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Où va la France de Macron ?

par Henri Wilno

David Mulhmann est un auteur prolifique qui a écrit sur la psychanalyse, Rosa Luxemburg, Lénine, et bien d’autres choses encore (nous avouons ne pas avoir lu ces autres textes). Dans cet ouvrage, il s’attaque à une question importante à plusieurs titres : « Où va la France ? »1. Les diverses analyses publiées sont en général focalisées sur un thème – les inégalités croissantes qui rongent le « lien social », le recul de l’économie française par rapport aux autres puissances capitalistes – ou bien abordent la question sous l’angle d’une éventuelle fascisation. Le sous-titre de livre de Mulhmann montre que son objet est plus global : « Dynamique du capital et luttes sociales » et tant lui que son préfacier, l’historien marxiste Jean-Numa Ducange, se réfèrent au livre de Marx Les luttes de classe en France (publié en 1850) dans lequel celui-ci retrace les différentes phases politiques de la révolution de 1848 mais aussi en analyse le substrat social et, notamment, les conflits entre les fractions de la bourgeoisie en fonction de leur place dans, justement, la dynamique du capital.

Le livre de Muhlmann est-il à la hauteur de son objectif ? Nous y reviendrons mais la tentative a le mérite d’exister. Les trois parties de l’ouvrage traitent successivement de l’économie, des luttes sociales et de l’évolution politique.

Où en est le capitalisme français ?

Sur le premier point, Mulhmann dresse un tableau de l’évolution et des points de force de l’économie française. Son point de vue, grossièrement résumé, est le suivant : l’économie française se porte bien. Avec le concours de l’État, elle a changé de modèle en abandonnant l’objectif de construction de champions industriels nationaux dans toute une série de secteurs supposés porteurs et décisifs pour l’avenir pour devenir « une grande puissance financiaro-rentière » (p. 52). Le capitalisme français a réussi à marche forcée une transformation profonde pour se concentrer sur la banque, les assurances, la grande distribution et quelques industries comme l’aéronautique et le luxe. Les contreparties en ont été terribles : dépérissement des autres activités industrielles, paupérisation de certains territoires, chômage et appauvrissement de larges segments du salariat. Mais, soutient l’auteur, du point de vue capitaliste, cette réorientation est une réussite.

Certes BNP Paribas et le Crédit agricole se classent parmi les dix premières banques mondiales, la famille Mulliez a des magasins sur une bonne partie de la planète, les exportations d’armement se portent bien…  mais cette analyse tire un trait sur l’importance de l’industrie manufacturière dans les rapports de force entre les États, y compris dans l’Union européenne.

Comme le souligne l’économiste Claude Serfati, la France connait une « catastrophe industrielle »2 : la politique de délocalisation des grands groupes leur permet de soutenir leur rentabilité (et les dividendes distribués aux actionnaires) mais elle conduit au rabougrissement de l’industrie (y compris des capacités de recherche) et à la détérioration de la balance commerciale (et bien sûr au désastre social). La crise sanitaire a été un révélateur : depuis la pénurie de masques jusqu’à l’incapacité de l’industrie pharmaceutique à élaborer un vaccin (malgré les sommes déversées au titre du Crédit impôt recherche). La part de l’industrie dans le PIB (12,4 %, dont 10 % pour l’industrie manufacturière), de même que la part de la France dans les exportations industrielles de la zone euro, ont fortement reculé. Comme l’écrit la Cour des comptes : « La désindustrialisation, engagée dans les années 1970, est plus marquée en France que dans la plupart des pays avancés »3. Dans la période récente, une stabilisation s’esquisse mais il est trop tôt pour préjuger de la suite.

Pour Muhlmann, il semble que cela n’ait guère d’importance, du moins sur le plan économique. Mais, sans tomber dans le passéisme, il ne fait pas de doute que l’industrie continue d’avoir un rôle majeur dans les rapports de force entre pays capitalistes. Surtout à un moment où le monde tend à se fracturer du fait de la rivalité entre les États-Unis et la Chine, de la guerre en Ukraine et des autres développements possibles.

Certes, la mondialisation n’est pas morte mais l’étirement des chaines de production commence à être remis en cause. Dans divers pays, à commencer par les États-Unis, la politique industrielle est de retour. Emmanuel Macron a déclaré en 2021 : « Nous avons pensé pouvoir faire un pays sans usines » (sans bien sûr préciser qui désigne ce « nous » ; en tout cas pas les travailleurs qui en ont payé le prix) et proclamé la nécessité de mettre un frein à la désindustrialisation. Mais l’ampleur de ce virage est discutable, de même que ses modalités et finalités (au regard notamment de ce qui serait nécessaire face à la crise écologique)4.

Pour résumer les choses, plutôt que de donner une vision aussi optimiste que Muhlmann, il serait plus juste de résumer les choses en disant que, certes, de grands groupes capitalistes français se portent très bien, mais que le capitalisme français régresse en importance.  Ce n’est pas négligeable pour, par exemple, apprécier les rapports de force entre France et Allemagne dans l’Union européenne : pendant longtemps, un déséquilibre économique encore limité avec l’Allemagne n’a pas empêché la France de conserver une forme de leadership politique en Europe (s’appuyant par ailleurs sur son siège au conseil de sécurité de l’ONU, son armée et son poids en Afrique). Aujourd’hui, l’impérialisme français a encore reculé sur le front économique et ne peut plus le compenser par son poids militaire tandis que la Françafrique s’est effondrée.

Enfin, cette première partie économique pèche par diverses approximations : certaines données ont quelque peu vieilli et, surtout, ce qui est dit de façon lapidaire sur les coûts salariaux français « particulièrement élevés » (p. 61) est caricatural : les comparaisons avec l’Allemagne dressent un tableau différent surtout pour l’industrie5. En résumé, il y a accord avec Mulhmann sur le constat du recul industriel français mais désaccord sur divers aspects et conséquences.

Luttes ouvrières et mouvements sociaux

La deuxième partie du livre porte sur les transformations des luttes sociales résumées en trois séquences. La première est celle de la « centralité ouvrière ». On y trouve une description (parfois un peu discutable) des mouvement grévistes entre la Libération et la fin des années quatre-vingt, de l’évolution des rapports entre la CGT et la CFDT. C’est de façon assez juste le rappel d’une époque où les mouvements ne sont pas seulement défensifs mais visent à obtenir de nouvelles conquêtes. Les années 1990 voient s’engager une nouvelle époque caractérisée par Muhlmann comme celle de « l’hybridation des revendications » où on constate des mouvements de salariés « en hybridation avec des secteurs de mobilisation périphériques » (jeunes, femmes, chômeurs). Par ailleurs, monte l’importance des grèves du secteur public.

Mulhmann rappelle les mobilisations anti-CIP, celles pour le droit à l’avortement ainsi que le développement d’Agir contre le chômage (AC !), la création de Droit devant, du DAL Et les grèves de la SNCF, des Télécoms, d’Air France… Il rappelle aussi les recompositions syndicales : la création des SUD, celle de la FSU et la fin de l’isolement anti-communiste de FO. Puis viennent les luttes des sans-papiers. Après le mouvement de novembre-décembre 1995, les grèves de salarié·es marquent le pas (baisse statistique des journées non-travaillées) et les gouvernements (dont celui de Lionel Jospin) réussissent à faire passer des réformes néolibérales importantes dont la privatisation de plusieurs entreprises publiques. Les reculs affectent aussi et profondément le secteur privé avec la multiplication des « plans sociaux ». Des conflits localisés importants ont certes lieu dans des entreprises privées, des grèves bénéficiant du soutien de la population, mais il n’y a pas de cristallisation nationale.

Enfin arrive la troisième séquence que Mulhmann qualifie comme étant celle du « découplage des mobilisations ». Les grèves sur les salaires sont nombreuses autour de 2008. Mais après 2010, la conflictualité dans les entreprises mesurée par les différentes sources décroit globalement tout en restant significative dans les grandes entreprises financiarisées où demeure une présence syndicale réelle. Se déroulent par ailleurs d’importantes mobilisations, dont certaines ont donné lieu à des manifestations durant plusieurs mois, protestant contre des réformes anti-sociales, du CPE aux retraite. Se développeront aussi d’autres formes de mobilisation « sociales et citoyennes » hors des entreprises. En premier lieu, de par leur importance, les Gilets jaunes qui toucheront une partie significative du salariat qui, désespérant de peser sur leur entreprise, s’adresse à l’État6. Enfin, les mobilisations territoriales : Notre-Dame-des-Landes, Sivens… Depuis le mouvement contre la loi El Khomri (qui voit l’apparition de Nuit debout), les manifestations se heurtent à une répression policière de plus en plus systématique. Durant cette période se manifestent des formes de radicalité et une volonté de modes d’action plus démocratiques.

Mais pour l’auteur, ce qui prédomine est le « découplage » entre les grèves ouvrières et les divers mouvements sociaux. L’ouvrage a été rédigé avant le dernier mouvement sur la réforme des retraites mais Mulhmann s’est exprimé sur le sujet dans diverses interventions7 : il voit, dans son échec, la confirmation des conséquences du recul des grèves. Ce recul, insiste-t-il, ne signifie pas acceptation des attaques ou disparition de résistances aux formes diverses, mais pèse sur le rapport de forces : en l’absence de mouvements sociaux très massifs et capables d’agir au niveau national (comme l’ont été le mouvement des Noirs aux États-Unis, le mouvement des femmes ou les mouvements de la jeunesse en France), les grèves dans les entreprises sont le seul moyen de faire reculer le pouvoir. Des actions déterminées de mouvements sociaux locaux, des manifestations même très massives sont impuissantes dans le contexte actuel à faire céder, sauf sur des points annexes, un pouvoir déterminé et de plus en plus autoritaire.

La priorité énonce Muhlmann est de réinvestir les entreprises… mais il reconnait que n’est pas simple. Autant, on peut souscrire à cette orientation (qui remet en cause à sa façon des stratégies mouvementistes qui prétendent contourner les lieux de travail ou croient à la convergence plus ou moins spontanée des différents mouvements sociaux), autant on peut reprocher à Mulhmann d’en rester à un niveau faisant abstraction des problèmes concrets : stratégies et émiettement syndical, évolutions structurelles du monde du travail, obstacles divers aux luttes.

Sarkozy, Hollande, Macron : une même logique

Enfin, la troisième partie de l’ouvrage s’intitule « Une nouvelle configuration sociopolitique ». Ce développement porte sur les présidences Sarkozy, Hollande et Macron et souligne leur profonde parenté autour de deux axes : des offensives majeures et résolues contre les acquis sociaux et des méthodes de plus en plus autoritaires pour briser les résistances.

L’auteur attribue à Nicolas Sarkozy « l’enclenchement de la politique néolibérale ». On peut lui accorder qu’avec Sarkozy un pas supplémentaire est franchi mais, pour ce qui est de la politique néolibérale, le tournant a en fait été pris en mars 1983 sous Mitterrand (après la parenthèse de gauche de 1981-1982). À l’actif de cette deuxième phase du mitterrandisme, il y a en particulier la désindexation des salaires par rapport aux prix, tandis que, dès janvier 1983, le Premier ministre Pierre Mauroy dénonce les grèves des ouvriers de l’automobile comme des manipulations islamistes8. Arrivent ensuite au gouvernement la droite (de 1986 à 1997) puis le PS avec Lionel Jospin (1997-2002), puis encore la droite qui mettent en route la libéralisation du secteur public puis les privatisations totales ou partielles – le gouvernement Jospin a été particulièrement zélé en la matière9 – tandis que la fiscalité est réformée dans un sens anti-redistributif et que s’engagent les attaques contre les retraites (réforme Balladur de 1993). À cette époque, les politiques gouvernementales se couvrent encore de quelques couleurs sociales (ainsi, en dépit de leurs modalités, les 35 heures sous Jospin) et des reculs ont lieu face à des mobilisations : bien qu’adoptées par le Parlement, deux mesures visant à baisser le salaire minimum des jeunes sont abrogées en 1994 (le CIP) et en 2006 (le CPE) et une partie des dispositions du « Plan Juppé » sont retirées en 1995.

Si le tournant néolibéral est décidément engagé, il va bien s’accentuer dans la nouvelle période. Mulhmann résume en trois chapitres l’ensemble des mesures gouvernementales favorisant les fortunes, les hauts revenus et les entreprises. Le démantèlement des usines s’accélère sous Sarkozy même si des mobilisations opiniâtres ont pu retarder des fermetures (ainsi la lutte de Ford à Blanquefort). Hollande procède à des réformes sociétales (mariage pour tous, PMA) mais comme le souligne à juste titre l’auteur, il se situe dans la continuité de Sarkozy en articulant mesures de régression sociale et dispositif de plus en plus autoritaire. En 2012, au nom de la compétitivité des entreprises, est mis en place le CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) qui distribue aux entreprises des milliards d’euros sans aucune contrepartie, l’éventuel impact sur l’emploi est dérisoire même selon les évaluations officielles et le million d’emplois annoncé par le président du Medef, Pierre Gattaz, ne se concrétise en rien. Plusieurs lois vont s’attaquer aux droits collectifs et individuels des salariés culminant dans la loi El Khomri (2016). D’un autre côté, l’austérité budgétaire s’accentue au détriment des services publics (notamment des hôpitaux où les suppressions de lits se multiplient.).

Face aux contestations, l’état d’urgence instauré en réponse aux terribles attentats de 2015-2016 (Charlie-hebdo, Hyper Cacher, Bataclan, Nice) est bien commode. Hollande ne s’en cache pas : « Imaginons qu’il n’y ait pas eu les attentats, on n’aurait pas pu interpeller les zadistes pour les empêcher de venir manifester. Cela a été une facilité apportée par l’état d’urgence, pour d’autres raisons que la lutte contre le terrorisme, pour éviter qu’il y ait des échauffourées. On l’assume parce qu’il y a la COP. »10

En 2017, sur la base de l’effondrement du PS, de la crise de la droite arrive un « homme providentiel », Emmanuel Macron, qui se pare des plumes du changement – son livre-programme publié à la veille des présidentielles de 2017 ne s’intitule rien moins que Révolution – mais va pérenniser et accentuer les deux axes de ses prédécesseurs. Muhlmann décrit en détail les différentes facettes de la politique macronienne qui, pour s’imposer, utilise tous les dispositifs autoritaires qu’offre la Constitution de 1958. Macron joue les bateleurs tant sur le plan national qu’international.

Sur le plan national, sa méthode est toujours la même : représenter la mobilisation sociale en « désordre informe, aveugle et dangereux » (p. 219), ce qui justifie la répression policière et judiciaire. Il faut avouer que, malgré un pouvoir qui (surtout après 2022) apparaît politiquement fragilisé, la méthode Macron fonctionne face aux divers mouvements sociaux et lui permet de faire passer une kyrielle de réformes anti-sociales. Macron a certes échoué à se doter d’un parti politique stabilisé mais la Constitution lui permet un exercice solitaire du pouvoir appuyé sur une camarilla de technocrates qui font des allers-retours avec le privé et quelques politiciens qui n’ont d’existence que par la faveur du « Prince ».

Muhlmann souligne au début de sa conclusion qu’une « nouvelle réalité socio-économique, politique et idéologique s’est imposée » (p. 229). Pour lui, on a assisté « d’un côté au renforcement de la dictature de classe au sens précis de l’autonomisation du pouvoir financier et des décisions stratégiques d’entreprise », d’autre part au tournant autoritaire de l’État avec un déplacement du pouvoir vers l’exécutif et les instances non élues et enfin à l’affaiblissement des luttes ouvrières au profit d’un mouvement social certes radical mais émietté. Dans cette transformation, le pouvoir politique a joué un rôle essentiel. Sans écarter définitivement pour l’avenir l’hypothèse fasciste, l’auteur, à l’instar de Claude Serfati11, la rejette au profit de celle de la poursuite du durcissement autoritaire de l’État existant12.

Dans cette situation, tout en critiquant la gauche qui s’est ralliée à l’ordre du capital (celle qui ne l’a pas fait est absente de son livre), Mulhmann insiste dans son livre et ses interviews, sur la nécessité, outre les luttes et le militantisme notamment en direction des entreprises, d’un vaste travail de réflexion de d’élaboration (et de formation dans les organisations). Face à l’évolution structurale du pouvoir capitaliste en France, « sans stratégie politique de rupture, l’épuisement des forces sociales et le pourrissement de la situation sont inévitables » (p.252). Ce qui fait abstraction des possibilités, comme l’a écrit Daniel Bensaïd, que « la ligne droite se brise dans les bifurcations et les tournants brusques »13.

Au total, le livre de Mulhmann a le mérite important de rappeler les différentes étapes qui nous ont mené à la situation présente et de remémorer les mesures prises en faisant le lien entre transformations économiques et politiques. Il a raison de dire qu’on ne construit pas une perspective politique seulement en dénonçant la montée des inégalités et les dernières mesures de l’adversaire. Sa lecture est sans doute utile. Cependant, le livre souffre d’au moins trois défauts importants. Tout d’abord, une déficience totale d’analyse de l’impérialisme français, du recul de son poids dans le monde (et notamment en Afrique) et de son ralliement au « grand-frère » étatsunien (sur ces points il faut se reporter aux ouvrages de Claude Serfati). Ensuite, une absence quasi-totale d’analyse réelle des classes sociales tant du côté des fractions de la bourgeoisie que de l’évolution du prolétariat14. Mulhmann ne répond en rien au problème de viabilité du projet Macron qui, comme le formulent Amable et Palombarini est « liée à sa capacité d’agréger une partie suffisante des classes moyennes à un noyau dur constitué par les catégories les plus favorisées »15. Enfin, une autre absence criante d’analyse concerne tant les directions syndicales et leurs stratégies que les forces politiques : une très courte note parlant de « la débâcle des formations de gauche » (p.133) est la seule mention de l’élection présidentielle de 2022. Il n’y a donc rien à propos de la France insoumise ; pourtant, le développement d’un réformisme de gauche est un phénomène non négligeable quoiqu’on pense de son devenir possible -– les expériences étrangères, notamment celles de Syriza et Podemos n’incitent pas à l’optimisme16. D’autant qu’il contraste avec la faiblesse et la dispersion organisationnelle de la gauche révolutionnaire.

  • 1C’est par ailleurs le titre d’un article de Léon Trotski de novembre 1934.
  • 2Claude Serfati, L’État radicalisé, la France à l’ère de la mondialisation armée, La Fabrique éditions, 2022.
  • 3« Les enjeux structurels pour la France : Adapter la politique industrielle aux nouveaux enjeux » ccomptes.fr
  • 4Cédric Durand, « le retour de l’État néo-industriel », Contretemps, 27 juin 2023.
  • 5Indicateurs du coût de l’heure de travail en Europe, Rexecode, « Indicateurs du coût de l’heure de travail en Europe » et « Coût du travail : comparaisons européennes » 1.7.1. securite-sociale.fr).
  • 6Il y aurait matière à discussion à partir de la surestimation par Mulhmann de l’antisémitisme parmi les Gilets jaunes : si l’antisémitisme est souvent utilisé à tort pour discréditer des mouvements sociaux et des courants politiques, à l’inverse sa rémanence et ses poussées sont parfois sous-estimées à gauche).
  • 7Voir « De Sarkozy à Macron, la radicalisation néolibérale », Mediapart et aussi « Macron, où est-elle passée, ta mondialisation heureuse ? », avec David Muhlmann, La société Louise Michel (societelouisemichel.org).
  • 8Voir « L’usine PSA d’Aulnay sous influence islamiste ? Un argument qui remonte à 1983 », Libération.
  • 9Voir « Le gouvernement Jospin est celui qui a le plus privatisé », Les décodeurs, Le Monde.
  • 10Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Un Président ne devrait pas dire ça, Stock, 2016.
  • 11Claude Serfati, ouvrage précité.
  • 12Sur l’hypothèse fasciste, voir Ugo Palheta La possibilité du fascisme, la Découverte, 2018.
  • 13« Les sauts ! Les sauts ! Les sauts ! ».
  • 14Sur l’importance de l’analyse en termes de classe, voir le petit livre récent d’Etienne Pénisssat, Classe, Anamosa, 2023.
  • 15Bruno Amable et Stefano Palombarini, L’illusion du bloc bourgeois, Raisons d’agir, édition de 2018.
  • 16Voir par exemple l’entretien publié par Mediapart le 17 octobre 2023, « L’échec de Syriza en Grèce a pesé sur toute la gauche radicale européenne ».

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Auteur·es

Henri Wilno

Henri Wilno est économiste, membre de la IVe Internationale.