Le régime de Nazarbayev assassine des grévistes

Vendredi 16 décembre, la police a lancé des véhicules contre le rassemblement des travailleurs de pétrole en grève à Zhanaozen (ou Janaozen, une ville de 100 000 habitants sur le littoral de la Mer Caspienne), qui depuis des mois occupent la place centrale de la ville, exigeant la liberté syndicale et l'augmentation des salaires. Le prétexte de cette attaque : la place devait servir aux cérémonies du vingtième anniversaire de" Janartou » (Renaissance) l'indépendance du Kazakhstan…

Lorsque les grévistes, rejoints par la population locale, ont commencé à se défendre, la police a ouvert le feu. Le communiqué officiel du gouvernement parle de 11 morts, 86 blessés (dont 6 policiers) et 70 arrestations, mais les sources indépendantes d'Astana parlent de dizaines de morts et de centaines de blessées. Des renforts militaires ont été dépêchés à Zhanaozen, les autorités ont bloqué la ville, coupé les communications (téléphone, internet…), instauré l'état de siège et le couvre-feu de 23h à 7h.

Région pétrolière de Zhanaozen au Kazakhstan ® Inprecor/JR

Nous publions un entretien avec Esenbek Ouktechbaev, président du nouveau syndicat " Janartou » (Renaissance) et un des dirigeants du Mouvement socialiste du Kazakhstan, une organisation anticapitaliste kazakhe.

Contre la terreur de l'État au Kazakhstan, les travailleurs kazakhs ont besoin de la solidarité du mouvement ouvrier mondial. Le site web LabourStart organise une campagne de pétitions contre la répression. Signez la pétition ! ■

Synthèse actualisée sur le Kazakhstan
(® Inprecor)