Une délégation d'ouvriers, licenciés de l'usine coréenne de l'équipementier automobile français Valeo occupent l'entrée du siège de la multinationale française, à Paris, jour et nuit depuis le 23 mai.
L'usine a été fermée du jour au lendemain et l'encadrement a disparu. Cette décision a été prise sans aucune concertation ou négociation avec leur organisation syndicale, le KMWU (Korean Metal Workers Union Syndicat des métallurgistes de Corée), sans la tenue d'une comité d'entreprise et sans propositions de reclassement. Les salariés n'ont perçu aucune indemnité de licenciement. La direction a décide de délocaliser leur travail dans des usines de Chine et de Thaïlande où les salaires sont plus faibles.
Synthèse actualisée Inprecor
Les ouvriers ont occupé immédiatement l'usine et elle l'est toujours aujourd'hui par une centaine d'ouvriers, après sept mois de lutte.
La direction de l'entreprise a porté plainte pour occupation illégale et a coupé l'eau et l'électricité.
Une délégation des grévistes s'est déplacée de nouveau en France (après deux visites, en décembre 2009 et en janvier 2010), grâce aux collectes réalisées parmi les grévistes. La direction française refuse de les recevoir et renvoie la balle à la direction coréenne, qui renvoie à son tour la balle à l'État-major français. Ils se sont installés devant la porte du siège1. Ils attendront ainsi , jour et nuit, au moins jusqu'au 17 juin, date d'un comité de groupe européen de Valeo. ■
VALEO EN CHIFFRES
Le groupe se classe parmi les premiers équipementiers mondiaux.
Chiffre d'affaires annuel de 10 milliards d'euros
► 55100 salariés dans 27 pays
► 31 usines en Asie occupant 10368 salariés.
(Chiffres du 31 mars 2010)