Selon nos premiers éléments d'information, un fond d'investissement se positionnerait en Corse pour la prise de contrôle de plusieurs cliniques.
L'ombre de BlackRock et d'un homme d'affaire koweïtien planent sur le secteur de l'hospitalisation privée, y compris sur un établissement en voie d'ouverture de la région d'Aiacciu. SI ces opérations se réalisent, cela signifierait que la marchandisation à outrance de la santé s'invite sur notre territoire.
Or les fonds de pension ne sont connus que pour garantir à leurs actionnaires des dividendes colossaux pouvant atteindre des taux de 20 % de rentabilité au regard de l'investissement Initial. Les méthodes employées par des monstres financiers tels que BlackRock sont fondées sur des principes simples mais efficaces. La rationalisation des masses salariales se traduit généralement par la casse d'emplois et une surexploitation des salarlé·es conservé·es.
Ce qui attire ces prédateurs tient à l'existence de !'Assurance Maladie et aux remboursements de frais de santé pour les ayants-droits.
Cela constitue un pactole gigantesque exclusivement abondé par l'argent public.
À l'heure où se dessinent tes contours d'une évolution institutionnelle, c'est une grave menace qui plane sur l'ensemble du secteur de santé. La première des conséquences étant un lobbying qui se donnerait pour objectif de s'emparer des activités jugées rentables en ne laissant au secteur public de santé que celles estimées déficitaires.
Cette propension risque fort de connaitre un crescendo avec !'apparition d'un ou de plusieurs fonds d'investissements qui n'ont absolument pas comme valeur la montée en qualité de l'offre de soins.
De plus, ces raiders ne développent que des visions à court terme. Ce qui se traduit immanquablement par leur retrait une fois réalisés leurs bénéfices. Les entreprises victimes de ces prédations étant mécaniquement dévastées.
Il n'est pas acceptable que l'argent public soit encore un peu plus mis au service du secteur privé. Toute la lumière doit donc être faite sur les opérations en cours. À ce titre !'Agence Régionale de Santé doit être sommée d'apporter tous les éléments déjà portés à sa connaissance.
Nos vies valant mieux que leurs profils.
Le 30 avril 2024