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Révolte de la jeunesse

par Jan Malewski
é Montage International Viewpoint

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</br>&#9658; <a href="article-inprecor?id=642">Convergence de la gauche anticapitaliste grecque en perspective. Tassos Anastassiadis</a>
</br>&#9658; <a href="article-inprecor?id=643">Sources et dynamique de la révolte. OKDE-Spartakos</a>
</br>&#9658; <a href="article-inprecor?id=624">La révolte et la gauche. Panos Kosmas</a>
</br>&#9658; <a href="article-inprecor?id=625">L'affaire exemplaire de Kostantina Kouneva<a>
</br>&#9658; <a href="article-inprecor?id=627">Interview d'Alexis Tsipras, président de Synaspismos</a>

Si l'assassinat par un policier du jeune Alexis Grigoropoulos le 6 décembre 2008 a mis le feu aux poudres, l'impressionnante révolte de la jeunesse grecque couvait depuis longtemps. Elle est le résultat des contre-réformes néolibérales que les gouvernements successifs de la social-démocratie (Pasok) et de la droite (Nouvelle Démocratie) tentent d'imposer — et imposent au moins partiellement malgré les vagues de résistance — depuis près de deux décennies.

La révolte de la jeunesse grecque, qui a touché l'ensemble du pays, y compris les petites villes, constitue à ce titre un premier essai de contre-offensive populaire spontanée. Elle indique la voie à la suivre.

Massive, jouissant de la sympathie de la population, laissant s'exprimer les sentiments anticapitalistes spontanés (dont témoignent ne serait-ce que les attaques des établissements bancaires et commerciaux) cette révolte indique aussi les limites de la spontanéité. Les formes d'auto-organisation du mouvement sont en effet restés limitées et la jonction entre l'appel à la grève générale — lancé avant l'explosion de la colère de la jeunesse par la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE) pour 24 heures le mercredi 10 décembre — et la mobilisation de la jeunesse n'a pas permis au mouvement de trouver un second souffle en mettant en branle l'ensemble de la population. Les directions syndicales, majoritairement contrôlées par le Pasok, n'ont pas offert des perspectives qui auraient permis d'élargir le mouvement. La gauche grecque, puissante mais divisée, n'a pas été à la hauteur et n'a pas été capable de fournir au mouvement une direction alternative.

Le dossier que nous publions dans ce numéro témoigne de ces difficultés et des divergences qui traversent la gauche grecque, y compris ceux de ses militants qui se revendiquent de la IVe Internationale. Il témoigne des divergences concernant la tactique de construction d'une alternative anticapitaliste que la puissance du soulèvement de la jeunesse n'a pas permis de dépasser. Les articles reproduits ci-dessous — non exempts d'accusations mutuelles — rendent compte de ce climat. Ils indiquent à la fois les avancées et les limites des diverses composantes de la gauche anticapitaliste grecque.

notes
Erratum

Le soulèvement de la jeunesse grecque venait de commencer alors que le précédent numéro d'Inprecor finissait son impression. Le n° 543/544 de novembre-décembre 2008 n'a donc pu reproduire qu'un article, reçu la nuit du "bouclage". Pour le compléter j'ai introduit au cours de la nuit quelques photos… mais une erreur de nom s'est glissée dans les légendes des pages 3 et 4 : au lieu de " l'assassinat d'Alexis Kardesimsin » il fallait lire : " l'assassinat d'Alexis Grigoropoulos » ! Mille excuses ! (JM)

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