprimer sa solidarité avec les 6 antifascistes de Saragosse injustement condamnés à la prison pour avoir participé à une manifestation contre la réaction. L'organisation a réaffirmé son engagement dans la lutte pour obtenir leur liberté.
Dans une époque caractérisée par l'incertitude et dans un monde en changement permanent, l'organisation a tenté d'allier la profondeur de ses diagnostics en mettant également sur la table la nécessité d'un vaste projet anticapitaliste qui s'insère dans les luttes quotidiennes, comme celle pour le logement, les luttes pour l’éducation publique et les soins de santé. Ce projet doit « contribuer à la recomposition de la gauche radicale catalane » et miser sur « une orientation ouverte et unitaire qui évite l'isolement de la gauche radicale des secteurs ouvriers et qui met l'auto-organisation et « l'agitation pour les luttes » au premier plan pour avancer dans le rapport de forces et de remporter des victoires concrètes ».
Dimanche matin, la discussion a tourné autour de la question organisationnelle « pour adapter l'organisation à cette nouvelle phase politique et continuer à la renforcer à différents niveaux ». En ce sens, le Congrès a également servi à renouveler les organes de l'organisation, en incorporant de nouveaux militants pour faire face aux défis auxquels nous ferons face de ce nouveau cycle.
