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Initiatives de la gauche anticapitaliste européenne

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<i>Publico</i> relate le meeeting international qui s'est tenu le 23 novembre 2012 à Madrid avec la participation de dirigeants de IA (Espagne), du NPA (France), de Syriza (Grèce) et du BE (Portugal).

" La gauche radicale européenne reprend l'initiative après le 14 novembre », titrait le quotidien espagnol Publico (1) après le meeting international tenu à Madrid le 23 novembre dernier.

Publico poursuit : " La grève générale du 14 novembre dernier fut un tournant dans les protestations contre la crise, ce que les directions syndicales ont elles-mêmes reconnu. Au-delà des frontières espagnoles, ce fut également la première grande mobilisation internationale coordonnée pour mettre fin aux politiques d'austérité impulsées, en dernière instance, par le FMI et les institutions européennes. C'est pour poursuivre cette impulsion que Izquierda anticapitalista (IA, Gauche anticapitaliste) a organisé vendredi un meeting international avec les invités d'autres pays européens pour "continuer le combat". Pour ce faire sont venus à Madrid Olivier Besancenot du Nouveau parti anticapitaliste de France, Maria Bolari, députée grecque de Syriza, Bruno Maia, du Bloco de Esquerda portugais et Andrés Bolaro, du Syndicat andalou des travailleurs. "à partir du 14 novembre, nous avons pris le chemin qu'il faut poursuivre : celui de la confluence des luttes au niveau européen", déclarait Miguel Urbán, porte-parole de IA à Madrid, qui avait pris place à côté de Besancenot et de Bolari. "Nous croyons que la souveraineté des peuples de l'Europe du sud est séquestrée par la Troïka et que c'est seulement en s'appuyant sur les autres pays européens, en unifiant les luttes, que nous pourrons éliminer les chaînes de la dette illégitime, d'une austérité qui ne répond pas aux aspirations des peuples et des coupes budgétaires qui ont pour but de faire payer la crise aux travailleurs" a-t-il commenté. Comme les autres dirigeants de la gauche, il est convaincu que les manifestations sont maintenant plus importantes que jamais, parce que les coupes de Rajoy dans le budget de la Santé génèrent la mort et "affectent directement nos vies". De plus, alors que l'Espagne compte actuellement plus de quatre millions de logements vides, on expulse chaque jour 500 familles de leur domicile. "Nous ne pouvons pas continuer à permettre que le Parlement ne puisse même débattre d'une loi interdisant les expulsions parce que la Troïka ne le lui permet pas".

" La parole a été ensuite donnée au jeune dirigeant français, qui il y a quelques années a tiré de la marginalité l'extrême gauche française et a assuré la visibilité à l'initiative du NPA. Besancenot est venu "pour apprendre des mobilisations en Espagne, en Grèce et au Portugal". Si ici, le 14 novembre a suivi des mois de protestations dans l'Education et la Santé, contre les expulsions et devant le Parlement, en France cette journée "n'a été que le début d'une nouvelle mobilisation" a dit ce facteur de profession. "La gauche libérale réalise une politique de droite et la droite institutionnelle est en train d'exploser" et, de ce fait, ce qu'il faut c'est "créer une gauche unitaire en opposition à la gauche institutionnelle du PS français".

" L'exemple de Syriza de Grèce représente pour ces formations un exemple de ce qui est possible. La députée Maria Bolari a raconté comment le pays hellénique a vécu des grandes mobilisations au cours de ces derniers mois depuis l'été : "Nous avons eu une grève générale le 25 septembre et une grande manifestation le 9 octobre lors de la venue d'Angela Merkel, une autre grève générale de 24 heures le 18 octobre et une grève générale de 48 heures les 6 et 7 novembre. Et de plus une journée de mobilisation le 14 novembre, très importante du fait de son caractère européen".

" Selon elle, tant de mobilisations n'ont pas lieu parce que les syndicats y sont plus radicaux que dans d'autres pays, mais parce qu'ils "doivent les convoquer car les attaques sont énormes et du fait de la pression du mouvement populaire". Elle a également expliqué comment son pays a mis en évidence les "mensonges" des recettes de l'austérité, car depuis 2009 les salaires et les pensions ont baissé de 40 %, le chômage a atteint 25 % et les conventions collectives ont été éliminées. Et pourtant, la dette et le déficit ne s'améliorent pas.

" Liberté pour Aurore Martin

" Les trois dirigeants ont aussi saisi l'occasion pour exiger la libération d'Aurore Martin, la militante de Batasuna qui a été emprisonnée en France le 1er novembre dernier et immédiatement remise à l'Espagne par les autorités françaises. "Dans un processus de paix, comme celui qui a été ouvert dans l'État espagnol et en France pour la résolution du conflit basque, il est important de faire des pas vers la normalisation politique. L'arrestation d'Aurore Martin ne va pas dans cette direction" a dit Miguel Urbán en introduction.

" Olivier Besancenot a été plus dur en affirmant que le gouvernement français a dépassé les bornes et que pour la première fois dans son pays "on a arrêté une militante pour sa seule activité politique pour la livrer à un autre pays". Il a directement blâmé le PS français : "cela a eu lieu sous un gouvernement qui se dit de gauche… Ce que la droite fasciste en France n'ose pas faire, la soi-disant gauche l'a fait". »

Outre le meeting de Madrid (23 novembre), la section de la IVe Internationale dans l'État espagnol a organisé des meetings avec les représentants du Bloco de Esquerda et de Syriza internationalistes à Séville (22 novembre) et à Barcelone (21 novembre) ainsi qu'un meeting avec Gaël Quirante du NPA à la Faculté de sciences politiques de Grenade (28 novembre). ■

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