Au cours des années qui suivent, Denis Berger s'investit dans le Comité Vietnam National et dans le Tribunal Russel, y exerçant les fonctions de secrétaire. En 1967, il participe à une mission d'enquête envoyée au Vietnam par le Tribunal Russel.
Après mai 1968, il rejoint le PSU et milite au sein du courant marxiste-révolutionnaire animé par Jean-Marie Vincent et Jacques Kergoat, puis, en 1975 rejoint la section française de la IVe Internationale, la Ligue communiste révolutionnaire. Il sera un des animateurs de sa revue Critique communiste. En désaccord sur la stratégie de construction du parti et sur la conception de la nature de l'URSS — il considérait que la bureaucratie étatique se transformait en une sorte de classe non historique — il quitte la LCR, avec plusieurs autres militants de sa " tendance 3 », en 1985, mais poursuit son engagement de communiste critique sans appartenir à une organisation. Il publie entre autres Le Spectre défait — La fin du communisme ? (1990) et, avec Henri Maler, Une certaine idée du communisme — Répliques à François Furet (1996). Enseignant à l'université Paris 8 il continuera à former des générations d'étudiants à la réflexion critique. Par delà un itinéraire politique qui a croisé et décroisé la IVe Internationale, Denis Berger était un camarade. ■