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LES BANQUES ÉPARGNÉES

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Les ministres des Finances du G20, représentant les plus grosses économies du monde, réunis le 4 juin, ont définitivement enterré l'idée d'imposer une taxe universelle sur les banques afin de pouvoir financer leurs futurs sauvetages en cas de difficulté.

La taxe est bien morte car, si elle n'est pas universelle, aucun gouvernement ne prendra le risque de l'instaurer dans son pays de peur de voir ses banques se délocaliser. Ouf, les banques peuvent poursuivre leurs opérations à risque, irresponsables mais très profitables, sans être pénalisées. Elles savent qu'en cas de difficulté, les États seront encore obligés pour les renflouer de leur verser sans compter des milliards, pris sur les fonds publics. Ce sont les salariés qui paieront la note.

En France, l'État a ainsi prêté, fin 2008, 10,5 milliards à six banques à un taux de 1%. Elles ont depuis recommencé à faire des bénéfices et utilisent aujourd'hui cet argent pour racheter des dettes des pays de la zone euro à des taux de 3, 6 ou 8% ! ■

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