Le 24 février dernier, les premières associations étudiantes, membres de la CASSÉÉ (Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie, représentant l'aile radicale du mouvement étudiant), se sont mises en grève illimitée. Les premières semaines de grève n'ont pas fait réagir le nouveau ministre de l'éducation (Jean-Marc Fournier). Ce n'est que lorsque le mouvement de grève a pris de l'ampleur et que de plus en plus d'associations étudiantes ont rejoint la grève que le ministre a commencé à vouloir discuter avec ces dernières. Entre temps, les associations étudiantes membres de la FECQ et de la FEUQ (Fédération étudiante collégiale du Québec et Fédération universitaire du Québec, représentant la majorité des étudiant(e)s) avaient elles aussi lancé un mot d'ordre de grève.
Un point culminant a été atteint le 16 mars, au lendemain d'une offre gouvernementale jugée ridicule par les trois regroupements étudiants, avec 250 000 étudiant(e)s en grève. Une manifestation a rassemblé le 16 mars près de 100 000 personnes à Montréal et une manifestation de moindre envergure a eu lieu au Québec. L'arrogance du gouvernement libéral pousse de plus en plus d'étudiant(e)s à s'investir dans la grève qui est devenue, à la mi-mars la plus grosse grève étudiante depuis 1974, avec la participation d'institutions scolaires très peu militantes, telles l'École des Hautes études commerciales (HEC), l'École nationale d'administration publique (ÉNAP), la Polytechnique et l'Université McGill.