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Ces dernières années, un très grand nombre de mouvements et d'organisations diverses se sont retrouvés, par-delà leurs différences, pour faire ensemble front face à la mondialisation néolibérale. Cependant, nous sommes très préoccupés par le fait qu'il se trouve encore aujourd'hui certains groupes, dans le monde, qui cherchent à recourir, en réponse aux divergences politiques, à des attaques physiques et des menaces de mort. La situation qui est apparue aux Philippines en offre un exemple récent : le Département International du Parti communiste des Philippines (PCP) a qualifié de " contre-révolutionnaires " et " agents de l'impérialisme " une série de personnes — dont des intellectuels, des militants comme Walden Bello ou Lidy Nacpil — et d'organisations engagées, sous diverses formes de lutte, dans le combat contre le militarisme et le capitalisme mondialisé. Certaines des personnes nommées dans cette liste ont déjà été assassinées et l'expérience passée montre que cette dernière constitue une menace crédible d'assassinat.

En conséquence, nous qui sommes réunis ici, au sein du Forum social mondial à Porto Alegre, et d'autres ailleurs dans le monde, inspirés par le caractère pluraliste et inclusif de ce processus global, ne pouvons faire comme si le problème posé n'était que local, alors que la sécurité de militants est en jeu. Dans nos efforts pour construire avec consistance un mouvement international de transformation fondamentale, nous réaffirmons avec force que la résolution des divergences politiques doit se faire par la lutte des idées et par le dialogue démocratique, et non par une politique d'assassinats individuels.

Nous appelons chacune et chacun, au sein des mouvements pour la justice globale, à réaffirmer ce principe et à exprimer sa solidarité avec tous ceux qui sont victimes de telles menaces.

 

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