Déclaration <a href="#note">*</a> du 16<sup>e</sup> Congrès mondial
Ces conflits ont mis à nu une haine élitiste et l'infamie d'un régime, élu grâce à une scandaleuse fraude électorale, qui cherche à détruire ces organisation syndicales afin de marchandiser tous les services publics, rendre plus flexibles les lois salariales et faciliter l'application de brutales réformes économiques, qui font peser sur les épaules des travailleurs le poids d'une crise provoquée par l'avarice patronal.
Le 10 octobre 2009, le gouvernement droitier de Felipe Calderón à envoyé les forces armées pour occuper les locaux de l'entreprise publique Luz y Fuerza del Centro (LyFC), obéissant à un décret illégal qui prônait la fermeture de l'entreprise, mettant à la rue près de 44 000 électriciens et laissant sans protection 22 000 retraités. Le gouvernement a tenté de justifier cette mesure en argumentant de l'inefficacité et des supposés privilèges des travailleurs. En réalité, son intention c'est de privatiser le service public de l'électricité, son réseau de fibre optique et de détruire un syndicat qui est un exemple historique de combativité et de démocratie pour ce pays.
De leur côté les mineurs — de la mine historique de Cananea (cuivre, État de Sonora, dans le Nord), de Sombrerete (or, État de Zacatecas, cntre) et de Taxco (argent, État de Guerrero) — sont depuis plus de deux ans en grève et exigent de l'entreprise multimillionnaire Grupo México de meilleures conditions de sécurité et d'hygiène.
Le 19 février 2006, à la mine de charbon Pasta de Conchos, propriété de ce même groupe, une terrible tragédie a eu lieu en raison du manque des mesures de sécurité les plus élémentaires. Ce drame a coûté la vie à 62 travailleurs.
Le 12 février 2010, la grève de Cananea, dans l'État de Sonora, a été déclarée illégale et aujourd'hui le gouvernement prépare la récupération des locaux en utilisant des forces policières ou militaires. Les travailleurs ont, quant à eux, déclaré qu'ils ne rendraient pas les installations de la mine même au prix de leur vie.
Le 16 mars prochain, date à laquelle devrait être modifiée la convention collective, le SME ainsi qu'un grand regroupement de syndicats et d'autres mouvements sociaux ont appelé à un arrêt du travail jusqu'à la résolution du conflit des mineurs et des électriciens. De cette démonstration de force dépendra, en grande partie, le futur immédiat de la classe ouvrière mexicaine.
La IVe Internationale manifeste son inconditionnelle solidarité avec la lutte des travailleurs électriciens et mineurs mexicains et appelle ses sections, sympathisants et les travailleurs de tous les pays, à des actions contre le gouvernement mexicain dans toutes les ambassades du Mexique du monde, le 16 mars prochain.
26 février 2010