Nous appelons à se solidariser avec le peuple grec pour ne pas permettre que la démocratie soit bafouée par les marchés, à impulser des actions ne pas le le laisser isolé dans sa lutte sa souveraineté et ses droits.
Synthèse et articles Inprecor
Mais le peuple grec ne s'est pas résigné à être le cobaye de la Troïka. Les manifestations, les grèves, les organisations coopératives de travailleurs et la solidarité, ont été sa réponse à la dictature du capital financier et du marché.
Aujourd'hui, l'occasion est donnée de chasser les responsables politiques de ce pillage. Dès l'annonce des élections, le FMI a suspendu son aide (accordée en échange des droits du peuple) en attendant de savoir qui sera à la tête du prochain gouvernement grec. Ainsi, ceux qui profitent de la crise aux dépens de la majorité se méfient de la démocratie et montrent que leur respect des urnes est conditionné à l'élection de ceux qui défendent leurs privilèges. Personne ne vote pour leurs marchés mais eux décident tous les jours de nos vies et notre futur.
Il est évident qu'il y a une alternative à leurs politiques. La situation du peuple grec n'est pas le produit de lois immuables mais de décisions pour défendre des intérêts très concrets. La poussée électorale de Syriza est la preuve qu'une large majorité sociale en a assez de la corruption et du pillage qu'elle subit ces dernières années. C'est une force politique liée aux luttes dans les rues et qui se montre prête à conduire le changement politique dans les institutions - un changement qui ne sera possible que si le peuple grec maintient les mobilisations dans les rues, s'organise dans tous les espaces de la société en peut compter avec la solidarité internationale des citoyens européens.
Nous sommes convaincus que le peuple grec va chasser les voleurs par les urnes. Dans ce cas, les difficultés et chantages seront énormes et notre obligation comme citoyens européens est de nous solidariser avec la démocratie et la volonté de changement du peuple grec. Leur victoire sera la nôtre, mais leur défaite aussi. Par conséquent nous, signataires de ce manifeste, appelons les citoyens et citoyennes à se solidariser avec le peuple grec et ne pas permettre que la démocratie soit bafouée par les marchés, à impulser des actions pour ne pas laisser isolés les Grecs et Grecques dans leur lutte pour leur souveraineté et leurs droits. ■
*Cet appel a été lancé dans l'État espagnol par Gerardo Pissarello, Jaime Pastor, Ada Colau, Diego Ca±amero, Teresa Rodríguez, Juan Diego Botto, Lola Sánchez, Xose Manuel Beiras, Yayo Herrero, Miguel Urbán, Marti±o Noriega, Lidia Senra, Pedro Ibarra, Teresa Forcades, Vicent Navarro, Santiago Alba Rico, Arcadi Oliveres, Alberto San Juan, Ramon Zallo, Emmanuel Rodríguez. Le 22 janvier, 7317 signatures ont déjà été recueillies par cet appel en solidarité avec le peuple grec lancé dans l'Etat espagnol. Publié par http://porelcambioengrecia.info/ (C'est sur ce site que sont collectées les signatures).
Il a été repris en tant qu'appel européen dont les premières signatures, en plus de celles de l'État espagnol, sont :
Klaus Engert, médecin et militant, Allemagne;
Daniel Tanuro, militant et auteur écosocialiste, Belgique;
Thomas Weyts, SAP-LCR, Belgique;
Michael Voss, membre de la direction de l'Alliance Rouge-Verte, Danemark;
Jan Malewski, rédacteur d'Inprecor, France;
Noël Mamère, député, ancien dirigeant d'EELV, France;
Pierre Rousset, Europe solidaires sans frontières, France;
François Sabado, Bureau de la Quatrième Internationale, France;
Terry Conway, rédactrice d'International Viewpoint, Grande-Bretagne;
John McDonnel, député, Grande Bretagne;
Paul Mackney, Greece Solidarity Campaign, Grande Bretagne;
Ken Loach, cinéaste, Grande-Bretagne;
Eliana Como, syndicaliste CGIL, Italie;
Nadia Demond, Réseau Communia, Italie;
Piero Maestri, Réseau Communia, Italie; Gigi Malabarba, Réseau Communia, Italie;
Franco Turigliatto, Sinistra Anticapitalista, Italie;
Alex De Jong, co-directeur de l'Institut International de Recherche et de Formation, Pays-Bas;
Maral Jefroudi, co-directrice de l'Institut International de Recherche et de Formation, Pays-Bas;
Jorge Costa, journaliste, membre de la direction de Bloco de Esquerda, Portugal;
Alsa Sousa, universitaire, ex-députée européenne du Bloco de IzquierdaMEP, Portugal;
Jean Batou, professeur d'histoire moderne history à l'Université de Lausanne, Suisse;
Paolo Gilardi, membre de la direction nationale du Syndicat des services publics, Suisse.